Tome 1. Un stage avec Justin Trudeau

Le charmeur de ses dames

La jeune femme de 24 ans s'endormi sans grandes difficultés. Elle fit des rêves étranges, éclectiques et psychédéliques. Le Canada exerçait décidément une certaine emprise sur elle. La matinée était libérée puisque l'équipe de stagiaires ne suivait pas le premier ministre dans sa visite officielle à la station de ski. Les trois jeunes décidèrent de se retrouver dans le salon de l'hôtel pour discuter et apprendre à se connaître davantage. John, l'américain de 24 ans avait fait des études de sciences politiques. Il était fan de sport, ce qui éventuellement se reflétait bien. Assez grand, on aurait dit qu'il était taillé dans le marbre. Des épaules carrées et larges, des cuisses musclées, un menton rectangulaire, il avait tout des critères grecs pour être un Apollon. Alors qu'il racontait son année passée en Amérique Latine dans le cadre de ses études, Maud pensa qu'il n'était pas désagréable à regarder. Il avait des cheveux courts et bruns, des yeux marron et une peau assez matte. L'ensemble était harmonieux. Diane semblait boire ses paroles. La jeune Suisse incarnait l'exact opposée de Maud. Grande, la peau laiteuse, ses longs cheveux blonds tombaient raide sur sa chemise bleue. Son petit nez était parsemé de tâches de rousseur. Ses yeux bleus délavés parcouraient le visage de John, impressionnés. Elle avait suivis des études de langues et de relations internationales. C'était, pour tous, leur premier stage.

« Et toi Maud, hier tu as pu avoir un moment privilégié avec Justin, nous vole pas la vedette trop vite,  avait plaisanté John. D'ailleurs, il t'a parlé de quoi ? ». Maud se demanda s'il n'y avait pas une pointe de jalousie dans sa question. « Il m'a juste demandé mes premières impressions, rien de fou ». Ils passèrent le reste de la matinée à parler, rire et échanger sur leurs expériences. Elle découvrit que John avait beaucoup d'humour.

En début d'après-midi, ils prirent le chemin de l'université où ils étaient attendus. Le reste de l'équipe les avait rejoints là-bas. Cette fois-ci la réception du projet fût légèrement moins bonne. L'optimisme n'était pas de mise. Le premier ministre donna ensuite un discours devant une grande assemblée composée d'universitaires et d'étudiants chanceux. La force de sa parole surprit la jeune femme. Son regard, ses gestes, sa posture. Tout, dégageait une puissance séductrice. Et il le savait. John donna un léger coup de coude à la jeune française : « Regardes moi toutes ces minettes qui bavent sur lui, c'est désobligeant », elle suivit alors son regard. Effectivement, une dizaine de jeunes étudiantes au premier rang dévoraient, littéralement des yeux l'homme d'Etat. Elles semblaient boire ses paroles et s'esclaffaient à la moindre de ses insinuations. Elle lui répondit en levant les yeux au ciel mais ne pu s'empêcher de les comprendre, dans le fond. Le premier ministre avait une aura, un charme ravageur, c'était indéniable.

Ils furent de retour à Ottawa à la tombée de la nuit. Sans attendre son reste, Maud retrouva son chez elle et son lit. Elle dormi 12 heures d'une traite.
La semaine suivante, elle l'a passa avec ses collègues à peaufiner le projet d'association universitaire. Appeler, évaluer, établir des plans, des hypothèses... Tout ça sous le contrôle de Claire qui était devenue une amie, plus qu'une supérieure hiérarchique.

Le prochain rendez-vous avec le chef d'Etat était prévu pour la fin de semaine à la grande université d'Ottawa...