Tome 1. Un stage avec Justin Trudeau

Célèbration

John, hébété, retourna dans le salon, sans comprendre son sort. Le tumulte des invités résonna dans le couloir alors qu'il ouvrit la porte et s'évanouit aussitôt. Ils se retrouvèrent seuls.

« Ca va ? », demanda-t-il, l'air mi anxieux, mi irrité.

« Oui, oui... Merci pour ton intervention, mais j'aurais pu m'en charger toute seule. Je suis une grande fille. Je... Vais y aller, mon taxi doit m'attendre », informa la jeune femme. Il fit un pas vers elle, et se ravisa se tenant les mains.

« Rentres bien, dans ce cas. Merci d'être venue ». Il semblait incertain. Il jeta un coup d'œil derrière lui et se rapprocha brusquement.

« Tu m'as manqué », murmura-t-il, ses yeux cherchant une approbation. Le cœur de Maud bondit dans sa poitrine. De plaisir, mais de peur également. Sa femme ainsi qu'une ribambelle d'invités se trouvaient à quelques mètres seulement. Ses yeux, sombres dans la pénombre, dégageaient toujours autant d'éclat. Il était si près, qu'elle pouvait sentir son parfum. Elle savait qu'il fallait qu'elle fasse vite, quelqu'un pouvait entrer à tout moment. Elle avait envie de se jeter dans ses bras, de sentir sa peau sous ses doigts, de toucher ses cheveux, son visage, ses lèvres...

Ils entendirent un bruit sourd près de la porte du couloir.

« Toi aussi... Encore joyeux anniversaire, Justin », répondit-elle précipitamment. Elle esquissa un sourire et sortie à l'air libre. Enfin elle pu respirer et la pression redescendit.

Elle grimpa dans le taxi le cœur battant la chamade. Décidemment, c'était un jeu dangereux.
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Le vendredi suivant avait lieu le discours du premier ministre sur le projet d'association universitaire, au parlement. L'enjeu était gros pour les stagiaires. Un vote allait se dérouler et il serait décidé si oui, ou non le projet était recevable et surtout, applicable.

John s'était excusé auprès de Maud, le lendemain de la petite fête chez les Trudeau, il s'était emballé. La jeune femme lui avait donné un petit coup amical dans l'épaule et ils s'étaient rabibochés. Les trois jeunes avaient revêtus leurs plus beaux habits de travail pour le grand jour. Tous les parlementaires étaient présents, de chaque côté de la salle. Installés derrière leurs bancs, au fond de la salle, les stagiaires avaient une vue plongeante sur les libéraux.

Le speaker annonça « Le très honorable Justin Trudeau, premier ministre du Canada ». Le cœur de la jeune française se comprima lorsqu'elle le vit arriver dans la salle. Sa silhouette élancée et élégante ne pouvait que séduire. Il portait un costume bleu nuit, magnifiquement taillé pour son corps athlétique, une chemise blanche et une cravate fine bleue ciel. Ses boucles noires étaient domptées par de la cire. Sa coiffure, comme à son habitude, parfaitement soignée. D'une démarche assurée et souple, il alla se positionner au premier rang, devant ses collègue du parti libéral. Il salua l'assistance par un sourire charmeur et hocha la tête. Maud fondit sur place.

« Mesdames et Messieurs les députés, Mesdames Messieurs les sénateurs, j'ai l'honneur de vous soumettre, aujourd'hui un projet qui me tiens particulièrement à cœur. » Son allocution était claire, et ferme.

Il présenta le projet pendant une petite heure et Claire lui apportait certains documents lorsqu'un membre du parlement soulevait une question.

Maud et ses collègues stagiaires durent sortir pendant le vote. Ils allèrent boire un café, en attendant le résultat.

Au bout d'un certain temps, ils virent des membres du parlement quittés le bâtiment et regagner leurs voitures. La session était, visiblement close. Ils se hâtèrent de rejoindre la salle principale d'où sortait un flot d'hommes et de femmes politique. Ils aperçurent enfin Claire et Justin Trudeau. Tous abordaient une mine réjouie.  Leurs visages s'éclairèrent lorsqu'ils trouvèrent les stagiaires.

« Le projet a été adopté ! », s'écria Claire, un grand sourire aux lèvres. Le premier ministre posa une main sur son épaule, le visage conquérant.

« On a fait un beau travail d'équipe ! » Ils se serrèrent dans les bras. Diane et John exultaient et piétinaient de bonheur sur place. Maud était ravie et pris Claire également dans  ses bras.

« C'est génial », s'exclama-t-elle. Elle relâcha son étreinte et croisa le regard de Justin Trudeau, radieux qui s'approcha d'elle.

« Félicitation à toi aussi » s'extasia la jeune femme se faisant enlacer par l'homme d'Etat. Il la souleva légèrement de terre, la reposa, et s'écarta. Il étreignit également Diane et serra la main de John. C'était une victoire. Les yeux du premier ministre pétillaient.

Chacun rentra chez soi ravi. Une fois chez elle, Maud lança un peu de musique. Alors qu'elle surfait sur internet, son téléphone sonna. Sa peau se hérissa lorsqu'elle lu le nom de Justin Trudeau sur son écran. Il lui avait envoyé un message.

« Tu es libre ce soir pour fêter la bonne nouvelle ? ». Elle cligna des yeux, éteignit son téléphone, le ralluma. Relu le message, plusieurs fois. Décidemment, son cœur n'allait pas tenir longtemps à se rythme là.

« Oui, tu pensais à quoi ? »

« Je peux passer te chercher ? ». Oh my god se dit-elle. Elle balaya son appart des yeux, comme pour y trouver une explication. Ce n'était pas possible... Elle était en train de rêver...

« Tu sais où j'habite, tu penses que c'est... sûr ? »

« Oui, je sais. Je suis là dans 15 minutes ». Elle n'avait jamais autant stressé avant de voir un homme. Elle fila à la salle de bain, se repassa un coup de mascara, une pschitt de parfum et remit de l'ordre dans ses cheveux. Rangea les bricoles éparpillées dans son appartement. Son portable vibra.

" Je suis garé en bas de chez toi. Le 4X4 noir".

La jeune femme enfila son manteau beige, ferma la porte à clef, et descendit le retrouver, nerveuse.

J'attends vos avis :D ;)