Une présence réconfortante

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« Mademoiselle, je suis content que vous alliez bien. Nous aurions quelques questions à vous poser ». Maud visualisa alors Le général Marc Spencer (c'était écrit sur son insigne). En réalité trois autres hommes se trouvaient dans la salle. Elle n'avait eu d'yeux que pour le Premier Ministre. Celui-ci s'était légèrement écarté, mais restait à proximité de la Française. Le général se déplaça près d'elle et lui fit signe de s'asseoir. Elle s'exécuta. Les hommes présents dans la pièce se rassirent, soulagés. Maud fit un petit signe à David qui également présent. Il lui répondit par un regard rempli de compassion.

Ils lui demandèrent de leur raconter en détails sa nuit, puis lui posèrent une ribambelle de questions. La présence de Justin Trudeau près d'elle la rassurait, l'apaisait. Elle sentait ses yeux posés sur elle, protecteurs. Une fois l'interrogation terminée, le commissaire confirma les dires du policier : une fouille était actuellement en cours. Maud se tourna vers le Canadien.

« Et Claire... ». Il secoua brièvement la tête, les traits tirés.

« Nous n'avons aucunes nouvelles ».

« Mademoiselle, vous voudriez peut-être vous rafraîchir. Il faudrait que nos médecins vous occultent également, vous ne semblez pas en danger, mais votre jambe à l'air dans un sal état ». La délicatesse renommée des militaires. Il désigna le bandage amateur qui entourait sa cuisse. Gênée, elle croisa le regard inquiet du Premier Ministre qui s'y était attardé.

« Veuillez passer dans la salle à côté, un médecin vous y attend ».

Elle ressortie avec un bandage tout neuf et une pommade pour en badigeonner ses griffures. Justin Trudeau l'attendait, devant la porte du commissaire, les mains sur les hanches. Il se rapprocha d'elle de sorte à ce que leur conversation reste intime.

« Je vais t'accompagner à l'hôtel ». La jeune femme allait protester, mais il la coupa en murmurant, le regard dur.

« Non, je ne te quitte plus, Maud. On retourne tous à l'hôtel, les généraux restent ici. On ne peut rien faire de plus. Si il y a du nouveau, ils nous informeront ». David et les autres collaborateurs du premier ministre sortirent du bureau du commissaire et ils prirent la direction de l'hôtel.

Le sommet mondial universitaire avait été annulé, bien évidemment pour cause de risque de terrorisme accru. Le Premier ministre Canadien avait dû s'entretenir avec les différents chefs d'Etat dont l'ambassadeur était toujours porté disparu ainsi que publier un communiqué officiel sur l'attentat et la présence de Claire.

Maud retrouva sa chambre d'hôtel où elle avait, plus tôt, déposé ses affaires. Son reflet dans le miroir l'a stupéfia. Elle ne se reconnu pas. De longues et fines griffures couraient le long de ses joues, de son cou, de ses bras et de ses jambes. Ses yeux avaient perdus de leurs éclats et ses boucles s'étaient emmêlées. On aurait dit une tigresse apeurée. Elle quitta ses vêtements et se glissa sous l'eau fraîche de la douche dont le sol se colora de rouge et de marrons au fur et à mesure que le sang séché et la terre quittaient son corps pour le caniveau. Elle accueillit avec soulagement et délectation les gouttes sur son visage.

Enveloppée dans une serviette propre, elle se sentie renaître. La jeune femme peignit ses cheveux à l'aide de ses doigts et commença à enduire ses coupures de crème.

On frappa à la porte. Maud alla ouvrir et laissa passer le premier ministre avant de refermer derrière lui. Il fit volte face et cette fois étreignit la française de toutes ses forces en la soulevant de terre.

« Putain, tu peux pas savoir comme j'ai eu peur » souffla-t-il, entre ses boucles humides. La jeune femme l'enveloppa de ses bras et colla sa joue contre la sienne.

« Tout va bien, maintenant que tu es là ». Il la fit descendre légèrement, de sorte à ce que leurs visages soient à la même hauteur. Il plongea ses prunelles bleues dans les siennes et déposa délicatement un baiser sur ses lèvres. Il la reposa, mais ne brisa pas leur étreinte. Ils restèrent quelques instants pressés l'un contre l'autre, leurs cœurs battant la chamade à l'unisson. Justin Trudeau remarqua le tube de crème que la jeune femme tenait toujours dans sa main.

« C'est pour tes blessures ? Demanda-t-il en lui prenant des mains. Elle opina de la tête. Viens, je vais te l'étaler ». Il se dirigea vers le lit en la tenant par la main et s'assit face à elle. L'homme d'Etat déposa un peu de crème sur ses doigts et commença à l'appliquer sur le visage de la jeune femme. Ses longs doigts faisaient l'effet d'une caresse. Elle ferma les yeux, penchant doucement la tête en arrière.

« Tu es magnifique » Lui murmura-t-il, concentré. Ses doigts descendirent le long de son cou pour finir câliner le haut de sa poitrine. Maud esquissa un rire. Des gouttes d'eau de ses cheveux perlaient le long de ses doigts, en même temps qu'il appliquait l'onguent. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle pu lire le désir dans le regard du premier ministre.

Tome 1. Un stage avec Justin TrudeauHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin