Tes lèvres ont toujours panser mes blessures. ( Young Royals )

Chapitre 45: Étoile polaire💜

Pdv Simon

Mon regard contemple l'étoile la plus brillante du ciel noir. Me demandant si Wille est en train de faire pareil. Ça fait une semaine qu'on ne s'est pas parlé à part le coup de téléphone de l'autre jour qui n'a même pas duré une minute. Mes pensées se mettent à divaguer sûr ce qu'il peut bien être en train de faire. Je m'égare dans nos souvenirs, bons comme mauvais, quelques minutes, avant de me rappeler ma venue sur ce terrain foot quand un papillon se pose sur ma main. Romy. C'est toujours compliqué à l'approche de Noël. C'était sa fête préférée. Elle me manque tellement. Je pensais passer cette année dans les bras de Wille pourtant le destin en a décidé autrement. J'ai besoin de lui, il a l'air d'avoir besoin de moi. Ca ne changera rien entre nous, mais il m'a dit qu'il sera toujours là pour moi en ce qui concerne Romy, peu importe tout le reste. Je tente en lui envoyant de simples emoji en espérant qu'il comprenne. A plus tard... Peut-être que son à plus tard est maintenant.

Moi:

🦋⚽💔

Mes boucles sur l'herbe, mes larmes commencent à couler. Inconsciemment j'arrache l'herbe avec mes doigts. Le temps passe quand un raclement de gorge me sort de mes pensées. Mes yeux chocolat plongent dans les siens miel. Mon cœur est rempli de sensations contradictoires. J'ai envie de l'embrasser mais aussi de le claquer.

- Tu es venu...

Ce seront les seuls mots prononcés cette nuit. Le blond se contente de hocher la tête son regard toujours braqué sur moi. Me relevant je le prends dans mes bras, ces derniers se resserrent autour de moi automatiquement. Wille niche sa tête dans mes cheveux, mon odeur de fraise... Je me sens en sécurité. Ses doigts dans mes boucles, ma tête contre son torse pour écouter ses battements de cœur. Comme si rien n'avait changé, alors que tout a changé. Au bout de quelques minutes je me détache de lui. Il m'offre un sourire triste que je suis incapable de lui rendre. Wille s'assoit me faisant prendre conscience que c'était à cet endroit précis qu'avait eu lieu notre premier baiser. Ce souvenir me fait rougir tout en serrant mon cœur m'imaginant que peut-être il n'y en aurait plus jamais, avant de me rasoir à ses côtés. La tête levée vers le ciel, mes prunelles replongent dans l'étoile Polaire. Les siennes parcourent mon visage pour imprégner tous les moindres détails de peur d'oublier. Je fini par me rallonger accompagné du blond qui a finalement reporté son regard vers les étoiles lui aussi. M'autorisant à le détailler à mon tour. Il n'a pas bonne mine. Ses yeux sont creusés, il a beaucoup de cernes. Son temps est encore plus pâle que d'habitude, ses prunelles ne pétillent plus. Je ne dois pas être beau à voir non plus, je ne prend plus soin de moi depuis que je suis parti. Je me doutais que ce n'était pas facile mais tout ça l'affecte beaucoup plus que je ne le pensais. Mon blond est sans compter les gars tout ce qu'il me reste. Ma famille, mon âme sœur, pourtant comme je lui ai dit nous ne sommes pas fait pour être ensemble, me brisant le cœur encore plus.

Est-ce que je fais le bon choix en lui demandant de venir ? C'est très égoïste de ma part je ne veux pas le faire souffrir plus que nécessaire. Je n'ai pas le temps d'y réfléchir plus qu'il lies nos doigts pour les presser, me montrant le ciel de sa main libre. Une étoile filante. Je fais le vœu que quoi qu'il arrive dans nos vies je meurs à ses côtés. Comme la première fois, je serre la main à la fin de ma requête. Quelques secondes plus tard il fait pareil. Le temps s'écoule lentement et rapidement en même temps. Toujours main dans la main, nos respiration ne forme plus qu'une.

Les premiers rayons de soleil pointent le bout de leur nez. Nous sortant de notre bulle nocturne. D'un même mouvement nous nous relevons. Les bras ballants, aucun de nous n'ose bouger. Finalement, je prends entre mes doigts son écharpe pour jouer avec, les souvenirs de ce moment au lac comblent un petit peu le trou que j'ai à la poitrine. Au bout de quelques minutes ses lèvres se déposent sur mon front, son écharpe s'enroule autour de mon cou. Sans plus d'explication il me tourne le dos repartant comme il était venu. Son odeur de vanille me prend les narines. Elle m'avait manqué. Il m'a manqué. Il me manque un peu plus chaque jour. Son odeur dans le nez et des picotements dans la main qu'il tenait je rentre chez moi.

👑🐠👑🐠

Honnêtement, je ne sais pas si le revoir était une bonne idée. Ça m'a fait autant de bien que de mal. Du bien pour Romy, du mal pour nous. Réparant mon cœur tout en le faisant saigner. Les jours passent et se ressemblent. Les minutes s'écoulent aussi vite qu'un escargot si bien que quand je n'ai vécu qu'une heure, j'ai l'impression d'avoir vécu six vies. Je me lève, nourris mes poissons, me cale dans le canapé pour regarder Miraculous en boucle. Dépérissant à vue d'œil.

Le seul truc qui me maintient en vie, c'est le chocolat chaud auquel je rajoute de la cannelle... Tout pour me faire penser à lui alors que mon esprit me hurle de l'oublier. Je m'affaiblis de jour en jour, n'osant même plus me regarder dans un miroir. Heureusement Oscar n'est pas là pour voir mon état, il est chez ses parents. En parlant de lui, je suis trop heureux pour eux, son couple avec Coraline est au beau fixe. Ils s'entend super bien avec Nathanaël, à tel point qu'ils sont partis tous les trois, Oscar voulait la présenter officiellement à ses parents. Au moins eux sont heureux. Mes sentiments pour le blond n'ont pas changé, je l'aime toujours. C'est le plus douloureux. Mon humeur par contre est changeante, parfois je rêve de l'embrasser pour toujours, d'autrefois, même si je sais qu'il n'y a plus rien, je le déteste de tout mon cœur pour la fin de notre relation. Je savais que ce jour arriverait. Ce n'est pas pour autant que ça me met en joie, au contraire. Loin des yeux près du cœur. Je déteste cette expression. Ça fait quelques jours qu'on s'est revus, me repassant en boucle notre câlin enroulant son écharpe autour de mon cou pour que son odeur m'accompagne partout dans mon petit appartement. Je m'y sentais si bien. Je ne comprendrai jamais pourquoi l'amour quel qu'il soit. Fait couler autant d'encre, de larmes mais surtout de sang.