Tes lèvres ont toujours panser mes blessures. ( Young Royals )

Chapitre 61: Rien 💜

Pdv Simon

- Je ne déteste pas. Je ne ressens rien pour toi. Tu n'es plus mon fils.

Je sens son corps se raidir, le connaissant il se retient de ne pas craquer. Les talons de la reine se font entendre, la porte claque. Il s'effondre sur sa chaise, lâche toutes les larmes qu'il gardait en lui. Je repousse son fauteuil, pour sortir, dépose un baiser furtif sur ses cheveux avant de me diriger vers la porte. Je la ferme à clef en plus du verrou puis m'empresser de revenir prendre Wille dans mes bras. Il ne bouge pas m'obligeant à passé mes bras derrière son fauteuil et autour de son cou. Je dépose d'innombrables baisers dans sa chevelure blonde, ses mains sur son visage, il murmure:

- Elle a raison. Pourquoi tu avec moi ?

Je me prend sa question de plein fouet.

- Je... eu....

Il relève la tête vers moi, m'obligeant à me décaler. Je m'adosse sur son bureau à ses cotés mes larmes commence à monter dans ma gorge.

- Je ne suis pas beau. Je ne sers à rien. Je suis nul. Les gens ne m'aiment pas ou alors que pour mon titre. À part toi. Prenant conscience de mes pleurs. Excuse moi Simon ma question est mal tournée. Pleure pas...

- Wille écoute moi, on en a déjà parler. Tu n'es pas beau, tu es magnifique. Tu ne sers pas à rien, tu es le futur souverain de milliers de personnes. Tu n'es pas nul, tu es toi avec tes qualités et tes défauts. Je t'aime pour ce que tu es au fond de ton cœur. Coraline t'aime. Jules t'aime comme un frère. Malin t'aime comme une mère. Ton père t'aime. Tu n'es pas seul. Tu n'es plus seul.

- Simon...

- Ne dis plus rien et viens dans mes bras.

- Simon...

Je ne lui répond pas, l'heure n'est plus au mots. Je le garde quelques minutes dans mes bras avant de lui murmurer:

- Viens, tu a besoin de te reposer...

- Tu voulais que je te prenne sur ce bureau.

- Wille, on a toute la vie pour ça. C'est pas le moment.

- Je sais. Je sais aussi que c'est le meilleur moment.

- Wille. Je t'aime mais tu n'es plus toi même. Tu ne dois pas remplacer ta douleur par du sexe. Accepte la. Posant ma main sur son cœur. Elle te rend plus fort

- Simon...

- Oui ?

- Embrasse moi.

Son ton est suppliant

- Tu ne veux pas faire l'amour pour l'acte. Tu veux le faire pour te prouver que tu es aimable ou au minimum baisable. C'est bien ça ? Sauf que tu es tout sauf ça. Tu n'es pas baisable, tu es à se damner. Ton corps est beau, ta peau laiteuse est sublime. Je passerai ma vie à la caresser si je pouvais. Tu es parfait. Rentre toi ça dans le crane mon cœur. Je t'aime pour toujours ne l'oublie jamais. Je t'aime jusqu'au étoiles. 

- Je t'aime aussi Simon.

Je dépose finalement mes lèvres sur les siennes pourtant il ne répond pas à mon baiser. Quelques secondes plus tard, je me recule. Ses doigts caresse sa bouche avant qu'il se refugie encore une fois dans mes bras.

- Je t'aime Simon. Tu peux pas savoir à quelle point.

Ma main caresse son dos essayant de l'apaiser car il tremble comme une feuille.

- Viens. Je prend sa main dans la mienne.

- Tu trembles, tu pleures, tu ne tiens plus sur tes jambes. Je t'emmène dans notre lit puis t'offre mes bras pour t'apaiser cette nuit. Je ne te quitterai jamais. Riche ou pauvre. Noir ou blanc. Royal ou caissier. Avec quatre membres ou des moignons, je t'aime Wille. Du plus profond de mon cœur jusqu'au étoiles et même après.

Une fois dans la chambre, il s'allonge sur moi, entre mes jambes. Ses manches se relèvent, le plus délicatement possible j'effleure ses cicatrices. Son corps se remplit de tremblements.

- Simon...

J'arrête mon geste ne voulant le forcer à rien.

- Embrasse moi. Me demande t'il la voix brisée en se plaçant à mes côtés.

Mes lèvres se dirigent vers les siennes quand il fait non de la tête. Je ne comprends pas.

- Comme lorsque le Maître s'est occupé de moi puis que tu m'as soigné.

Je réfléchis quelques minutes avant que les ampoules s'allument dans mon cerveau. Doucement, je prends ses poignets entre mes doigts, détache le bouton de sa chemise pour poser mes lèvres sur ses marques rouges et blanches. Quelques minutes plus tard, je fais de même avec son autre poignet. Je fini par faire un baiser sur sa bouche qu'il me rend.

- Pourquoi...

- Je.... Il prend une grande inspiration, plonge son regard miel dans le mien.

Reprenant mes baisers sur sa peau meurtrie, il commence ses explications.

- J'étais complètement perdu. Je n'avais plus aucun repère, aucune boussole, je naviguais à l'aveugle. Pouvant m'échouer à tout moment. Étrangement, le seul truc qui me maintenait à flots c'était la douleur physique. Je ne pensais plus à rien. Ma mère qui me déteste, mon frère qui m'abandonne et toi qui m'abandonne aussi alors je suis celui qui t'a rejeté. Je ne suis qu'un jeune homme de 20 ans qui n'arrive pas à gérer sa propre vie. Comment je suis censé gérer celle de millions de personnes ? Je voulais le rejoindre dans un monde que j'espérais meilleur. Au fond de moi je savais que ce n'était pas ce qu'il voulait. Ce que je voulais.

Je n'ai jamais eu l'occasion de te le dire mais je suis sûr que Romy et Érik nous ont aidés.

Mes doigts se crispent au nom de ma petite sœur mais je le laisse parler.

- Le jour où tu m'as demandé de te rejoindre sur le terrain de foot parce que tes pensées sur Romy t'envahissaient. J'étais... J'étais sur le point d'en finir. J'allais me faire la dernière entaille, celle qui allait me faire partir quand mon téléphone a bipé. Toi. Je pensais à Érik, tu penses à Romy. Je suis sur que leurs âmes se sont rencontrées au paradis ou peu importe et nous ont sauvés réciproquement.

- Wille...

- Si tu n'a rien à dire, ne dis rien s'il te plaît.

Je me contente de hocher la tête avant de conclure.

- Ce sont eux nos véritables anges gardiens finalement. Je t'aime Wilelhm.

- Je t'aime aussi Simon. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Mon blond enfouit sa tête dans mon cou, la discussion est close. Sans un mot son nez frôle ma peau, mes doigts joues avec ses cheveux d'or. Sa respiration se calme me faisant comprendre qu'il est parti, apaisé au pays des rêves.