Chapitre 50: Touche personnelle 💜

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Pdv Simon 

- Je comprends plus rien Simon...

- Tu me veux, puis tu me rejettes. Accepte mes baisers mais pose des limites. Je comprends pas. Je te comprends pas. Je suis désolé. 

Il me repousse pour sortir de l'eau puis de la salle de bain après avoir pris une serviette. Me laissant tout seul avec ma peine et ma honte. Sa voix chevrotait tout le long de ses paroles. Indiquant que je l'avais réellement blessé. Je n'en doutais pas. L'entendre, brise complètement mon cœur. Stoïque. Un long moment passe, l'eau refroidit, mes lèvres deviennent bleues. Trop longtemps aux yeux de Wille qui revient dans la salle d'eau. Son visage blanchit me faisant prendre compte de mes propres frissons. 

- Putain Simon... Murmure t'il. Plus pour lui-même. Il me prend par les aisselles pour me faire sortir, m'emmitoufle dans une serviette bien chaude. M'embrasse sur le front avant de repartir comme il est venu. Je le mérite vraiment pas...

Je prends mon courage à deux mains. Remets mon caleçon pour le chercher dans la maison. Elle n'est pas si grande. Ou est-ce qu'il peut bien être ? Le seul endroit que je n'ai pas fait. Le balcon. Il y est, la tête relevée vers les étoiles. 

Fuck le froid. Je le rejoins pour le prendre dans mes bras par derrière. Je pose ma joue sur son dos. Il ne dit rien, ne réagit pas. 

- Wille. Je suis désolé. Prends moi dans tes bras s'il te plait. Je veux de la douceur. 

Pour seule réponse, il passe ses mains sur mes bras. Reculant sa tête en arrière pour rencontrer la mienne. Sans ajouter un mot. Il n'y a pas besoin, il n'y a rien à dire. 

- Merci. 

Une pression sur mes bras me répond. Je sais qu'il veut et mérite une explication pour mon comportement. Il sent aussi que je ne suis pas prêt. On profite juste de ce moment à deux. Le froid nous rattrape, surtout moi qui suit toujours en caleçon. Il ressent mes frissons. Se retournant vers moi, il ouvre de grands yeux globuleux. Encore plus que ceux de mes poissons. 

- Simon ! T'es complètement fou !! 

- Oui. Fou d'amour pour toi. 

- Putain Simon... Murmure t'il encore une fois. Il me prend dans ses bras, caressant de toutes ses paumes, mon dos. Il essaye de me réchauffer comme il peut. 

- J'allais te demander de me réchauffer de la même façon que toi tout à l'heure... J'ai pas osé. 

- Je comprends. Tu as raison.

Je baisse la tête penaud. Je prends pleinement conscience à quel point je l'ai blessé. Jamais jusqu'à maintenant il ne m'avait refusé une marque d'amour. 

- Wille... Tu ne m'as encore jamais refusé de bisous avant. Je comprends que je t'ai vraiment heurté. Excuse-moi. Je suis sincèrement désolé. Désolé. Désolé. Désolé. 

- Chut. Viens on rentre.

- Non. Je veux rester dans tes bras. S'il te plait. J'ai peur qu'après tu ne veuille plus. 

- Je ne veux pas que tu te transformes en glaçon. Remarque comme ça je pourrais te sucer. 

Je sors la tête de son coup ou je l'ai enfouis pour planter mes yeux dans les siens. J'y retrouve une lueur amusé et sincère. 

- Viens. On parlera à l'intérieur. 

Je le suis. Il me demande de m'asseoir sur le canapé pendant que mon blond dépose un plaid sur mes épaules. Pendant que lui se rend dans la cuisine je reprends doucement possession de mon corps. De mes extrémités surtout. Dix minutes plus tard, il revient. Une tasse fumante et un verre de lait dans les mains. 

- Il vaut sûrement pas ceux de ta mère. Tiens.

- Tu as mis ta touche personnelle ? 

- Oui.

- Alors il sera encore meilleur. Merci Wille. 

- Vous n'avez pas de machine à milkshake. Je me contenterai de lait. 

- Je dirais à Oscar qu'on en achète une. Vu que tu vas squatter de plus en plus ici. Enfin...

Nos doigts s'effleurent quand je récupère ma tasse, nous donnant une décharge électrique. Mon prince reste debout les bras ballants. 

- Assieds-toi mon cœur. S'il te plait. Je vais t'expliquer. 

Il s'installe en face de moi, en tailleurs. Je pose le plaid sur nos jambes, ses yeux se posent sur mes épaules dans une question muette. 

- Ne t'inquiète pas pour moi. J'ai eu le temps de me réchauffer. Merci. 

Son sourire me répond. 

- OK. J'inspire puis expire avant de me lancer. Je tiens tout de suite à te dire que si tu en doutais, tu n'as rien fait de mal. Au contraire. Je te blesse, toi tu continues à prendre soin de moi. Je ne te mérite vraiment pas. Pour reprendre tes mots car je ne sais pas par où commencer. Je sais qu'on a déjà été violent sexuellement avant. Il y a toujours eu un contexte. C'était dans le feu de l'action, on allait coucher ensemble. On était dans des jeux de rôles. Maître ou autres. Alors  que là je t'ai menacé de te prendre à sec. Déjà je ne me suis pas reconnu. De plus tes baisers étaient doux. N'amènent aucunement une réponse aussi violente de ma part. Ta réponse, le fait que tu me dise que tu ne serais pas contre m'a fait complètement vriller. Oubliant tout contexte, toutes bonnes manières et surtout tout consentement...  Tu sais combien ce point est important pour moi.

Il hoche la tête, ne voulant pas me couper. 

- Tout ce que je voulais, c'était ta bouche sur mon corps. Tes baisers ne me donnaient plus assez. Je voulais quelque chose je l'ai pris. Sans ton consentement. Je suis désolé Wilhelm. Je ne m'en remettrai jamais. J'ai toujours mis un point d'honneur au consentement avec mes clients, pourtant je n'en mets même pas avec mon propre petit ami. Je t'ai fait des reproches quand tu as essayé de coucher avec moi complètement bourré alors que je ne te respecte même pas. Je suis une horrible personne. 

Je m'en voudrais toute ma vie, en comprenant tout à fait que tu ne me pardonneras jamais, que tu ne voudras plus jamais me revoir puis me quitter. Toi tu continuais à prendre soin de moi. Tes baisers de retour. Je me dégoutait moi-même. Je ne comprenais pas comment tu osais encore me toucher alors que je n'arrivais plus à juste lever les yeux sur toi. Mon corps frissonnait de dégoût sous tes lèvres. Ses yeux perdent leur éclat. Pas pour toi ! Pas pour toi... Je le rassure. Je me dégoutais et dégoute tellement. C'est pour ça que je ne me suis pas adossé à toi quand tu me l'a proposé. 

J'ai utilisé une voix un peu tranchante pour te dire que j'avais des limites. Je suis désolé que tu l'aie pris pour toi. Encore une fois ça ne t'était pas destiné directement, j'ai des limites dans ce que je peux faire et dire. Ce soir je les ai clairement franchis. Pas qu'un peu. Pourtant ce qui m'a le plus brisé c'est toi. Entendre tes reniflements, signe que tu pleurais aussi... À cause de moi. J'ai vraiment eu peur de te perdre. Cette peur est toujours présente car tu ne dis rien depuis tout à l'heure. L'espoir est revenue quand tu m'a accepté dans tes bras pour repartir aussi vite quand tu m'a repoussé. Tu ne m'as pas caressé les cheveux comme tu le fais d'habitude. Tu as refusé de m'embrasser sur le balcon. Tout ça m'a vraiment effrayé. J'ai l'impression que tu vas m'abandonner. Tu l'a déjà fait une fois. Tu vas recommencer. Ce que je mérite. 

- Dis pas ça. Je me suis retenu de t'interrompre jusqu'à là. Autant là je ne peux pas te laisser dire ça. Personne ne mérite d'être abandonné, je ne t'abandonnerai plus jamais Simon. On est liés par les étoiles. Tu n'as pas oublié ? 

- Jamais j'oublierai. 

Tes lèvres ont toujours panser mes blessures. ( Young Royals )Where stories live. Discover now