Tes lèvres ont toujours panser mes blessures. ( Young Royals )

Chapitre 95: Cultures 💜

Pdv Simon

- C'est nul ? Tu peux être honnête Simon. Cela va bientôt faire dix minutes que tu phases devant sur la dernière page.

Les mots de Wille me sortent de mes pensées, une larme s'échappe sur ma joue.

- C'est incroyable Wille. Arrête de te dénigrer. Est-ce que… Est-ce que c'est nous ? Je demande timidement.

Il confirme en rougissant.

- Oui. Toujours dans l'optique de montrer le vrai monde aux enfants, je me suis inspiré de notre histoire. J'espère que ça ne te dérange pas.

- Absolument pas, au contraire je suis honoré. Tu m'inspire pour mes textes, je t'inspire pour tes écrits. Nous sommes nos muses respectives. Si j'ai planté, c'est parce que je me suis dit un truc mais c'est ton projet je ne veux pas interférer dedans.

- Tu en a trop dit ou pas assez Simon. Tu penses à quoi ?

- Le but de Siméon et Elliott est de découvrir les cultures. Je me disais qu'on pourrait ajouter les musiques de chaque pays qu'ils visitent. Le livre devient interactif et les enfants sont encore plus immergés dans le monde.

- C'est une idée géniale Simon !!

Mes joues prennent une teinte rosée sous son enthousiasme.

- Super. Je m'en charge tout de suite. Je te le ferai écouter quand j'aurais fini de les composer ou que j'aurai trouvé la chanson parfaite.

- Avec plaisir. Je te fais confiance, mon cœur. Tout de suite, tout de suite… ou t'as quelques minutes à m'accorder ? Ses prunelles brillent d'envie.

- Je devrais pouvoir te casser dans mon emploi du temps.

Ses lèvres se posent sur les miennes. Souriant dans le baiser.

👑🐠👑🐠

J'appose la note finale à la musique. L'Afrique. Il y a tellement de sonorités différentes quand choisir qu'une seule est impossible. Aider d'un musicien nigérien, on a fait un mélange harmonieux de toutes les cultures. J'enregistre notre travail un peu partout, tellement de temps et de gens ont bossés dessus. Je ne veux risquer de tout perdre si mon ordi plante.

Heureux, je cherche Wille, la porte du bureau est fermée. Il est en pleine session d'écriture. Tentant quand même ma chance, je toque trois légers coups.  Sans réponse, je retourne au salon. Une demi-heure plus tard, une envie de couscous me prend. Après m'être préparé, je laisse un petit mot au blond pour le prévenir. 

👑🐠👑🐠

Ça sent super bon. J'ai faim. Tu tombes à pique mon cœur, je finis juste de préparer.

- Wow. Couscous, champagne. Qu'est ce qu'on fête ?

- Nous. J'ai fini les musiques pour Elliott et Siméon. Je voulais te les faire écouter mais tu écrivais.

- C'est pour ça que tu as toqué ? J'étais pas sûr, tellement c'était pas fort.

- J'ai tenté pourtant je ne voulais pas t'interrompre, je sais que tu déteste ça. 

Wille m'offre un sourire avant de m'embrasser.

- On mange, on se cale sur le canapé puis on écoute ça ?

- Ça me va.

Ses yeux n'arrêtent pas de faire des allers retours entre le plat et moi.

- Je te promets que si tu me mets de la semoule dans mes boucles. Je ne te parle plus pendant autant de jours que de grain que je vais enlever.

- T'as pas besoin de parler pour faire des choses…

- Grève du sexe.

- Tu sais très que ça ne sera pas moi le plus embêté.

- Ok, tu ne me laisse pas le choix. Grève des boucles.

- Non !! Tout mais pas ça.

J'éclate de rire sous son air suppliant.

- Tu as le dernier mot mon cœur.

Il fait non de la tête.

- Il ne faut pas jouer avec la nourriture de toute façon.

Nous finissons de manger, tranquillement nous préparons le canapé, quelques bonbons, un chocolat pour moi et un milk-shake pour lui. Plaid, ordi, le livre ouvert à la bonne page. Blottit l'un contre l'autre, les yeux de Wille se ferment pour profiter pleinement des mélodies.

Quelques perles salées coulent de ses paupières toujours closes. Ma tête contre son torse, j'écoute ses battement de cœur en rythme avec la musique pendant que ses doigts jouent dans mes boucles.

Un long silence s'abat sur la pièce à la fin de l'enregistrement. Au moment où je pense qu'il s'est endormi, Wille reprend la parole.

- Tu as vraiment un don Simon. C'est magnifique.

- Merci beaucoup Wille. Pourtant je n'ai pas travaillé seul. Ce projet ne serait rien sans tous ceux m'ont aidé.

- Tu devrais me les présenter.

- Eux aussi veulent te rencontrer. J'organise ça très vite.

Aucun de nous deux n'a l'air motivé à bouger. Nous restons enlacés dans les bras l'un de l'autre. Quand je pense qu'il s'est endormi, je lui murmure.

- Je suis tellement reconnaissant d'avoir dans ma vie Wilhelm.

Comprenant que je ne souhaite pas de réponse, il se contente de resserrer son étreinte. Ses battements de cœur me servent de berceuse pour le rejoindre au pays des rêves.