Chapitre 58: Jules 💜

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Pdv Simon

Je dois avouer que je m'attends au pire. Jules est très beau, je ne peux pas le nier mais ça n'explique pas son érection. Au bout d'un silence, je reprends la parole.

- Dis quelque chose Wille.

- Promets-moi de ne pas me juger ni de m'interrompre.

- Je ne t'ai jamais jugé, ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer. Je te promets mon cœur.

Il prend une grande inspiration avant de se lancer.

- Quand on était petit, Érik, Jules et moi jouions souvent ensemble. Malin, sa mère nous a élevés tous les trois comme ses propres enfants. C'est elle qui m'a appris la vie. La vie "normale" et non royale. Elle ne faisait jamais aucune distinction entre nous et je le remercierai toute ma vie pour ça. Elle a travaillé quelques mois pour ma mère mais elle était trop douce et n'a pas supporté la pression et ses préjugés.

- Notre endroit préféré était la bibliothèque.....

Mon blond s'arrête quelques secondes.

- C'est peut-être pour ça que j'ai rêvé à ça. Murmure t'il pour lui-même avant de reprendre plus fort en replongeant son regard dans le mien. Quelques fois mon frère ne pouvait pas venir, ses devoirs royaux l'en empêchaient, ces fois-là avec Jules on faisait des trucs... des trucs de gamins qu'on a tous fait, enfin j'imagine. Nous comparions nos sexes, l'envie lui est venue un jour de vouloir toucher. Sentir la texture. Nous n'avions qu'une dizaine d'années, ça ne voulait rien dire.

Je lui presse les mains pour le rassurer lui prouvant que je ne le jugeais toujours pas.

- J'ai donc touché le sien en retour, m'apportant des sensation incompréhensibles pour un gamin de cet âge. Quelques mois plus tard, nous l'avons avoué à Érik qui nous a expliqué que ça n'était pas mal mais que ce n'était pas des choses à faire quand même. C'était pour les grands, c'était intime.

Un peu plus tard j'ai comme ça à me poser des questions par rapport à Chat Noir et Lady Bug. J'étais jaloux mais de elle. Je voulais que Chat Noir m'embrasse. Les sensations que j'avais connues avec Jules me revenaient parfois en mémoire. J'ai fini par en parler à mon frère qui m'a rassuré et expliqué tout ce dont j'avais besoin de savoir.

Par la suite j'ai continué à me découvrir, la douleur, la violence, les fantasmes un peu bizarres, le râteau etc.

J'ai justement demandé à Jules s'il ne vous avait pas vu, il m'a indiqué la bibliothèque, faisant remonter tous les souvenirs qu'on a eu là-bas. En revenant dans ma chambre, j'ai écrit un petit peu avant de m'assoupir pour faire un rêve érotique avec vous deux. Rêve qui s'est transformé en cauchemar au moment où tu m'as entendu crier.

Après ça il est venu nous montrer ses chats. La bibliothèque, le rêve tout ça à réveiller des sensations qui m'ont fait bander pourtant je te promets que ce n'est pas pour lui.

Je t'ai posé la question de la tromperie car je discernai plus mon rêve de la réalité. Je te jure que je ne t'ai pas trompé, encore moins avec Jules. Crois moi Simon. S'il te plaît.

- Je t'avoue que je m'attendais à beaucoup de choses sauf à ça. Je ne sais pas trop quoi te dire... Tu t'es découvert avec Jules, je ne peux aucunement te le reprocher. Ton histoire de sensations est un peu bizarre même si je pense comprendre.

- Je ne suis pas attiré sexuellement par Jules. Ni tout court d'ailleurs. Je te promets. Mon corps réagit à des sensations souvenirs. De plus, tu étais dans mon rêve aussi. Je n'essaie pas de me dédouaner, j'assume tout ce qu'il c'est passé avec Jules. Tu es le seul dont j'ai envie, je te jure Simon. C'est toi que j'aime mon ange.

- Respire Wilhelm, je te crois.

- Merci beaucoup...

- Même si je dirais pas non pour un plan à trois, il est sexy quand même.

- Simon ! Son poing cogne mon épaule, le sourire aux lèvres.

On s'allonge dans son lit, mon corps entre ses jambes, il joue avec mes boucles.

- Il faudra quand même qu'on en parle Wille.

Je n'ai pas besoin d'expliciter, il comprend tout de suite de quoi je parle.

- Je sais mon ange. Bientôt promis. En attendant moi aussi j'aimerais bien savoir comment tu a compris que tu étais gay.

- Ça c'est fait naturellement. Au collège j'ai crushé sur mon meilleur ami, j'ai jamais osé lui dire car je ne comprenais pas encore réellement. En grandissant j'ai mis des mots sur ce que je ressentais, je suis devenu ami avec Oscar puis de fil en aiguille je suis tombé amoureux. Nous nous sommes perdus de vue, je suis devenue escort. Au début j'avais des clientes, j'étais censé leur donner du plaisir à certaines mais j'en étais incapable. Je n'irai pas jusqu'au fait que toucher une femme me dégoûtait. Honnêtement, j'en étais pas loin. Christian m'a fait me poser les vraies bonnes questions. Mon travail était déjà assez éprouvant comme ça sans que je m'inflige des trucs en plus. Voilà, tu sais tout.

- Ce Christian a l'air de vraiment être une bonne personne, tu as de la chance de l'avoir dans ta vie.

- J'aimerais beaucoup le revoir un jour pour le remercier de tout ce qu'il m'a apporté pendant ces années d'escorte. C'est lui qui m'a trouvé ce travail, il est ami avec Maline.

- Maline ? La mère de Jules ? La même qui a travaillé ici avant lui ?

- Celle-là même.

- Ce sont vraiment des personnes en or.

- Nos anges gardiens respectifs.

Tes lèvres ont toujours panser mes blessures. ( Young Royals )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant