Chapitre 22

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~Pov 1ère personne~

J'étais rentré après seulement quelques jours à l'hôpital, Satshiki avait réussi à me faire sortir malgré le décès... malheureux et purement accidentel de Yoroshizuki. Autant dire qu'en quelques jours, j'avais eu le temps de cogiter par rapport à ce que j'avais fait.

J'avais eu beau retourner le souvenir dans tous les sens possibles et inimaginables, mon avis n'avait pas changé. Je ne m'en voulais pas, je ne regrettais pas ce que j'avais fait. Satshiki m'avait hurlé dessus, sans que je n'ai besoin de lui dire, il avait compris que j'étais coupable.

J'avais refusé de lui avouer ma culpabilité malgré qu'il m'ait harcelé durant des heures et des heures, je n'avais pas cédé, ce n'était pas une option que j'envisageais. Lorsque j'étais rentré à la maison, ma mère m'avait méchamment dévisagé mais aucun mot n'avait quitté sa bouche sale.

Aujourd'hui, j'avais pris la décision d'aller rendre une petite visite à Ran et Rin. Je m'étais assez reposée, je pouvais aller les voir sans qu'ils ne se doutent de quoi que ce soit. Eux non plus, je ne comptais pas leur dire directement, ils sauraient oui... mais ils n'en seront jamais sur.

L'air était un peu plus froid ces temps-ci alors j'avais enfilé une longue veste en plus de mon haut et de mon jean. Je me demandais quelle gueule ils allaient faire en me voyant débarquer, j'imaginais déjà la joie que je pourrai lire sur leur deux têtes d'idiots.

Je suis sortie de chez moi, prenant ma moto pour me rendre jusqu'au lieu où ils purgeaient leur peine. Ce n'était pas si loin que ça mais, il fallait tout de même compter sur vingt, trente bonnes minutes pour s'y rendre, honnêtement, ça aurait pu être pire...

En arrivant sur place, j'ai tout de suite remarqué que l'atmosphère qui y régnait n'était pas du tout accueillante, rien d'étonnant venant d'une prison me direz-vous. Je savais que si ce que j'avais fait était prouvé, je finirai surement dans cet endroit ou du moins un endroit dans ce genre.

Quelqu'un s'y trouvait déjà enfermé pour le meurtre de Yoroshizuki et comme on pouvait le voir, il ne s'agissait pas de moi mais d'un des membres de son propre gang, assez comique si vous voulez mon avis, j'avais bien ri lorsque je l'avais appris.

Je suis rentré par la grille avant. Il y avait de grandes tours de garde avec des hommes armés à l'intérieur, je devais bien avouer que ça faisait flipper. En plus des tours, des gardiens se trouvaient à faire leur ronde un peu partout, me faisant presque frissonner.

J'ai avancé en ne regardant que devant moi, droit devant moi. Ce n'était pas le moment de revenir en arrière, ça aurait l'air suspect. J'ai eu le droit à une fouille par une gardienne avant de pouvoir m'entretenir avec les personnes que j'étais venu voir.

On m'avait placée dans la salle des visites où se trouvaient quelques parents avec leurs enfants menottés. Pour la plupart, ils pleuraient ou avaient l'air d'être extrêmement fatigué. J'ai attendu quelques minutes puis j'ai entendu un peu d'agitation dans le couloir avant d'apercevoir mes deux nigauds arrivés en ronchonnant comme de gros bébés.

"Une fille est venue vous voir, soyez heureux !"

"Une fille ?"

"On connaît pas de fille !" j'ai haussé un sourcil en m'appuyant contre le dossier de la chaise et en croisant les bras sous ma poitrine.

Be my girl. TrWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu