L'aventure à tes côtés

Petite marche

« C'est très agréable de s'embrasser comme ça pendant des heures, mais tu vas me dire qui tu es ?

- Tu m'as dit que tu avais ta journée ..., réplique Daniel.

- Oui oui, tu m'as aussi dit qu'on allait marcher ! Et sincèrement, je marche pas beaucoup là ! » Daniel sort du jacuzzi, s'enroule dans une serviette et ouvre un peignoir pour Hélène. Avec un grand sourire, il éteins le SPA et lui tend la main pour l'accompagner à l'intérieur.

« Tu as de quoi marcher dans tes valises ?

- J'ai une tenue de sport ! Sauf si c'est pour marcher sur un tapis rouge, ça fera l'affaire !

- Parfait ! Quel sarcasme ... J'aime ! Je dois libérer la chambre. Voilà ce qu'on va faire. Tu vas retourner dans ta chambre, enfiler tes affaires de sport et me rejoindre dans 20 minutes au premier niveau du parking. Je m'occupe du pique-nique.

- Comment on peut être aussi directif et précis que ça pour une simple marche ? Tu veux me ...

- Laisse toi mener par le vent tant que tu me fais confiance. Ton séminaire était nul, laisse-moi te proposer mieux ! » Daniel plie soigneusement les affaires qu'Hélène a porté pendant le shooting, les dispose dans un sac, puis range les montres dans leurs boites respectives et donne la sienne à Hélène. Après avoir fait promettre à Hélène qu'elle le rejoindrait, Daniel la raccompagne à la porte de sa chambre. Alors que la jeune femme allait partir, il la retient par le bras, la tire vers lui et l'embrasse intensément en l'appuyant contre le mur du vestibule. Il sent la jeune femme frissonner et s'arrête brusquement, pour la regarder droit dans les yeux :
« A tout de suite, Mademoiselle » !

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« De toutes les voitures garées dans le parking, il te fallait évidemment la plus colorée et probablement la plus chère ?
- Tu me juges tellement vite !
- Dis-moi qui tu es et je te jugerais moins sévèrement !
- Pas encore, on profite d'abord de la journée.
- Parce que ça pourrait changer ma façon d'être à tes côtés ?! Je dois me méfier de toi ?
- Non, promis. Je suis un type bien ! Prête ?
- Oui d'accord, je conduis !
- T'es incroyable ! Cette fois-ci, je vais prendre le volant, on verra pour une autre fois ! ».
A contre cœur, Hélène s'installe du côté passager et pose son sac à dos avec sa gourde sur ses genoux. Daniel dépose à ses pieds un panier en osier, contenant le repas du midi. La voiture rugit quand Daniel démarre, le jeune homme sourit : jamais il ne se lassera de ce bruit de moteur profond. Il jette un coup d'œil à Hélène qui a l'air d'être impressionnée par la voiture, et notamment son bruit. Daniel enclenche la première et laisse sa voiture avancer doucement dans le parking, les pneus crissent au sol.

Une fois sorti du parking, les deux jeunes gens mettent leur lunettes de soleil et Hélène se laisse porter par la ballade. Daniel ne peut s'empêcher de regarder la jeune femme : son profil est parfait, son sourire est communicatif et sa joie de vivre est absolument délicieuse, bien loin de sa mauvaise humeur de cette nuit. Il aime penser que c'est grâce à lui !

C'est une très belle journée sur le Rocher, et Daniel emmène Hélène sur les hauteurs. Elle n'a pas marché depuis longtemps, et pourtant elle adore ça et la vue ici est probablement l'une des plus belles du pays ! Ce début du mois de juin est sublime, il est déjà 12h quand Daniel gare la voiture dans un petit chemin et la température embrasse facilement les 25 degrés.

"Il y a un banc à un kilomètre à pieds, on peut y aller pour déjeuner et ensuite on digère en marchant.

- Tout dépend ce que tu as pris pour déjeuner ... Après une choucroute ou une teufaille, j'ai rarement envie de randonner ...

- Ah ah ah, très drôle. Détends-toi !"

Daniel et Hélène marchent depuis 5 minutes, quand ils arrivent à leur premier obstacle : il faut sauter pour descendre du rocher sur lequel il marchent pour rattraper un chemin en contrebas. Daniel descend le premier et fait signe à Hélène de s'assoir sur le rocher pour qu'il l'aide à descendre. Il attrape les mains d'Hélène, et amortit sa descente. Quelques mètres plus loin, le jeune homme prend de nouveau  la main d'Hélène en parfait gentleman, pour l'aider à traverser une rigole d'évacuation d'eau, cette petite promenade est très agréable. Cela fait déjà quelques minutes qu'ils marchent dans le parc, et la jeune femme se rend compte que sa main est toujours dans celle de Daniel, elle sourit. C'est agréable. Elle presse légèrement sa paume contre celle du beau brun, qui se retourne et s'arrête.

"Il reste encore une centaine de mètres jusqu'au plus beau point de vue. Ca va ?

- Une centaine de mètres, c'est très précis. Tu as l'habitude d'emmener toutes tes conquêtes là-bas ?

- Premièrement, tu n'es pas une conquête, j'ai bien l'impression que tu es folle de moi. Deuxièmement, la seule femme que j'ai emmené ici, c'est ma mère : pas sûr d'avoir envie de la qualifier de conquête ! Alors puisque tu joues les rabats joie : le dernier arrivé au point de vue payera sa tournée ce soir ..." Avant qu'Hélène n'ait eu le temps de réagir, Daniel lui avait lâché la main et commencé à courir droit devant lui. La jeune femme plutôt joueuse s'élance à sa poursuite. Consciente d'être bien trop loin pour y arriver en premier, elle feint une chute et crie "Aïeeee". Comme elle l'avait espérer, Daniel, inquiet, fait demi tour et s'accroupie à côté d'elle. C'est à ce moment qu'Hélène se relève et court le plus rapidement possible vers le banc qu'elle voit une quarantaine de mètres en contrebas.

"Gagné ! crie la jeune femme

- Tu as carrément triché, c'est incroyable !

- Aucune règle concernant la méthode pour gagner n'a été énoncée, Monsieur Je-Sais-Tout ...

- Je saurais m'en souvenir !" La jeune femme est essoufflée, elle a posé son sac à dos sur le banc et boit dans sa gourde. Sous l'effet de l'adrénaline de la course, l'eau coule par inadvertance le long de son menton puis dans son cou. Daniel se mord la lèvre, elle est si jolie, si naturelle, si souriante. L'eau coule sur son teeshirt et Hélène rit. Daniel attrape son visage de ses deux mains, et plante son regard dans le sien. D'un geste assuré, Daniel pose une main dans le creux de ses reins et l'attire à lui. Il efface les quelques centimètres entre leurs visages et sourit. Cette fois-ci, elle prend les devant, c'est elle qui l'embrasse.