25. Grace

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« Everyone has a part of themselves they hide. Even fromthe people they love the most. »

The Amazing Spider-Man 2 : le destin d'un héros

(Chacun a une partie d'eux-même qu'il cache. Même des personnes qu'il aime le plus.)



Février 2000, Nouvelle-Orléans.

— Trêve de plaisanterie.

Je m'attarderai sur ce qu'il vient de se passer plus tard. Matthew reboutonne sa chemise. Il me regarde en se mordant la lèvre.

— Vous ne voulez pas remettre de l'ordre dans votre tenue ?

Je roule des yeux.

— Je vous trouble ?

Il se gratte l'arrière du crâne. Les hommes sont tous les mêmes ; portez un robe un tant soit peu décolletée, laissez des mèches tomber sur votre nuque préalablement dégagée, et faites en sorte que votre maquillage ait l'air d'avoir été défait par un autre et les voilà qu'ils bandent.

Je sors mon revolver de mon sac pour atteindre lingettes démaquillantes au fond. Sans prendre la peine de le ranger, j'enlève le rouge à lèvre que j'ai fait coulé sur mon visage. En voulant faire le faire baver, j'en ai mis sur ma main. J'espère que Gerald ne l'a pas remarqué.

Il ne fera pas le lien.

— Vous allez pouvoir vous concentrer à présent ?

— J'aurais pu, si vous n'étiez pas plus belle sans artifice.

Il me tire un sourire. Qu'il se détrompe, je ne suis qu'un artifice. Du matin au soir, de la tombée de la nuit au lever du jour.

— Ou alors, c'est votre arme qui me déstabilise.

Il louche sur le canon qui est dirigé vers lui. Je la range dans mon sac pour le satisfaire.

Il se jette sur le canapé de la suite, je le rejoins.

— T'as ce que je veux ?

Je préfères le tutoiement.

— Ça dépend. T'as ce que je veux ? Demandé-je à mon tour.

Il me lance un regard inquisiteur. Je suis la première à céder. Je sors la clé USB de mon sac et la suspend en l'air pour qu'il n'essaie pas de l'atteindre. Il se penche pour ouvrir le tiroir de la table basse. Il en sort une pochette en carton.

— Le patron se demande encore pourquoi tu cherchez des informations sur cette pauvre Ayckbourn.

Ses réflexes attrapent en plein vol la clé que je lui lance.

— Tu diras à ton patron que ce ne sont pas ses affaires.

— Ce le sont un peu, quand on part du principe que c'est nous qui faisons les recherches pour toi.

Il récupère un ordinateur dans un autre tiroir.

— Et moi je fais le sale boulot.

J'ouvre le dossier qui m'intéresse. La photographie est la première à ma surprendre. La femme d'Alexander a des origines asiatiques à n'en pas douter. Son père était chef d'une entreprise singapourienne.

— C'est pas le gars qui partage des info sur toi qui vient de te faire une scène ?

Je relève la tête en soupirant. Ce dossier sur la vraie Susan Ayckbourn ne va pas m'aider.

— Si. Il pense que je suis enceinte et il pique une crise parce qu'évidemment, il s'imagine qu'il est le père.

Il pouffe.

Because of us ( TERMINÉE )Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ