She's dangerous (Terminée)

Chapitre un.

« Bonne semaine ma chérie. » Lança ma mère de l'auto.

Je lui fis un sourire bref et, valise à la main, refermais la portière. Mon père, qui ne m'avait rien dit, démarra sans plus attendre et quitta le stationnement de l'école. Lorsqu'ils disparurent de mon champ de vision, je me retournais, et fis face à L'Internat régional de Californie à San Francisco, qui allait m'accueillir pour la prochaine année scolaire à venir. L'internat était composé de trois bâtiments différents : un à gauche, qui me semblait être le gymnase, un au milieu, le bâtiment principal, qui était là où se trouvaient la cafétéria, les salles de cours et l'administration, et un à droite, qui servait de dortoirs aux élèves. Des tas de jeunes arrivaient de chaque côté de la rue, comme une invasion de fourmis. Ils étaient tous accompagnés de leurs parents, qui les aidaient à porter leurs affaires. J'étais visiblement la seule qui avait été simplement déposée par ses parents sans même un mot de la part de son père.

Suivant ma logique, je me dirigeais vers le bâtiment principal pour retrouver l'administration. C'était ce que ma mère m'avait dit de faire, en tout cas. Je marchais la grande allée jusqu'au bâtiment, et ouvris la porte en verre. Tout était normal : des casiers rouges bordeaux longeaient les murs, et des panneaux indiquaient la direction des salles de classe. Je suivis alors le signe qu'indiquait le panneau pour l'administration, et je marchais jusqu'à ce que je fasse face à un comptoir derrière lequel était assise une dame d'un certain âge, l'air renfrogné.

« Bonjour, je-
- Nom? Me coupa-t-elle.
- Aiden O'Sullivan. »

Assise sur sa chaise de bureau, elle roula jusqu'à une étagère et ouvrit un tiroir. Elle s'arrêta à une pochette rouge et la ramena jusqu'à son bureau. Mon nom était inscrit dessus. Elle l'ouvrit et sortit une feuille qu'elle me tendit. Mon nom et mes informations essentielles y étaient inscrites, mais je n'eus pas le temps de lire le reste.

« Ton numéro d'identification est ici, fit-elle en me montrant une série de chiffres, et voici ta carte étudiante. Les douches des filles sont au premier étage du bâtiment en pierre, les dortoirs des filles sont dispersés sur le deuxième et troisième étage. Les douches des garçons sont au quatrième étage, et les dortoirs des garçons au cinquième et sixième étage, qui sont évidemment interdit d'accès aux filles, et vice-versa. Le couvre-feu en semaine est à 23h, en week-end, à 1h du matin. Après ça, les portes sont verrouillées et demander au gardien de les déverrouiller entrainera une sanction. Tu trouveras également les codes de vie de l'école dans les documents ici. La bibliothèque est au rez-de-chaussée du même bâtiment que pour les dortoirs, c'est là que tu dois aller pour récupérer les livres dont tu auras besoin cette année. Bonne journée. »

Elle me tendit le reste de la pochette, accompagnée d'une clé. C'était très probablement la clé pour accéder à ma chambre, dont je ne connaissais même pas l'identité de ma colocataire. Sur ma feuille, le numéro de ma chambre était la 314, apparemment. Je pris alors ma valise et fis le chemin contraire pour sortir du bâtiment. Je repris la même allée seulement j'allais vers le bâtiment en pierre me servant de dortoirs, et entrais. Je repérais des ascenseurs au bout de l'entrée, et décidais d'en emprunter un. Après tout, je n'allais pas monter ma grosse valise jusqu'au troisième étage avec de vieux escaliers en bois.

Je marchais donc jusqu'au fond de l'entrée, espérant atteindre le dernier ascenseur non-occupé, mais je n'arrivais pas à temps. Juste avant que les portes ne se referment devant mon nez, un garçon d'environ mon âge, qui se trouvait dans la cabine, me fit un sourire mesquin sans retenir les portes. Connard.

Je patientais alors jusqu'à ce qu'un autre ascenseur se libère, et dans lequel j'avais toute la place. Je montais alors jusqu'au 3e étage, et suivis les petites flèches sur le coin des murs, qui numérotaient les chambres par couloir. Je suivis donc la flèche « 301-320 » et pris le couloir de gauche. Les couloirs étaient quasiment vides, seulement quelques filles circulaient en groupe et ricanaient entre elles, sans même me remarquer.