Chapitre trente-cinq.

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« Qu'est-ce que je peux faire pour qu'elle ne soit plus en danger? Demandais-je. Est-ce que vous savez ce qu'il lui veut?
- Malheureusement non, fit-il. C'est la raison pour laquelle je me suis déplacé jusqu'ici. Avez-vous une idée de qui pourrait en avoir après elle ou après sa famille? »


Actuellement, un tas de personnes en avaient après la famille O'Sullivan à cause de l'ancien statut de chasseur de prime de Carl, mais je décidais de ne pas en faire part à Bruce, car je savais que les O'Sullivan tenaient à garder leur vie privée pour eux ; je n'allais pas tout ruiner en dévoilant leur secret.


« Aucune idée, mentis-je.
- Bon. Si vous le voulez, je suis prêt à appeler quelques personnes de mon personnel pour se charger de l'homme et lui soutirer des informations, et faire en sorte qu'il arrête, si vous voyez ce que je veux dire. Tout ça pour un supplément de 5000$.
- N'importe quoi pour la garder en sécurité.
- Je dois vous aviser, monsieur O'Brien, que je doute fort que cet homme en veut personnellement à votre amie. »


Je le fixais, attendant qu'il élabore sur son propos.


« Je pense qu'il est employé par quelqu'un, un individu plus discret que lui. Donc, même si nous l'éliminons de la liste, rien ne nous dit que son supérieur n'enverra pas une autre personne après elle. »


Je ne répondis rien, songeur. Comment étais-je supposé faire, alors?


« Tant pis. Je veux que cet homme ne puisse plus se déplacer tout seul. Si un autre le remplace, je veux qu'il subisse le même sort.
- Bien. Vous aurez le contrat et les détails dès demain. Il me faudra également un acompte de 2000$.
- Je vous donnerai le 5000$. Demain, 10h, même table?
- Parfait. »


Je me levais à la hâte et sortis du bâtiment, le cœur battant la chamade. Venais-je vraiment d'ordonner à un inconnu de détruire la vie d'un homme, en échange de la sécurité d'Aiden? Je n'avais aucun autre choix, mais pourquoi avait-il fallu que je croise le chemin de cette famille de fous, et en plus que je m'y attache? Je passais dans un magasin de chaussures voisin et achetais une paire de Converses grises de la taille 38, pour Aiden. C'était la seule couleur qu'elle n'avait pas dans sa collection et qu'elle désirait, et de plus, j'avais prétexté à Aaron que j'avais oublié un cadeau chez moi, alors je ne pouvais pas retourner au dîner les mains vides. J'achetais un sac servant d'emballage aux chaussures, payais et m'en allais.

Pendant la quinzaine de minutes de trajet entre le pub et chez les O'Sullivan, je ne pus m'empêcher d'imaginer ce qui arriverait si quelqu'un s'en prenait à Aiden. Son père aurait probablement fait appel à ses anciens collègues, son frère serait parti à sa recherche, et je l'aurais accompagné. Julia, elle qui s'attachait extrêmement rapidement, aurait eu le cœur brisé. En même temps, qu'était-ce qu'un monde sans une Aiden O'Sullivan à nos côtés? Ne voulant plus songer à cette idée, je fus soulagé de retrouver la voiture d'Aiden devant la maison de ses parents, lorsque je revins. Le sac à la main, j'entrais dans l'habitation, retrouvant Aiden assise sur le fauteuil dans le salon, discutant avec ma mère. Nous ne nous étions pas revus depuis la journée où je l'avais emmenée aux studios avec moi, et la revoir en sécurité me fit plus de bien que j'osais l'avouer.

Elle remarqua cependant que je l'observais, et elle m'adressa un sourire rayonnant.


« Qu'est-ce que t'as dans les mains? Demanda-t-elle.
- Oh, euh, c'est un cadeau que j'avais oublié à la maison, je suis allé le chercher. Et vous, dis-je en changeant de sujet, vous faites quoi?
- Figure-toi que je faisais connaissance avec ta petite-amie que tu ne nous as jamais présentée, fit ma mère. Comment as-tu pu nous faire attendre aussi longtemps, Dylan? Elle est adorable! »


She's dangerous (Terminée)Where stories live. Discover now