Chapitre vingt-six.

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Nous nous promenions dans les rues, oubliant peu à peu nos cœurs brisés, essayant de profiter de cette soirée au maximum. Après tout, ce n'était pas tous les jours que ni Dylan ni moi n'étions sur nos nerfs, et que nous pouvions nous admettre certaines choses face à face.
Étant donné qu'aucun de nous deux n'était encore fatigué, nous décidâmes d'aller dans un café pour aller boire quelque chose. Je commandais un milkshake à la vanille, alors que Dylan en prit un au chocolat, et nous nous installâmes contre la fenêtre. De toutes façons, il était une heure et demie du matin, il n'y avait quasiment plus personne dehors, et heureusement pour nous, ce café était ouvert 24h/24.

Alors qu'aucun de nous ne disait un mot, Dylan se laissa glisser sur sa chaise de sorte que rien que ses yeux ne dépassent de la table, et je le regardais avec étonnement.

« Qu'est-ce que tu fais? Demandais-je.
- Baisse-toi! Il y a des photographes dehors. »

Je l'imitais, et me permis de tourner la tête vers la fenêtre, de sorte que les passants ne puissent voir que mes yeux. J'aperçus alors un groupe de trois ou quatre paparazzis, marchant en groupe, tournant leurs têtes de chaque côté, scrutant chaque visage qu'ils croisaient. Ils étaient très probablement à notre recherche. Par contre, un détail me perturba. Le paparazzi qui nous avait pris en photo, dans l'immeuble d'en face, n'était pas parmi eux. Il avait sûrement déjà eu toutes les photos qu'il voulait.

Une fois qu'ils partirent, Dylan se releva, et je l'imitais.

« Ouf, on a eu chaud, dit-il. Je pense qu'on devrait rentrer, il est deux heures du matin, et j'ai absolument aucune idée de comment entrer dans l'internat si les portes sont verrouillées.
- On va penser à ça sur le chemin du retour. » Proposais-je.

Nous payâmes la facture, et sortîmes du café en regardant tout autour de nous, scrutant la quelconque présence de ces paparazzis, mais rien. À peine avions nous fait quelques pas dehors, que nous aperçûmes ces mêmes personnes qui arrivaient par la rue derrière nous. Dylan fut le premier à le remarquer en se retournant, alors il me prit la main et se mit à courir.

« Ils sont juste derrière nous! » M'avait-il dit.

Ma main mêlée à celle de Dylan,  je me retournais alors que nous étions en train de courir, et je pus remarquer le groupe de photographes. Ils ne semblaient pas encore nous avoir vus, mais avant même de descendre dans la station de métro, l'un d'eux me remarqua. Heureusement pour nous, le train était déjà arrivé et nous entrâmes juste avant que les portes ne se referment sur nous, haletants comme jamais. Encore en train de rire, nous nous installâmes face à face, quasiment à la même place que lorsque nous avions fait le trajet contraire pour venir.

« T'avais raison, me dit alors Dylan, c'était exactement ce dont j'avais besoin ce soir. »

Je me contentais de sourire, car honnêtement, je n'avais jamais vu Dylan s'amuser autant que ça, et cela me faisait incroyablement plaisir.

Je me penchais alors pour regarder l'heure sur sa montre : il était 2h15 du matin, et je n'avais toujours aucune idée de comment nous allions nous débrouiller pour accéder à nos chambres à cette heure-là, alors que toutes les portes d'accès à l'internat étaient présentement verrouillées.

****

Alors que nous étions sur le terrain de l'école, marchant droit vers les grandes portes de l'internat, Dylan et moi discutions.

« Ce serait bien qu'on se refasse ça un jour, fit Dylan, les mains dans les poches.
- De quelle partie tu parles? Le moment où j'ai cru que t'allais sauter d'un immeuble, celui où on s'est quasiment fait attraper par les paparazzis, ou celui où les portes du métro ont failli se refermer sur moi? Dis-je sarcastiquement, provoquant le rire de Dylan.
- Un peu tout ça, mais aussi la partie où on va entrer à l'école par effraction, dit-il avec un sourire.
- J'arrive pas à croire qu'on va vraiment faire ça, dis-je alors que nous arrivions à la porte d'entrée.
- Nerveuse? Demanda-t-il, amusé.
- Oui.
- Tes parents t'ont déjà appris à escalader les murs? Demanda-t-il à nouveau.
- Pourquoi?
- Parce que c'est ce qu'on va faire. »

She's dangerous (Terminée)Where stories live. Discover now