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Aujourd'hui, le temps est maussade, des pluies diluviennes s'abattent depuis plus d'une demi-heure sur la ville de Kinshasa. Maintenant 2 semaines que je suis chez Cherika. Je ne me sens pas à mon aise pourtant il me traite correctement, il fait en sorte que je me nourris régulièrement, que j'ai de quoi me vêtir mais rien y fait. Moi tout ce que je veux c'est quitté ce pays. Il n'y a plus rien pour moi ici. Je n'est que de mauvais souvenirs. Je ne me sens plus chez moi...
Depuis mon départ de Lubumbashi, je me suis renfermé sur moi même. Je me suis plongé dans un mutisme profond. Je me dit que si je veut m'en sortir je doit le faire par moi même. Je n'est plus confiance en personne.
Je passe le plus claire de mon temps à pleuré, lorsque je ne m'occupe pas d'Ekwata. Mais les larmes que je verse sont pas celles de la tristesse mais celles de colère et de la haine. Ce pays que j'aimais de tout mon cœur, que je voulais tant aidé, n'est plus que source de malheur et de désespoir...

On toque à la porte, puis celle-ci s'ouvre sur Cherika. Il entre s'installe au pieds du lit.

- Ça va ? Demande t-il.

J'hoche la tête de haut en bas.

- Tu est sur ? Renchérît-il. Parce que ça fait deux semaines que tu est ici et tu n'as toujours pas prononcé un mot.

-...

- Je suis pas là pour te faire du mal. Je veux juste te comprendre.

-...

-*souffle* bon... prépare toi on vas faire un tour.

Je fronce les sourcils d'incompréhension et porte mon regard vers la fenêtre. Il n'a pas vue l'amas de pluie qu'il y a.

- C'est qu'une averse de rien du tout elle ne vas pas durée.

Je me lève alors et prépare Ekwata. C'est vrai que ça pourrait me détendre de sortir un peu, ne serait-ce que pour un moment. Je lui enfile un pantalon ainsi qu'un pull avant d'aller enfilé mes chaussures à mon tour.

- Tu sais tu peux le laisser avec Ingride.

Je gigote ma tête de gauche à droite. Il est hors de question que je le laisse avec. Ingride est la dame de ménage et elle regorge de méchanceté. Depuis que nous sommes arrivés ici elle passe son temps à nous menée la vie dure. Elle nous interdit l'accès à la cuisine ou encore au salon. Ça lui arrive de nous laissé affamé parfois. Un jour, alors que je donné le bain à Ekwata, je lui est demandé de le surveiller un instant le temps que j'aille lui chercher de Quoi le sécher et quand je suis revenue elle l'avait laissé tout seul, il a failli ce noyé. Alors je ne prends plus ce risque. Ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit la réincarnation de Jezabel. Et bien sûr tout ça elle le fait lorsque Cherika n'est pas présent.

- D'accord comme tu veux.

...

Comme il l'avait prédit, la pluie c'est arrêter. Nous sommes allé au centre ville il m'as fait visité plus ou moins la ville. Kinshasa est une très grande et belle ville. Il y a énormément de monde comme à Lubumbashi. Il y a des commerces à chaque coins de rue. Ici les gens ont l'air comblé de joie, ils chantent, ils dansent, ici les gens ne savent pas que de l'autre côté du pays, des gens meurent par milliers, des hommes, des femmes et des enfants.

- Bah tu descends. M'interpelle Cherika me sortant de mes pensées.

Je descends à mon tour. J'attache fermement Ekwata au dos. Avant de nous avancer. Il faisait ses courses pendant que moi je me contenté de le suivre en silence. En marchant, je passe devant une boutique. Il y avait des dames et des jeunes filles à l'intérieur, les jeunes filles étaient assissent sur des chaises à ce faire coiffé par les dames. Elles parlaient et rigolaient entre elles. Au font de Moi j'enviais ces dames. Elles ne souffre pas, elles sont heureuse. Ça me rappelle tellement mon village. Je finis par reprend mes esprits et décide de faire demi-tour mais c'est alors qu'une dame m'interpella.

- Oh ma fille vient un peut.

Dames qui était sorti du magasin me fait signe de venir. J'hésite un instant mais je finis par m'approcher. Je m'incline légèrement pour la salué. Signe de respect envers les aînés.

- Oh ma grande ce sont t'es vrai cheveux ? Dit-elle ébahis.

J'hoche la tête de bas en haut.

- Oh que c'est jolie. Entre un peu ici que je montre ça à mes copines.

Elle ne me laisse pas le temps de réagir qu'elle m'a déjà attiré à l'intérieur. Elles ce sont toutes arrête de parlé lorsque j'ai passé le seuil de la porte. Je me suis senti de trop je voulais faire demi-tour mais je ne voulais pas manqué de respect à cette gentille dame. Elle interpelle les autres dames qui était occupé à coiffé d'autre jeunes filles.

- Bo tala suki na yé* dit-elle en me désignant.
Regardez ses cheveux*

Elles viennent à ma rencontre toute subjugué par mes cheveux. C'est vrai que mes cheveux son étrangement long et pourtant je m'en occupe pratiquement jamais ou encore je n'y prête même pas attention. Mais je ne vois pourquoi il y a un tel engouement.

- Ohlala qu'il son joli. Intervient l'une d'elle.

- Il faut que Beni vienne voire ça. Réplique une autre. Je vais l'appeler.

Puis elle s'en vas je ne sais où. Pendant ce temps les femmes n'avaient dieu que pour ma chevelure. Elles me demandaient quelle produits j'utilisais, si elles pouvaient me coiffé un jour et tout un tas d'autres questions auxquelles je n'avais pas de réponse. Ou encore des questions à propos de Moi, mon prénom, mon âge, d'où je venais auxquelles je répondais vaguement ou par un mensonge. Je ne préfère pas prendre de risque, je ne les connais pas. On ne peut avoir confiance en personne.

- Beni regarde la fille la elle...

Mon Dieu... Je n'arrivais pas à en croire mes yeux. Je me suis mise à trembler de tous mon être. Ça ne peut pas être elle. C'est... c'est... c'est impossible. Ma vue ce brouille, je n'arrive plus à tenir debout, je ne sens plus mes jambes. J'entend un énorme brouhaha ce construire autour de moi et en un instant tout devient noir.

...

Ah mon réveil, je me retrouve dans la maison de Cherika allongé sur son canapé. Je n'arrivais toujours pas à croire ce que j'ai vue. Je ne suis pas folle elle était la devant moi...

- Tu vas mieux ?

- Cherika... je... je l'ai vu... murmurais-je.

- Qui ? Quoi ? Qu'est-ce que tu a vu ?

- Ma Sœur... ma sœur... elle est en vie.


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Muluba_People ⚜️

Katyzia - « Dehors c'est la guerre... »Where stories live. Discover now