« 18 »

5K 640 46
                                    


JOHN

- ... À quoi bon John ? Souffle t-elle.

Elle encre son regard dans le mien. Son regard est aussi chargé de douleur qu'il est chargé de haine.

- Ce pays na plus rien pour moi et je n'est plus rien pour lui... Affirme t-elle.

- Très bien, c'est ton choix... ça voudrait dire que ta famille est morte pour rien !

-... J'ai fais tous ce que j'ai pu... j'ai essayé de resté forte... je... je te jure je voulais faire de ce monde quelques chose de meilleur pour moi, pour toi, pour Ekwata... mais... mais c'est trop dure... je n'en peux plus...

Elle pose délicatement sa tête sur mon torse, elle pleurais. Elle suffoquais. Elle n'arrivait pas à formuler une phrase sans bégayer. Je ne savais pas Comment agir. C'est bien la première fois que je la vois lâcher prise de cette manière. J'étais encore plus étonné lorsqu'elle ce sert de ses bras pour les enroulée autour de de moi.

- Je n'en peux plus... Répète t-elle.

Troublé par son geste, pourtant si anodin. Je n'est pas l'habitude des gestes affectifs alors comprenez mon étonnement. Je ne pensais pas qu'elle était si mal au point de me prendre dans ses bras. C'est bien la première fois qu'elle me faisait autant de peine. Je pensais que son mal être serais passagers comme la plus part du temps... mais elle a quand même fait 2 mois confiné dans sa chambre. Après plusieurs minute sans savoir quoi faire, je la saisis par les bras et l'éloigne de moi pour lui faire face. Son visage et gorgée de larmes. Elle abaisse la tête.

- Qu'est-ce que je t'avais promis ?

-...

- Regarde moi !

Elle ce redresse et tente de faire bonne figure. Elle essuie furtivement ses larmes d'un révère de la main. 

- Qu'est-ce que je t'avais promis ? Reprenais-je.

- De...De mettre fin à cette... cette foutu guerre. Suffoque t-elle.

- Tu me fait confiance n'est-ce pas ?

Elle bouge la tête de bas en haut.

- Je n'est qu'une seule parole retiens bien ça Katyzia.

Elle ne répond pas, elle insére son regard dans le mien. Je ne sais pas c'est qui c'est passé à ce moment-là, mais j'ai pue y ressentir tous le désespoir du monde. Jamais au grand jamais on a su me faire ressentir ça. Elle a mal et je ne peut m'empêcher de me dire que j'en suis la cause.

- Vas te reposé maintenant.

Elle ne cherche pas à riposter et par s'installer sur son lit. Elle fixais un point invisible sur le sol. On aurai dit que son corps était la, mais qu'elle etait morte à l'intérieur. Je ne serais vous dire Pourquoi, mais la voir dans cette état, était désagréable et pourtant j'ai vue bien pire dans ma vie. Je souffle en regardant les morceaux de la lampe détruite au sol avant de quitté la pièce. Je me chargerai de ça plus tard.

C'est bien la première fois que j'éprouve une si grande empathie pour quelqu'un. J'ai toujours pensé que j'étais un être abject et dénué de bon sens. J'ai vue et fait des choses à l'encontre même de toute les valeurs instauré par l'être humain, a l'encontre même des droits de l'homme. Bien que dans ce Village, j'ai fait en sorte de ne tué personne, je ne suis pas tout blanc. Ça ne fait pas de moi un héros. Je n'est jamais voulue autant de sang versé. J'étais jeune et naïf.

Lorsque l'armée Rwandaise nous a recruté, j'étais certainement le plus heureux du monde. J'étais heureux de servir mon pays et de mourir pour lui. Lors de nos entraînements, les généraux n'arrêtait pas de nous répéter qu'il n'y avait pas d'innocents, que toute les personnes que nous combattrons était nos ennemi, qu'ils ne fallait avoir pitié de personnes. J'ai bu et avalé leurs paroles.

Lorsqu'il nous ont envoyé au Zaïre, j'ai commence à me posé des questions. Ce pays avec lequel nous n'avons jamais d'altercation au paravant, ce trouve dans notre première ligne de mire. Je n'est pas compris, mais je me suis contenté de suivre les ordres. Au début je pensais que j'allais avoir affaire à des molosses armées jusqu'au dent près à combattre. Mais lorsque nous nous sommes retrouvés à tiré sur des hommes désarmer, j'ai commencé à douté de la vrai raison de notre présence ici. Alors j'ai creusé un peu plus, et j'ai découvert que toute cette mascarade n'était que le fruit de président trop gourmand attiré encore et toujours par l'argent.

Tout ceci était juste une opération de liquidation de la population pour pouvoir exploité leur ressources en pétrole et en diamant. Ils savaient pertinemment que la population ne céderais pas leurs terres alors ils ont utilisé la force. Je n'est jamais eu aussi honte de mon peuple que ce jours la. Ils nous ont contraint à tiré sur des innocents, des femmes, des enfants et des hommes. C'est à partir de ce moment précis que j'ai fait le serment de lutter contre ce combat sans fondement. Et j'en fais une affaire personnel.

- Alors ? Demande Cherika.

- Alors Quoi ?

- Elle vas mieux ?

- À ton avis Cherika ? Elle vient de perdre son fils tu pense pas qu'elle a eu sa dose.

- C'est vrai. Et qu'est-ce que tu compte faire maintenant ?

- Il faut mettre fin à cette "guerre" et rapidement.

- Ah tu étais sérieux à ce sujet la ?

- J'avais l'aire de plaisanter.

- Écoute John c'est une noble cause ce que tu envisage je ne le nie pas mais c'est quelque chose de sérieux la.

- "Noble cause", le reprenais-je. Tu parle de ça comme ci c'était qu'une simple lutte contre les pesticides.

- Mais tu est conscient que c'est impossible John. À moins que tu veille mourir.

- Si c'est le prix à payer.

- Mais bon sang c'est de la folie. Tu est près à sacrifier ta vie pour une fille que tu ne connais même pas.

- Oui Cherika Oui et personne m'en empêchera je dit bien personne !

Votez et Commentez

Muluba_People ⚜️

Katyzia - « Dehors c'est la guerre... »Where stories live. Discover now