« Epilogue »

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Accoudé à la fenêtre, mon regard rivé sur le paysage urbain qui s'offre à moi. Les routes bouchées par la mauvaise manœuvre d'un véhicule, les conducteurs excédé par l'attente et la chaleur du climat. Les piétons qui s'en moquent et d'autre qui filme tous cela comme si c'était un spectacle. D'autres qui s'affairent à rentré chez eux les mains pleine de course, d'autres qui font la route papotant ou rigolant de tout et de rien, d'autres assis sur un banc à discuter ou encore ce baladant...

Ça change énormément du pays. On ne sens pas la misère et la pauvreté, très rarement en tous cas. On ne voit pas les militaires à chaque coin de rue ni même la police. On entend pas des cris d'horreur ou de peur, mais celle de la joie et de la. gaieté. Ça fait des années que mon cœur n'était pas aussi apaisé. Maintenant quand je dort, je sais que je ne me ferais pas réveiller par des coups de feu ou les cris d'une mère qui aurait perdu son enfant durant la nuit. L'air n'est pas pollué par l'odeur des cadavres en décomposition.

- Tu sais qu'on risque de te prendre pour une folle à regarder par la fenêtre tout les matins comme ça.

Je souris face à sa remarque. Elle ce place à mes côtés et me tend une tasse de thé. Le thé, chose que je n'avais jamais bu auparavant, ça n'a pas de goût, juste une odeur que l'on comble seulement avec du sucre. Les occidentaux en raffolent. Moi pas vraiment mais lors de ma grossesse je me suis surprise à en boire à tire larigot. Je la remercie et bois sans trop parler. Je pose ma tête sur son épaule.

- Tu pense qu'il nous voit ? Demandais-je.

- Bah à vrai dire je suis pas trop croyante alors je ne serais te dire si il nous voit.

Je souris. Un sourire qui ce veut nostalgique. Je ne passe pas une journée sans pensé à lui. Son visage, ses yeux, sa cicatrice, son corps... il me manque, il me manque atrocement. Ça mort a été tellement prématuré. Je n'y avais jamais songé. Les images de son corps étendue sur le sol me frappe à chaque fois. Je n'ai même pas eu le temps de lui dire je t'aime une dernière fois. Lorsque je sort, j'ai l'impression de le voir et l'entendre partout, comme si il n'était jamais partie.

- Mais je dirais que oui. Rajoute t-elle.

- *rire* Merci Eléonore.

- Euh... De rien. Dit-Elle avec incompréhension. Mais tu pourrais juste me rappeler ce que j'ai fais parce que je t'avoue que je suis un peu perdu ?

- Pour tout, ton hospitalité, ton aide sans toi je ce serais perdu ici.

- Oh mais ce n'est rien Orh n'importe quoi toi. Encore je t'aurais donné un rein j'aurais compris.

- *rire*... tu me fais pensé à lui... dit moi comment vous vous êtes rencontré ?

- Je lui avait tiré dessus.

- Pardon ?

- *rire* Je m'amuser à écouter au porte. Un jour alors que lui et l'armée était en réunion au Beviour Hôtel a Muanda. J'ai pensé être plus discrète mais non. C'est peut-être difficile à croire, mais je connais le Congo aussi bien que je connais la Belgique. Avec un père aussi patriotique que le mien je n'ai pas eu vraiment le choix. Je me suis enfuie par la forêt mais c'était sans savoir que lui aussi il connais bien ce pays. En moins de 3o minutes lui et ses sbires m'avait retrouvé. Mais par chance l'un de ses camarades avait fait tomber son arme alors j'ai pas hésité je l'ai pris et je lui est tiré dessus. En plein dans le visage.

Je fronce les sourcils. Je me redresse et là regarde. Tout De devient plus clair.

- La cicatrice, c'était toi ?

Katyzia - « Dehors c'est la guerre... »Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu