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DRUCILA

Je n'ai jamais fait un voyage aussi long et dangereux de toute ma vie. Beaucoup de gens on perdu la vie, la fatigue, la faim, la déshydratation a eu raison d'eux. J'ai bien crue que le même sort m'attendais. Après deux jours passé en pleine mer nous avons enfin touché la terre ferme... Cependant je n'étais pas au bout de mes peines.

Nous sommes arrivés sur les côtes Françaises, on les agents de l'état nous attendais de pieds fermes. Au débuts j'ai crue que c'était pour nous venir en aide mais une fois qu'ils ont braqué leurs armes sur nous nous ordonnant de lever les mains et d'avancer j'ai su qu'il nous voyait comme des ennemis. Nous somme arrivé devant un camp, qui était déjà bien remplie.

J'avais l'impression d'être dans un bidonville. Des tantes et maison de fortune ont été conçu je suppose par ses pauvres migrants. « C'est donc ça la France ? » me demandais-je.

- Avance ! Hurle un agent m'incitant à avancer.

J'avance alors histoire de trouver un endroit on m'installer. Tous le long du trajet, je m'étais lié « d'amitié » avec ce petit garçon, Ernest, dont le père est mort en chemin. Je serrais fermement sa main pour ne pas le perdre dans tous cette foule.

- Cila on est bientôt arrivé ? Me demande t-il.

- Bientôt mon grand bientôt...

À dire vrai je ne savais même pas si on allait sortir d'ici un jour. J'espère juste un miracle. Nous nous installons dans un endroit un peu plus éloigné du camp, j'étale mon pagne sur le sol et nous nous installons. Le pauvre est tombé de sommeil presque immédiatement.

Je me recroqueville sur moi même devant ce paysage. Quand je vois tous ce monde, leurs airs abattus sur le visage, je me dit que Kinshasa n'était pas si mal au final. Je saisis une nouvelle fois l'enveloppe que mon père m'as donné, quand je remarque quelque chose que je n'avais pas vue avant. Des morceaux de papier colorés avec des nombres dessinés dessus, on aurait dit des billets. Ils y en avait 3 de 50, 5 de 20 et de 10 puis 4 de 5. Et ils avaient tous le mot « Euro » écrit dessus. J'ai pris du temps avant de comprendre que c'était la monnaie européenne. « Ça doit faire beaucoup d'argent » me disais-je. Je décide de le cacher dans mon soutien gorge au moins je sais que personne n'ira cherché la bas.

Je souffle un bon coup, et me décide à relire une fois de plus la lettre. « 3 allée François villon, 95100 Argenteuil ». J'ai beau me torturée l'esprit je ne sais toujours pas ce que cela signifie. Je tourne la feuille et y découvre un numéro, c'est sûrement le numéro de la famille Mweto. Je dois appeler ce numéro, mais avec quoi ?
Mon regard rivé sur les force de l'ordre, je réfléchis. Ils pourrait m'aider ? Ils sont là pour nous aider après tout ? Mais sont-ils dignes de confiance ? Je ne sais pas. Orh et puis qui ne tente rien a rien, si je n'essaie pas c'est sûr que je ne sortirai jamais d'ici.

Je vérifie qu'Ernest Dort et me lève. Plus j'avance vers eux, une boule au ventre ce forme. Ils n'ont pas l'aire très commode, ils tiennent tous leurs armes prêt à tirer à n'importe qu'elle moment. Arrivé devant eu, tous leurs regard ce joignent à moi ce que me fit perdre tout mes moyens. J'avale difficilement ma salive, effrayée par leurs regards.

- Est-ce qu'ont peut d'aider ? Demande l'un des agent.

Malheureusement pour moi, je n'ai absolument rien compris et c'était l'une des principales raisons pour laquelle je ne voulais pas venir ici : Là barrière de la langue.

- Euh... na...na... wuti Kinshasa euh...

J'ai crue voir un sourire ce dessiner sur leurs lèvres, sourire qui ce voulait moqueur. J'en ai déduit qu'ils ce moquaient de moi.

- Tu viens de Kinshasa c'est ça ? Reprend t-il.

Je hoche la tête positivement. Je lui tend la feuille avec le numéro et lui mime de vouloir téléphoner. J'ai bien crue qu'il allait refusé quand son regard dure ce pose sur moi. Il prend mon papier et compose le numéro mais à ma grande surprise il s'écarte pour parler. Le stress me ronge littéralement. Au fond de moi j'espérais qu'il y ai personne au bout du fil. Je ne connais même pas cette famille, ils vont sûrement me prendre pour une menteuse.

- Tenez.

Il me tend le téléphone, j'ai mis quelques seconde avant de prend le téléphone.

- A...Allo...

- Drucila ?

Je marque un temps de pause. L'incompréhension me gagne. Comment sait-il qui je suis ?

- Drucila mama c'est toi ? Reprend t-il en lingala.

- ... Oui oui c'est moi... euh mo...mon père m'a donné votre numéro.

- Oui ma fille c'est moi qui lui est dit de te le donner. Comment c'est passé ton voyage ?

- Euh... bien bien. Mentais-je. C'était long.

- Je n'en doute pas. Dit moi ou tu est je viens te chercher ?

- Je ne sais pas... je... je suis perdu.

- Décrit moi l'endroit.

- Euh... on est face à une route, dans un camps et...

- Dans un camps du dit ?

- Oui...

- ... D'accord ma fille je pense savoir où tu est. Je vais venir te chercher d'accord.

- Euh...oui oui merci monsieur je...

- Ce n'est rien ma fille. Allé je te laisse bisous.

Puis il raccroche je n'est même pas eu le temps de lui dire que j'étais accompagné mais malgré tous je suis très heureuse. Je vais enfin pouvoir sortir d'ici. Je m'en vais rendre le téléphone à l'agent lui mimant un merci par un sourire avant de regagné ma place. Ernest place sa tête sur mes cuisses que je caresse par la même occasion.

- On vas bientôt partir d'ici mon grand... très bientôt.

GEMIMA

- Alors ? Demandais-je lorsqu'il termine son appel.

- Elle est bien arrivé en France.

Je suis soulagé quand même. Quand j'ai su qu'elle faisait ce voyage en bateau j'ai bien crue que mon cœur allait loupé un battement. Le chemin pas la mer est là plus dangereuse qui sois. Je suis bien contente qu'il ne lui soit rien arrivé.

- Et elle ou alors ?

- Calais.

- Calais ? Répétais-je.

- La jungle Gemima c'est là où elle ce trouve.

- Oh le camps d'immigrés. Mais ils faut vite qu'on aille la chercher papa.

- Bien sur qu'on ira la chercher mais il commence à ce faire tard la on...

- Papa, demain dans la mâtiné la jungle vas être démantelée.

- Quoi ?

Je prend la télécommande et y met BFM TV qui par chance annoncée belle et bien le démantèlement du camps.

- Met tes chaussures on y va !

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Muluba_People⚜️

Katyzia - « Dehors c'est la guerre... »Where stories live. Discover now