Rancoeur du passé

Epilogue

J'adore la décoration, c'est simple, coloré, joyeux, c'est comme Lyse aime, et j'aime Lyse, donc ça me plaît. Je la regarde cuisiner, elle adore ça maintenant, et m'apprend comme il faut. Je peux lui préparer des petits plats quand elle est fatiguée, j'en fait toujours trop, parce que j'avais souvent faim, et j'ai peur de connaître ça de nouveau, mais Lyse me rappelle à l'ordre : Tout ça ne se produira plus jamais !

- Arrête de rire bêtement et viens m'aider à mettre la table !

Je m'exécute à moitié, je dresse la table mais je ne perds pas mon sourire. Nous nous mettons à manger, et le téléphone se met à sonner, cela ne fait que grandir mon sourire car je ne décroche pas, et laisse le répondeur prendre le message. C'est Laure... Et Lyse ne l'aime pas à cause de moi... Elle est jalouse.

« Bonjour, Marcus, je voulais vous prévenir que les autorisations ont été accordées et que bientôt, la cour arrière sera fraîchement repeinte aux couleurs de la vie ! Félicitation... Et encore merci pour la confiance que vous m'accordez... »

- Arrête de rire, Marcus, gronde Lyse en me foudroyant des yeux.

Que j'aime la savoir jalouse, cela me donne une toute autre importance.

- Je suis heureux ! répliqué-je, elle fronce les sourcils. Oh, oh...

- Parce qu'elle a appelé ? s'énerve-t-elle et j'éclate de rire.

Lyse le prend mal, elle se lève et disparaît dans le couloir. J'entends rapidement la porte claquer, elle est vraiment en colère et je me sens mal tout à coup. Ne comprend-elle pas que je l'aime, elle, et que j'ai attendu suffisamment longtemps pour ne pas vouloir d'une autre ? Comment peut-elle douter à ce point ? Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise, je pensais que... Oh, non, je ne veux pas qu'elle soit triste ou en colère.

Je me précipite dans notre chambre, trouve mon amour assise sur le lit, elle fulmine. Je vais certainement dormir par terre ce soir, elle ne me veut pas à ces côtés quand elle est en colère, et je refuse de quitter la chambre. Ça a été difficile de dormir sur un matelas, mais avec elle dans mes bras, plus rien ne compte, alors, hors de question que je m'éloigne de son corps endormi.

- Lyse, j'aime quand tu es jalouse, mais pas quand tu es en colère ou triste... commencé-je en m'approchant jusqu'à elle. Elle ne veut pas me regarder. Mon amour, je souriais parce que je suis heureux avec toi, chez nous, après tout ce temps, nous vivons comme nous le souhaitions et... Aucune femme ne compte.

- Je suis jalouse, et tu l'as gardé, Marcus, souffle-t-elle en se mettant à jouer avec ses doigts, je dois m'agenouiller pour trouver son regard.

- Tu penses que je pourrais la toucher ? demandé-je, elle hausse les épaules et je fronce les sourcils. Je n'aime que toi, je ne désire que toi, ton corps, tes petits seins, ta petite...

- Marcus, c'est juste sexuel ! s'indigne-t-elle et me laisse perplexe. Tu aimes parler avec elle, tu es gentille, tu la laisse te toucher, tu ... tu l'aime bien, merde !

Je me redresse et la soulève pour l'allonger brusquement sur le lit et recouvrir son corps du mien pour la serrer contre moi, la blottir contre mon cœur qui ne bat que pour elle. Lyse ne se débat pas, au contraire, elle passe ses bras autour de moi et écoute la danse qui se déroule dans ma poitrine... La danse du bonheur.

- Je me montre gentil avec les autres parce que tu me l'as appris, Lyse. On ne dévisage pas les gens, on ne regarde pas la poitrine des femmes, on reste poli, on ne touche pas aux jambes des serveuses, on ne tourne pas les talons sans dire au revoir...

- J'ai peur... souffle-t-elle. J'ai peur que tu comprennes qu'il y a des tas de femmes mieux que moi dans le monde, que tu veuilles les connaître, que tu désires coucher avec elles, que tu finisses par tomber amoureux et que...