66 - À la recherche de ma belle-mère

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Un jour, une personne que j'admire et que j'aime plus que tout a dit cela : « L'amour, ce n'est jamais facile. Parfois il faut se battre pour ceux que l'on aime. Mais quand tu arrives enfin à écraser la montagne d'embûches qui s'est mise en travers de ta route, c'est le Paradis que tu trouves. Et franchement, ça vaut le coup d'être vécu. »

Alors peu importe les embûches que papa et Angelina rencontrent et rencontreront, je compte rendre hommage aux paroles d'Émile. C'est pour cette raison donc que je suis actuellement en train de rentrer dans le bâtiment où bosse ma belle-mère.

Mélissa m'accompagne en me tenant par le bras. Elle m'a parlé de sa discussion avec Léo. Finalement, il est vraiment gentil le mec. Il s'est fait virer de son poste à cause d'un presque-baiser dont Mel est responsable, il est sur liste noire pour les autres lycées, mais il ne lui en veut pas. Apparemment, il lui a même dit que ce n'était pas de sa faute. Je crois qu'il ne veut pas qu'elle culpabilise. S'il savait qu'elle n'a pas arrêté durant ces dernières semaines...

— Bonjour.

La femme qui se tient derrière son comptoir nous adresse un sourire crispé. Je crois qu'elle se demande ce que nous foutons là. Et pour être honnête, avec son chignon et son visage botoxé, je me demande moi aussi ce que je fous là... Attendez, je suis bien au cabinet d'avocat d'Angelina, au moins ? Parce que l'accueil d'un chirurgien plastique, ce n'est pas ce que je vise !

— Bonjour, euh je... je souhaiterais voir Melle Lemaitre... euh... s'il vous plaît ?

— Vous avez rendez-vous ?

La question de ouf ! Non, je n'ai pas rendez-vous, et je sens que la secrétaire va me faire chier sur ce point.

— Je suis désolée, madame Lemaitre ne prend pas d'entrevue sans prise de rendez-vous au préalable. Je peux vous placer... disons... pour la semaine du 11 mars.

Elle se fout de ma gueule ou quoi ? C'est dans hyper longtemps ça !

— Non, vous ne comprenez pas. Je... je ne viens pas pour voir un avocat.

La femme hausse un sourcil. Désormais, c'est certain, elle me prend pour une folle.

— Dois-je vous rappeler que vous êtes dans un cabinet d'avocats ? réplique-t-elle, en articulant bien, sûrement car elle me prend pour une attardée.

Le sourire qu'elle m'offre est si faux que j'en suis même gênée pour elle.

— Euh non, je sais. Mais euh c'est Melle Lemaitre que je veux voir.

— Et moi je vous dis qu'elle ne prend pas sans rendez-vous ! s'emporte l'autre.

Bon, apparemment, c'est une nerveuse celle-là.

— Vous ne comprenez pas... Je connais personnellement Angelina !

— Oui, comme nous tous ici, rétorque-t-elle.

Comment ça « nous » ? La seule personne que je vois actuellement, c'est elle. Serait-il schizo ou un truc du genre ? Elle est comme dans ce film-là... avec les différentes personnalités... Ah oui ! Split.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

Une nouvelle femme vient d'arriver. Elle semble plus âgée. Elle a les cheveux châtains avec des mèches dorées. Des poches sous les yeux. Un nez droit. Une large bouche. Et des iris grises... D'après ce que je vois, il semblerait que ce soit la fameuse Lucilda dont m'a parlé Angelina, soit son associée.

— Lucilda Galbert ?

— C'est moi-même oui, répond la concernée.

Je crois que j'attise sa curiosité. Vu comment elle me détaille de la tête aux pieds... Enfin, je le croyais, jusqu'à qu'elle s'écrie :

Près de toi 1 - Madeleine Petit (Terminée)Where stories live. Discover now