Forever Love - Tome 3 [h.s]

Chapitre 9 : Absence de figure paternelle

« Appel téléphonique »

? : Allô?

Moi : Salut, j'ai besoin de ton aide.

Joseph : Coralie? Qu'est-ce qui se passe?

Moi : Ta filleule ne va pas bien.

Joseph : D'accord, je peux venir à Londres dès la fin la semaine, s'empresse-t-il de dire.

Moi : Non, je ne veux pas t'obliger à venir. Tu pourrais lui téléphoner.

Joseph : Je dois la voir. Si elle a besoin de moi, alors je suis là.

Moi : Tu es sûr?

Joseph : Bien sûr, c'est ma filleule.

Moi : Merci, Joseph.

Joseph : Bon, et si tu me racontais ce qui se passe?

Moi : Ta filleule ressent le manque de son père. Il lui faut une figure paternelle, et je ne vois personne d'autre que toi.

Joseph : Je vois, écoute, je te rappellerais ce soir, pour parler à Pheeby, mais je viendrais tout de même à Londres ce week-end, ça me fera l'occasion de vous voir.

Moi : D'accord, merci, Joseph, merci beaucoup.

Joseph : Je t'en prie, ma belle. À plus tard.

« Fin de l'appel »

Je raccroche, balance mon téléphone sur le siège passager. Je touche le collier que je porte avec l'alliance d'Harry en pensant à lui avant de foncer vers mon atelier. Danielle est à Londres pour un moment, nous organisons un défilé pour la collection automne/hiver. M'épanouir dans le travail me permet de penser à autre chose que ma fille triste et de mon mari dans le coma.

Je récupère les filles en fin d'après-midi, et après leurs séances respectives de gymnastique et de judo, nous rentrons. Darcy fait ses devoirs pendant que je décide de prendre Pheeby à part.

Moi : Bon, là, il faut que tu me parles, mon cœur. Je sais que ça ne va pas.

Pheeby : Pourquoi je n'ai pas de Papa? demande-t-elle en me regardant fixement avec ses yeux verts, identiques à ceux de son père.

Sa question me brise le cœur. Je ferme les yeux pour retenir mes larmes. Je ne veux pas paraître faible devant elle. Elle n'a pas besoin de savoir que je ne vais pas bien également. Elle a besoin de stabilité.

Moi : Mais tu as un Papa, mon cœur. Il faut seulement qu'il se repose pour guérir. Pourquoi penses-tu que tu n'as pas de Papa?

Pheeby : J'ai peur, avoue-t-elle de sa petite voix.

Je fronce les sourcils. Je n'arrive pas à croire que je n'arrive pas à rassurer mon enfant.

Moi : Tu as peur de quoi, ma puce? Tu sais que Maman est là, et que je te protégerais toujours quoi qu'il arrive, essayais-je de la convaincre.

Pheeby : Mais un Papa, c'est fort et courageux.

Elle a raison. Qu'est-ce que j'aimerais qu'Harry soit là pour réconforter notre fille. Lui, il aurait la solution, il arriverait à la calmer, parce qu'être père, c'était tout pour lui. Il avait ça dans le sang.

Moi : Tu sais ce que c'est un parrain? ajoutais-je en chassant mes idées.

Pheeby : Non, ses yeux s'emplissent de curiosité.

Moi : C'est quelqu'un qui doit veiller sur toi, comme un deuxième Papa. Tu sais que Tonton Zayn est le parrain de ta sœur?

Pheeby : Ah oui? Et moi?