Chapitre 29 : Glasgow

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C'est partie pour une heure et demi d'avion en direction de Glasgow. J'espère que la neige n'est pas trop tombée là-bas et que nous pouvons circuler. Durant le vol, je regarde différents architectes pour refaire les chambres des filles. Je cherche également un magasin qui vend des pianos, il faut que j'en installe un dans la maison. Je verrais directement sur place. Arrivée à l'aéroport de Glasgow, j'enfile un bonnet ainsi qu'une écharpe et des lunettes de soleil. Je n'ai pas du tout envie de perdre mon temps avec les paparazzis. J'attrape un taxi en vol, puis lui lance mon adresse. J'envoie un rapide message à Harry pour le prévenir de mon arrivée à Glasgow. Le trajet est lent, comme je craignais, la neige a recouvert la ville ainsi que les montagnes. Depuis la maison, la vue doit être magnifique. Le trafic est ralenti, mais heureusement, pas impraticable. Je lui demande de me laisser devant le portail avant de le remercier et de le payer.

Je reste figée devant l'immense portail gris pendant de longues minutes, tandis que le taxi repart. Ma respiration provoque de la fumée, sortant par ma bouche. Cela prouve à quel point la température à Glasgow est basse, plus qu'à Londres. Je m'approche de l'interphone afin de taper le code pour l'ouvrir, en espérant qu'il s'ouvre. Depuis toutes ces années, ça ne m'étonnerait pas qu'il ne s'ouvre pas, mais, un bruit de grincement me rassure et le portail s'ouvre. J'entre avant qu'il ne se referme, je remonte la grande allée en me préparant mentalement à voir ma maison dans un sale état. Arrivée devant la maison, j'admire à travers les seules fenêtres qui ne sont pas fermés par les volets, les pièces sombres. J'avale ma salive, les larmes me montent aux yeux, quand les souvenirs de ma dernière visite remontent à la surface. Je prends une grande inspiration avant de m'avancer près de la porte d'entrée. La main tremblante, j'ouvre la porte avec la clé.

J'entre dans l'immense pièce plongée dans le noir. Rien n'a changé, à part que tous les meubles sont recouverts de draps blancs. Que le froid est important, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. J'appuie sur le bouton près de la porte d'entrée afin d'ouvrir automatiquement les volets de toutes les pièces du rez-de-chaussée. La pièce s'éclaire, tout est vide, a l'exception des meubles, sans vie. J'enclenche le chauffage avec un bouton différent, puis le règle à 25 degrés. Je garde mon manteau autour de moi, le temps que la chaleur remonte. Je passe mon doigt sur la cheminée, la poussière est bien présente. Les souvenirs de ma dernière visite me reviennent en mémoire, me frappant de plein fouet. Je respire doucement en me rappelant que ce n'est qu'un mauvais souvenir, et que Harry est à Londres, bien réveillé, avec nos filles.

Je commence donc par enlever les draps des meubles en faisant bien attention à ne pas les secouer pour jeter de la poussière partout, encore plus que cette maison en possède déjà. Je pose les draps dans l'entrée et je sens la chaleur monter. J'enlève mon manteau, le pose sur le canapé avant de me diriger vers la cuisine. Quand je passe mes mains sur l'îlot central, mes traces de doigts s'imprègnent. Je récupère des chiffons, ainsi que des produits ménagers, de manière à nettoyer cette maison de fond en comble.

Concentrée dans mon nettoyage, la sonnerie de mon téléphone me fait sursauter. Voyant le nom de mon homme, je décroche immédiatement.

« Appel téléphonique »

Moi : Salut.

Harry : Coucou. Alors, comment ça se passe?

Moi : C'est moins pire que je pensais. J'ai presque fini de nettoyer le rez-de-chaussée. Je dois encore m'occuper de l'étage et de la salle de jeux.

Harry : Tu veux que je te rejoigne?

Moi : Non, ça va aller, ne t'inquiète pas. Comment vont nos filles?

Harry : On vient de rentrer de l'école, elles sont en train de goûter, les filles, vous voulez parler à Maman? demande-t-il aux interpellées.

Forever Love - Tome 3 [h.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant