Chapitre 66 : Essayer, encore et encore

363 23 4
                                    

La fin de notre rendez-vous s'est terminée avec de longues explications sur le traitement que je vais prendre les prochains mois. Nous avons, ensuite, retrouvé nos filles chez Liam et Danielle, sans un mot durant le trajet en voiture. Encaissant encore les informations que m'a données mon médecin, je préfère garder mes émotions pour moi. Nous avons dîné chez nos amis, et discrètement, sans le montrer à Harry, j'ai craqué dans les bras de ma meilleure amie.

De retour à la maison, la nuit est bien avancée. Les filles dorment déjà à l'arrière, malgré le court trajet entre la maison de nos amis et la nôtre. Regardant par la fenêtre, je songe à ce que va être les prochains mois. Harry en tournée, moi seule avec les filles, sous traitement, en plus des marques à gérer. Rien que d'y penser, je me sens déjà fatigué. Physiquement et moralement. Harry ouvre le portail avec la télécommande avant d'entrer dans notre propriété. Il se gare devant le garage, il rentrera probablement le Range Rover dans le garage, demain avant notre départ. Restant immobile, tout comme lui. Seules les respirations bruyantes de nos filles rompent le silence. Je n'ose pas regarder mon mari par peur de craquer. Je pose ma main sur la poignée de la portière pour sortir, mais Harry m'en empêche en attrapant mon bras avec douceur.

Harry : Tu m'en veux? murmure-t-il de sa voix rauque.

Je me retourne pour plonger mes yeux dans les siens qui me sondent. Surprise, je reste silencieuse pendant quelques secondes.

Moi : Non, répondis-je avec sincérité.

Harry : Alors, pourquoi tu ne me parles plus?

Moi : Parce que je ne veux pas craquer devant toi, haussais-je la voix, mais pas avec colère, plutôt avec désespoir.

Harry : Tu as le droit de craquer, mon amour. Pour le meilleur ou pour le pire.

Moi : Tu ne comprends pas? Tout est de ma faute.

Je sors précipitamment de la voiture avant qu'il ne réplique quoi que ce soit. J'ouvre la portière arrière, puis extirpe Pheeby de son siège-auto sans la réveiller. Je vois Harry faire la même chose avec Darcy pendant que j'ouvre la porte d'entrée avec mes clés. Je désactive l'alarme avant de la réenclencher pour la nuit. Je monte à l'étage pour coucher ma fille, suivi de près par Harry. Une fois dans ma chambre, j'entreprends de me déshabiller. Portant un pull à Harry avec un jogging, je me poste devant les fenêtres. J'entends l'une des portes se refermer. Je sais qu'Harry est là, puisque ma peau frissonne, mais je ne suis pas prête à l'affronter, ce soir. Je n'en ai pas la force. Ses bras m'enlacent la taille, m'attirant contre son corps. Sa bouche se pose dans mon cou. Je reste les bras ballants, le long de mon corps. Je serre les yeux pour empêcher mes larmes de couler.

Harry : Je suis tellement désolé. Tu m'en veux, affirme-t-il sûr de lui, mais si loin de la vérité.

Je pose mes mains sur les siennes avec amour et tendresse, en respirant profondément.

Moi : Je ne t'en veux pas, Harry, répétais-je. C'est à moi que j'en veux.

Je le sens se raidir avant de se redresser, de me lâcher et de me retourner, de manière à ce qu'il puisse voir mes yeux.

Harry : Ce n'est absolument pas de ta faute, Coralie. C'est la faute de Mélissa. C'est elle qui a orchestré ton agression.

Moi : Oui, mais si seulement j'avais pris les appels au secours de mon corps, que je prenais pour des symptômes de grossesse, on n'en serait pas là.

Harry : Tu ne pouvais pas savoir.

Moi : J'aurais dû me rendre compte pour mes règles, et m'inquiéter plus tôt. Tu ne m'aurais pas supplié de prendre un traitement, il se fige. Tu sais que je ne peux rien te refuser quand tu me demandes quelque chose. Je croyais qu'on était d'accord? Pas d'intervention, ni de traitement, lui rappelais-je en colère.

Forever Love - Tome 3 [h.s]Место, где живут истории. Откройте их для себя