Forever Love - Tome 3 [h.s]

Chapitre 57 : Langue française

Les filles sont en vacances depuis hier soir. Nous nous envolons donc pour New York, cet après-midi, comme prévu. Je prépare leurs affaires dans de grosses valises. Ne sachant pas combien de temps nous allons y rester, je dois prévoir en grande quantité. Je boucle la valise de Darcy, puis je m'occupe de celle de Pheeby. Harry s'occupe de nos affaires. Il sait ce que je veux emmener, donc ça nous facilite la tâche. Pheeby joue tranquillement aux poupées quand j'entre dans sa chambre.

Moi : Tout va bien, mon cœur?

Pheeby : Oui. Je peux t'aider à faire ma valise?

Moi : Bien sûr. Viens, tu vas me dire ce que tu veux emmener.

Nous faisons donc toutes les deux sa valise. Elle devient de plus en plus débroullarde. Ça m'impressionne autant que ça m'effraie. Mes filles grandissent beaucoup trop vite. Je descends les valises dans l'entrée avant de remonter aider Harry. Mais quand j'entre dans notre chambre, il n'est pas là.

Moi : Harry?

Je fais le tour de la chambre, ainsi que le dressing et la salle de bain, mais aucune trace de mon mari. Je remarque seulement maintenant que la baie vitrée de la chambre est entrouverte. Je m'approche donc de la terrasse, et le vois accouder à la rambarde en verre. Je l'enlace en posant une main sur son dos, l'autre sur son bras. Je cale mon menton sur son épaule.

Moi : Tout va bien, mon amour?

Harry : Oui. J'admirais juste une dernière fois la vue avant de partir. La tournée va être si longue.

Moi : Tu devrais être content, tu vas remonter sur scène.

Harry : Je le suis. C'est de vous laisser qui me rends triste.

Moi : Tu n'as pas à t'en faire pour nous. Où que tu sois, dès que les filles sont en week-end, on te rejoindra, le rassurais-je.

Harry : Je me rends compte que notre projet d'avoir un nouvel enfant va devoir attendre, souffle-t-il.

Moi : Pas forcément. Il n'est pas question que je me prive de toi pendant dix mois, je vois son sourire s'étirer, je souris, moi aussi. Alors, on n'est pas obligé de repousser, juste qu'il n'arrivera peut-être pas aussi vite qu'on le pensait. Mais tu étais en tournée aussi pour Darcy, et ça nous a pas empêché de l'avoir.

Harry : Depuis quand, c'est toi qui me rassure sur notre futur enfant? demande-t-il souriant, en se retournant vers moi.

Moi : J'ai, moi aussi, hâte d'avoir un nouveau bébé avec toi.

Il m'embrasse tendrement. Il s'éloigne, mais j'en décide autrement avant de l'embrasser plus profondément. Je l'entends grogner en attrapant ma taille de ses deux mains.

Harry : Je ne veux pas louper ta grossesse, murmure-t-il en posant son front contre le mien.

Moi : Je sais.

Harry : Je n'ai rien perdu de tes grossesses avec les filles, et il n'est pas question que je sois absent pour notre troisième enfant. Tu ne pourras pas gérer ta grossesse, les filles, la maison, les marques, et tout le reste. Tu ne supporteras pas, et il n'est pas question que tu sois fatigué comme pour Darcy. Je ne le permettrais pas.

Moi : Je sais que tu as peur d'être absent dans nos vies comme lorsque tu étais dans le coma, mais ça n'aura rien à voir. Tu chantes, et les filles adorent te voir chanter, et t'amuser. Alors, on ne louperas rien de ta tournée, même si physiquement, on ne sera pas toujours là. Ce qu'il s'est passé lors de ton coma, n'arrivera plus. Plus jamais.

Harry : Je ne veux plus jamais voir la peur que j'ai vu dans les yeux de mes filles lorsque je suis sorti du coma.

Je baisse les yeux, me souvenant. Pheeby avait si peur de voir son père. Darcy avait hâte, mais était tout de même angoissée. Je me rappelle encore de chaques détails de la scène de retrouvailles entre mes filles et mon mari. Même si je veux l'oublier, car ces moments sont mon pire cauchemar, c'est le passé. Il doit rester où il est. Je remonte le visage d'Harry qui est aussi baissé afin de voir ses magnifiques yeux verts.