Forever Love - Tome 3 [h.s]

Chapitre 24 : Avouer son secret

Il me dévisage, horrifié. Ses yeux ne font que de se baisser sur le sol pour ensuite revenir sur moi.

Harry : Attends.. Tu.. Euh.. Tu ne m'aimes.. plus..? bégaye-t-il.

Moi : Je n'en sais rien.. avouai-je à contre-coeur.

Harry : Comment ça, tu n'en sais rien?!

Moi : Je ne ressens plus rien, Harry. Plus aucune émotion, plus aucun sentiment. Je ne ressens plus ni la tristesse, ni la douleur, ni la joie, ni le bonheur, ni même l'amour.

Harry : Mais, avec les filles?

Moi : Ce n'est pas pareil, elles sont la chair de ma chair. Elles sont sorties de mon ventre, alors ça n'a rien à voir, expliquai-je.

Harry : Alors, on se sépare..?

Je relève les yeux sur lui, son regard est complètement brisé et vide.

Moi : Non! Ce n'est pas du tout ce que je veux. Je ne veux plus te perdre.

Harry : À quoi bon rester ensemble si tu ne m'aimes plus..?

Moi : Bien sûr que je t'aime, ça, ça ne changera jamais, je relève son visage baissé pour plonger dans son regard vert. Seulement, je ne ressens plus tout le reste. Les papillons quand tu m'embrassais, les milliers de frissons quand tu me touchais. Tout ça, je ne le ressens plus..

Je vois bien que je le blesse et que je le déçois, mais il avait le droit de savoir la vérité.

Harry : Tu crois que ça va revenir?

Moi : J'essaie de retrouver tout ça, mais ça fait si longtemps, chuchotai-je.

Harry : Comment as-tu pu tout perdre?

Moi : Tu te rappelles, après la mort de Perrine, j'avais voulu me noyer dans la piscine pour pouvoir apaiser la douleur. Eh bien, après ta disparition, j'avais si mal que je n'arrivais même pas à respirer. Alors un jour, pendant un instant, rien qu'une seconde, j'ai pensé à.. à me suicider pour pouvoir te revoir et apaiser cette douleur, en laissant les filles. Et quand j'ai réalisé à quoi je pensais, je me suis obligée à ne plus rien ressentir pour surmonter cette douleur, mais ça a laissé place à une seule émotion..

Harry : La colère, me coupe-t-il.

Moi : Oui. C'est pour ça que je me suis mise au piano, ça m'apaise. Et indirectement, ça me rapprochait de toi, puisque tu joues aussi.

Il hoche la tête, laissant le silence s'installer entre nous. Je le romps rapidement, ne voulant pas le laisser penser à ce que je viens de lui avouer.

Moi : Un jour, j'espère que je retrouverais tout.

Harry : Et si ça n'arrive pas?

Moi : Je trouverais une solution, pour nous, pour notre famille.

Il s'approche de moi comme s'il allait m'embrasser, mais il se contente de poser son front contre le mien.

Moi : Je te raccompagne jusqu'à ta chambre, murmurai-je après quelques minutes de silence, malgré que je ne veuille pas briser ce moment, mais les filles m'attendent à la maison.

Il se décolle de moi et ouvre la portière. À peine une seconde après, Michael ouvre la mienne, je lui souris, le remerciant d'avoir attendu.

Moi : Cela vous dérange d'attendre encore quelques minutes, Michael? Je raccompagne mon mari dans sa chambre et vous pourrez me ramener chez moi.

Michael : Bien sûr, Madame Styles. Je vous attends.

Harry s'approche de Michael pour lui serrer la main.