L'hôtel

822 17 4
                                    

'' parfait ! ''
En arrivant devant cet hôtel à l'abandon, j'ai su que j'avais trouver ma nouvelle maison. Provisoirement évidemment.
Armée de mon sac à dos troué, je pousse discrètement les immenses et sombres portes de l'hôtel. Un frisson m'envahit. J'ai l'impression de retomber dans les années 30 avec cette architecture particulière.
Je monte rapidement les escaliers et observe de haut la réception.
'' l'atmosphère est étrange ici '' dis-je à haute voix. Je continue de monter les escaliers et me penche le long d'un couloir.
Au fond de celui-ci se trouve une porte avec un numéro d'inscrit. «64».
Je me sens attirée, envoûtée. Je dois ouvrir cette porte. Il le faut.

Après avoir perdue mes parents, j'ai échappé à l'assistance sociale et n'ayant qu'un sac sur le dos je mourrais de faim et de fatigue un peu plus chaque jour. J'étais seule et des flashs inconnus m'aveuglaient, comme ceux d'un homme à lunettes ou d'un enfant enfermé dans un placard rempli de miroirs, je reportais ces images sur mon carnet à dessin pour me vider la tête. Jusqu'à ce jour béni où ma route à croiser celle de l'hôtel Cortez.

La chambre n'est pourtant pas si particulière... Mais j'ai un lit où dormir. En plein milieu de la nuit, je suis éjectée de mon lit. Morte de peur, je regarde autour de moi. Les murs ne sont plus décrépit, les draps sont propres, il n'y a pas de poussière et ... Une paire de chaussures de ville au prix exorbitant me fait face. Je relève la tête doucement et un homme au visage sévère et aux cheveux noirs plaqués me regarde.

'' - Te voilà enfin ! Je commençais a perdre patience, dit-il.

- Excusez-moi ?

- Je suis James Patrick March. Et j'ai été averti de ta venue il y a longtemps ! Aller, relève toi donc ! dit-il en me tendant la main."

J'attrape sa main et me relève.
C'était le propriétaire de l'hôtel, il me raconta son histoire. Nous étions actuellement en 1928.

J'ai remonté le temps de 92 ans.

Angelorum resonareWhere stories live. Discover now