Petit soldat de l'impossible

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Cela fait deux semaines que nous sommes enfermés ici. Les jeunes femmes nous apportent à manger et à boire, mais ne prononcent aucun mot. Michael occupe ses journées à écrire dans un petit carnet et à raccorder sa guitare. Moi, je le regarde faire et je pense. Je réfléchis à tout ce qui s'est passé et à tout ce qui va se passer par la suite. Je remarquais quelques manies du jeune garçon. Par exemple, il s'asseyait toujours par terre pour jouer de la guitare. Quand son nez le pique, il se le frotte légèrement du coin du doigt avant de le remuer comme un lapin. Il se mord les lèvres quand il réfléchit. Et surtout, il rêve. C'est quelque chose de beau dans cette situation. Il continue de rêver, là, couché sur le parquet glacé. Il rêve.

Le moment tant attendu arriva. Cordelia entra dans la chambre et me demanda de la suivre, ce que je fis aussitôt, non mécontente de voir autre chose que ces quatre murs.
Cordelia me fit entrer dans son bureau et s'installa :

- Je pense que tu dois savoir certaines choses, Manon.
- Alors, je vous écoute.
- J'ai observé Michael ces dernières semaines. Et je ne comprends pas comment il a pu devenir celui que j'ai connu. Je vais t'expliquer. Michael, dans le futur, va prendre beaucoup d'assurance. Il va réussir à " monter les échelons " du pouvoir, il va être entouré d'un groupe satanique très puissant qui va le hisser au sommet de sa gloire. Il tuera sans se poser de question et y prendra même du plaisir. Il tuera mes filles, toutes celles que tu as vu jusqu'à présent. Mais il va également détruire le monde. Le monde entier. Il ne restera plus rien, ce sera l'Apocalypse.
- J'ai du mal à m'imaginer tout ça moi aussi, en le voyant actuellement. Mais je sais que vous avez raison.
- Parle moi donc de ce March, me dit Cordelia en croisant les bras.
- Eh bien, James March est le propriétaire de l'hôtel Cortez. Il m'a confié cette mission il y a environ un an. Et j'ai failli l'accomplir. Mais, vous voyez, non ? Comment est-ce que je pourrais le tuer ? Enfin, regardez-le. Le monde regorge de monstre. Je pense que Michael peut être maîtrisé, dis-je en fesant de grands signes de bras.

Durant mon discours, je fis tomber une boîte de crayons qui se trouvait sur la table. Je me penchais pour le ramasser quand mon médaillon sortit de mon t-shirt.
Cordelia se leva et marqua un arrêt.
Elle me regarda avec de grands yeux ronds et son souffle se coupa :

- Où as-tu trouver ceci ? me demanda-t-elle en pâlissant.
- Je ... dis-je en replaçant mon médaillon sous mon haut. C'est James qui me l'a confier. Pour mes voyages.

Cordelia se rassit et mit sa main sur sa bouche.

- C'est donc toi, dit-elle dans un souffle.













Cordelia se leva et me toucha le visage. Je reculais doucement. Elle sortit le médaillon et le regarda.

- J'ai participer à sa création, dit-elle en le contemplant. Je n'étais pas encore Suprême, je n'étais même qu'une simple sorcière un peu naïve. Mais je me souviens de ce médaillon et de la prophétie qui l'accompagnait, ajouta Cordelia en me regardant dans les yeux.

Elle me prit dans les bras et me serra très fort.

- Restes le plus loin possible de ton père, c'est d'accord ? dit-elle alors, paniquée.
- Je ne sais même pas qui c'est ! James a refuser de me livrer son identité.
- Il a bien fait. Cet homme est extrêmement dangereux.
- Mais alors, d'où vient ce médaillon, Cordelia ?
- Nous l'avons fabriqué à la demande de ton père, justement. Il savait que tu étais une enfant particulière, mais il n'a jamais accepté que tu ne sois pas comme lui. Il t'a donc confier à quelqu'un, mais nous n'avons jamais sû la suite de cette histoire.
- À James, c'est lui qui m'a sauvée. Oliver et lui m'ont raconter enfin ... Oubliez pour Oliver, dis-je alors que Cordelia me questionnait du regard. James m'a élevée dans l'hôtel avant de me confier à une famille normale, qui ne pouvait pas avoir d'enfant. Et quelle est cette prophétie ? dis-je impatiemment.

Cordelia me regarda d'un air contrarié, puis finit par dire :

- « Quand l'enfant de la Lune naîtra, un nouveau monde viendra. », ton père avait ajouter que...
- Oui ?
- Ce trésor vaudrait bien plus que tout l'or du Vatican.












Tout cela était beaucoup trop mystérieux.

- J'ai une dernière chose à te dire, me confia Cordelia. Je connais James. Je le connais même très bien. Quand j'esseyais de libérer Queenie de l'hôtel Cortez, je l'ai rencontré. Et c'est là que je lui ai expliqué qu'on était à la recherche de Michael. Il a considéré que nous étions faibles et inaptes à le tuer et qu'il s'en chargerai. Il a beaucoup trop de fierté, dit-elle désespérément. Il a dit ça avec un ton tellement condescendant ! Évidemment, comme c'est un fantôme, il avait le pouvoir de changer d'époque tant qu'il restait dans son hôtel, il a dû tout manigancer de cette façon. Alors, j'ai bien peur que tu sois là par la faute de James.

Évidemment. Bien sûr. Ça ne pouvait être que James. Il a décidé de détruire ma vie jusqu'au bout.

- Alors, pour Michael ? Qu'est-ce qu'on fait ? lui demandais-je.
- Michael est une menace. Mais je voudrais te montrer l'étendue de son pouvoir avant que nous ne prenions une quelconque décision. Michael va ramener mon amie MistyDay des enfers.
- Quoi ? Mais Michael...
- Il y arrivera. Et c'est le seul qui pourrait réussir.

Angelorum resonareWhere stories live. Discover now