Chez Oliver

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Oliver arrêta la voiture. Nous nous trouvions devant une très belle maison. Oliver m'aida à me lever et me mena jusqu'à son salon. Il avait mon sac sur le dos. Il alla le déposer dans une autre pièce et revint dans le salon. J'étais assise sur un magnifique sofa marron près d'un lampadaire beige. L'abat-jour m'intrigua. Oliver me sortit de mes pensées quand il me tendit un verre de jus.

- Ananas, c'est bien ça ? me dit Oliver.

Je le regardais et une multitude de questions me vinrent en tête.

- Je suppose que c'est oui, alors, dit-il en me mettant le verre dans les mains. Tout va bien ?
- Ça va, mais, dis-je en gesticulant, j'ai mal au dos.
- Je vais regarder ça.

Il sortit du salon et revint avec du désinfectant et une compresse.
Il souleva délicatement le dos de ma chemise et commença à me soigner.

- Essaie de ne pas bouger, s'il-te-plaît, dit Oliver.
- Elle est fabriquée en quoi, cette lampe ? demandais-je.
- Tu le sais, non ? Soupira Oliver.
- Mais qu'est-ce qui se passe à la fin ?
- March vas me tuer, dit-il en riant. Mais tu mérites de savoir. D'abord, tu vas passer une bonne nuit de sommeil.










Oliver me montra ma chambre et repartie. Celle-ci était très grande. Un magnifique lit à baldaquin rouge trônait au milieu de la chambre et des rideaux en velours ornaient les fenêtres. Un autre abat-jour étrange se trouvait près du lit, mais je n'avais pas la force de l'examiner pour l'instant. Je m'etalais sur le lit et m'endormis aussitôt.
Cette nuit, mon sommeil fût agité mais pour la première fois depuis longtemps, je dormis sur mes deux oreilles. Je me sentais réellement en sécurité dans cette maison.











Les rayons du soleil me réveillèrent ce matin là. Je crus rêver lorsque je me rendis compte que j'avais dormi dans un lit et qu'une très bonne odeur provenait de la cuisine. J'avais l'impression d'être dans un rêve. Je me mis debout et marcha jusqu'à la cuisine.
De dos et au fourneau, Oliver semblait très concentré.

- Bonjour, dis-je encore ensommeillée.

Oliver se tourna vers moi et rajusta ses lunettes qui tombaient sur le bout de son nez.

- Tiens, la marmotte se réveille, dit-il en souriant. Je t'ai préparer ton déjeuner. Assieds-toi, je dois aller travailler ensuite.

Je me mis à table. J'étais au paradis. J'avais l'impression d'être normale, un père et sa fille déjeunant ensemble. Mais Oliver n'était pas mon père, je n'étais pas sa fille et nous n'étions pas au paradis.
Oliver me servit du bacon et une omelette, puis il se mit également à table.

- Bon appétit, me dit-il.

Je souris. Oliver était aux petits soins.

- Vous aviez dit... commençais-je.
- Tu peux me tutoyer, tu sais.
- Alors, tu m'avais dit que tu m'expliquerais.
- Les abat-jours sont en peau, dit-il la bouche pleine.
- En peau de quoi ?

Il releva la tête vers moi, puis ajouta :

- En peau humaine, voyons, dit-il comme si cela était normal.

Je fronçais les sourcils et écarta ma chaise.

- Non, Manon, écoute... dit-il en s'approchant de moi.
- Mais vous êtes qui ?! Ne m'approchez pas !
- D'accord, je ne m'approche pas, dit-il en levant les mains. Mais écoute-moi s'il-te-plaît. Je t'ai rencontrer quand je suis venu à une des réception de March. Et lors de ces réunions, il réunit des tueurs en série. Mais je ne te ferai jamais aucun mal.
- Non, je ne me souviens pas de ça !
- C'est normal, Manon. Tu n'étais qu'une enfant.

Angelorum resonareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant