Entre douceur et courage

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James sortit de la chambre et claqua la porte. Liz le rejoint précipitamment, paniquée par la situation.

- James ! Nous devons parler !

James accéléra le pas. Il descendit les escaliers, toujours suivi de Liz Taylor.
Il s'arrêta alors en plein milieu du couloir, à bout de nerfs, et se tourna vers la transexuelle.

- Liz, vous allez...
- Non, coupa Liz, je ne me tairais pas ! Pas cette fois !

James soupira et se frotta le visage. Les fantômes aussi pouvaient être exténués, même si March avait une inclinaison à perdre facilement patience.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda James en soupirant.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Mais James enfin ! Regardez ce qu'on a fait de cette pauvre petite !
- Non, ce que J'AI fait ! Vous n'avez rien à voir la dedans, ne commencez pas.
- La petite est abattue ! Enfin, nous savions qu'il reviendrait et nous l'avons jeter dans la gueule du loup ! Vous arriverez à dormir après ça ?
- Je ne dors pas, de toute manière, lâcha James.
- Ce n'est pas la question ! Elle aurait pu y passer ! C'est une enfant !
- Je sais. J'aurai dû réfléchir plus longtemps et ...
- Je ne vous rejete pas la faute mais ne la laissez pas, dit Liz en lui posant la main sur l'épaule.
- Vous savez ce qu'il nous reste à faire.

Liz recula.

- Non, James. Vous ne toucherez pas à l'enfant.
- On a un autre choix peut-être ? Valentino reviendra dans tout les cas. C'est l'enfant qui l'intéresse.
- On a neuf mois pour réfléchir. Je ne vous laisserai jamais toucher à l'enfant. Ni à la petite. Elle a déjà assez souffert comme ça. Elle a perdue quelqu'un...
- Oh, ça va Liz. C'est une bonne chose qu'il soit mort. “ Antéchrist ”, vous savez ce que ça veut dire ?
- Elle était amoureuse, vous êtes cruel. Au moins, ce petit avait un cœur, comparer à vous.

Liz tourna les talons dans une grande élégance et retourna au bar.
Enfin remise de ses émotions, elle se servit un verre dont elle avait grand besoin.











Les jours passaient. Septembre était de retour, le temps était encore agréable mais l'hôtel était toujours aussi glacial. Une femme rôdait près de la chambre de Manon, mais Liz veillait.
March, quand à lui, n'était plus sorti de son bureau jusqu'au moment où Liz frappa à sa porte :

- James, allez la voir, je vous en supplie... Cela fait des jours qu'elle n'est pas sortie de son lit, elle passe ses journées à pleurer. Je lui ai parler de notre petite discussion, et ce fût une très mauvaise idée.

James releva la tête.

- Pourquoi ?
- Elle veut abandonner le bébé.

March se prit la tête entre les mains, et réfléchit. Il se leva alors brusquement.

- Que personne ne vienne nous déranger.

James quitta le bureau en trombe et parcouru les immenses couloirs, tous plus identiques les uns que les autres.
Il s'arrêta alors devant la chambre «64». Il voulut faire demi-tour, mais se ravisa. Il frappa à la porte.











- Bonjour, fit froidement March.

Je me retournais alors, et me redressait.

- Bonjour, James.
- Il faut qu'on ai une petite discussion.
- Je vous écoutes, dis-je en écartant les centaines de mouchoirs étalés sur le lit.

Il s'assit dans son éternel fauteuil.

- Liz m'a dit que tu voulais abandonner l'enfant.
- Oui, c'est vrai. Je n'en veux pas. Je ne me sens plus capable d'aimer qui que ce soit.
- Je respecte ta décision. Mais, cet enfant est la dernière chose qui te relie à ce jeune homme. Que je n'apprécie absolument pas.
- Vous n'étiez pas obligé de rajouter ça.
- Je sais, dit-il en souriant. Je peux te raconter quelque chose, si tu veux.

Je m'assis sur le lit.

- Oui ?
- Quand Valentino t'as déposer ici, tu étais vraiment toute petite. J'ai vite été dépassé par les évènements. Il y a une femme qui habite ici, une vampire. Je ne voulais pas qu'elle t'approche, j'avais peur qu'elle te ramène à lui. C'est difficile de parler de tout ça. Enfin, tu es arrivée juste après ton deuxième anniversaire. Liz a fait le nécessaire pour te trouver des vêtements et des jouets. Tu es arrivée sans même une peluche. Alors, j'ai fait de mon mieux mais tu courrais partout, tu mettais de la saleté et tu refusais de dormir si je ne me mettais pas dans ce fauteuil le temps que tu t'endorme, dit-il en montrant avec les mains le siège où il était assi. Je dois encore avoir des vêtements quelque part, si tu veux les récupérer pour ton enfant. Si c'est une fille évidemment.

Je ris doucement en voyant à quel point il était gêner de cette situation.

- Vu mon sens du rangement et de la propreté, j'ai eu des difficultés à m'adapter. Mais tu étais un rayon de soleil. Tu fesais rire tout le monde. Il y avait une magnifique atmosphère dans l'hôtel. Puis, il y a eu ma soirée. Tu sais, celle d'octobre.
- Oui, James, et bien ?
- Nous étions dans ma salle de réception, avec les autres. J'avais mal fermé la porte, tu l'as poussé et tu es entré. Ça a été la grande surprise pour tout le monde. J'ai demander aux autres de partir mais tu étais accroché aux jambes d'Oliver. Tu n'as pas voulu le lâcher, il est donc rester pour dormir. Je lui ai expliqué la situation. Et pendant ce temps tu dormais dans ses bras. Il a eu un véritable coup de foudre, il te ramenait des jouets et des robes à froufrou dès qu'il pouvait. On a même fêter ton...
- Troisième anniversaire ensemble. Je sais, oui. Il avait une photo.

James aquiesça.

- Il a eu le coeur brisé quand on t'a confiée à ton autre famille.
- Vous êtes aussi ma famille, dis-je en lui souriant.
- Alors, n'abandonne pas ce bébé. Tu es en sécurité le temps de ta grossesse mais ensuite, il faudra fuir. Ne fais pas la même erreur que ton père.

Je restais silencieuse.

- Oliver a déposé des lettre pour toi, dit March. Il devrait revenir en octobre.
- Merci, James.

Celui-ci se leva et ouvrit la porte. Avant de sortir, il ajouta :

- Moi aussi, j'ai eu le coeur brisé. Nous l'avons tous eu.

James quitta la chambre en silence.

Angelorum resonareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant