Tate Langdon

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- Et on irait où ? demanda Michael.
- Faites des provisions, restez quelques jours et trouvez un autre endroit. Quitte à en changer souvent ou à squatter des taudis. Vous n'êtes pas en sécurité ici et vous ne le serez pas non plus chez Constance, la grand-mère de Michael.

Michael acquiesça et Ben nous laissa seuls.

- Ça va ? me demanda le jeune homme.
- Et toi ?
- Oui, dit-il en regardant ses baskets usées. Ça va. Tu vas réussir à trouver le sommeil ?
- Je vais essayer.
- Tu veux que je reste ?

Une pensée me vint alors à l'esprit. Michael était un véritable monstre selon Oliver et March. Et je devais le tuer. Si je le fait, je pourrais retourner avec Oliver ou même revoir Jimmy. Mais Michael paraît si innocent. Devrais-je attendre de le connaître mieux ou passer à l'acte ce soir ? Que ferai Oliver ? Je sais que, même sous ses allures de tueur en série, Oliver avait un coeur. Et j'aurai aimé qu'il soit là ce soir pour me conseiller.

- Manon ?
- Excuse-moi, dis-je en revenant à la discussion. Ça va aller, merci.

Michael me sourit et quitta la chambre. Je pris mon sac et en sortie le revolver que March avait glisser avant de m'envoyer ici. Il était entièrement ciselé et absolument magnifique. Comme si il avait été fait pour moi, selon mes goûts. Tuer Michael. Tuer.
Je me laissais tomber sur le lit et observais l'arme.
Tuer.
Non, je ne pourrais jamais le faire. Et je devais bien une vie à Michael, il m'avait bien épargné un grave accident. Je suis sûre que je pourrais retourner voir Oliver, March n'aura qu'à se trouver une autre seconde main.













Le lendemain matin, un rayon de soleil me réveilla. C'était le réveil le plus doux que j'avais eu depuis longtemps. Après m'être étirée dans mes draps, je décidais de passer une chemise avant de descendre rejoindre Michael.
En arrivant dans la cuisine, je vis Ben en compagnie du jeune homme, ainsi que Violet qui me lança un immense sourire.

- Bien dormi ? me demanda-t-elle.
- Très bien, oui, dis-je en lui souriant à mon tour.

Michael et Ben m'observait.

- Salut. Bon, on a discuté et Ben pense que ce serait mieux que tu ailles faire les courses pour nous prendre quelques provisions. Au cas où ma grand-mère me recherche et veuille me ramener. Ben a trouver un peu d'argent au sous-sol.

- Oui, sans problème. Je vais me préparer.

En montant, je sentis que j'étais suivie. Arrivée dans ma chambre et prise de panique, je fermais rapidement la porte et repris mon souffle.
Quelqu'un éclata de rire.

- Parce que tu pensais que j'en avais fini avec toi ?

Tate.










Michael monta les marches quatre à quatre et frappa de toutes ses forces contre la porte. Ben, quand à lui, courru chercher un pied de biche.

J'hurlais de toutes mes forces alors que Tate essayait de me maintenir tranquille. Que faire contre quelqu'un qui est déjà mort ?

- Tu as toujours eu un gros problème, mon cher Tate, dit alors une nouvelle voix.

Cette apparition stoppa Tate, ce qui me permis d'aller vite ouvrir la porte aux garçons.
Un homme qui ne devait pas avoir plus de trente-cinq ans fesait face à Tate. Il le regardait dans les yeux. Son regard noir agaça Tate qui disparu.
L'homme se dirigea alors vers moi avec une démarche particulière.

- Chad. Enchanté.
- Manon. Merci.

Il sourit et disparu.

- J'aurai jamais dû t'emmener ici, je suis tellement désolé et... commença Michael.
- Eh, c'est rien. D'accord ? Si tu savais, j'ai vécu bien pire. Je vais aller nous chercher de quoi survivre quelques temps, en revenant, on s'en va. D'accord ?

Le visage de Michael changea. Ben le vit également et tenta de le rattraper par le bras, mais c'était trop tard.
Comme habité, Michael avait attrapé le dos de la commode et l'avait retournée. Ses yeux étaient devenues totalement noirs et une immense chaleur, presque insoutenable, avait envahie la pièce.

- Michael ! Qu'est-ce qui se passe ?
- Je vais le détruire.

Angelorum resonareWhere stories live. Discover now