Comme un frisson matinal

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Une prairie.
J'avais réussi.
Le soleil de printemps réchauffait nos visages pâles.
J'étais rentrée à la maison.
Oliver regardait autour de lui, puis il me sourit :

- Ça a fonctionné, dit-il en observant autour de lui. On est en quelle année ?
- 1954, dis-je en souriant à mon tour. C'est un petit peu plus loin, ajoutais-je en pointant du doigt une colline.

Gabriel observait autour de lui en bâillant tandis qu'Oliver s'occupait de porter nos affaires.
Nous avons marcher une dizaine de minutes avant d'apercevoir au loin quelques tentes et la devanture du cirque.
À ma grande surprise, une partie de l'immense tête de démon, qui servait d'entrée, avait été détruite. Personne ne fesait la queue, personne ne riait à l'entrée et surtout, personne ne distribuait de tickets.

- On entre dans le cirque ? me demanda Oliver.
- Je ne sais pas si s'en est encore un, dis-je, légèrement inquiète.

Nous sommes alors entrer. Vagabondant entre les anciennes attractions et jeux déserts, notre inquiétude s'accentua.

- Tu es sûre qu'ils sont toujours... commença Oliver.
- Bien sûr, je... Ils doivent être dans leurs tentes, dis-je, peu sûre de moi.

Nous avons continué notre route jusqu'aux dîtes tentes, je redonnais Gabriel à Oliver. Mon coeur s'accéléra. Je crus qu'il allait rompre lorsque je reconnus une silhouette.
Un jeune homme avec un béret et des bretelles, qui était en train de labourer un terrain.
L'homme, à une centaine de mètres, se retourna, surpris d'une visite.
Jimmy.








Je commençais à courir vers lui, tandis qu'il lança sa fourche à terre, et courru à son tour. Je lui sautais dans les bras et ne voulais plus le lâcher. Il prit son visage entre mes mains, les larmes aux yeux :

- Tu es revenue, dit-il en plaçant son front contre le mien.
- Je te l'avais promis, dis-je en lui volant son béret.

Il sourit sincèrement en me regardant placer le chapeau sur ma tête.

- Tu m'as tellement manqué, dit-il en m'observant.
- Toi aussi, tu n'as pas changé. Un an est passé et j'ai penser à toi tout les jours.
- Je vois que tu es accompagné, dit-il en regardant Oliver qui essayait de porter les sacs et valises, ainsi que Gabriel.
- Il s'appelle Oliver, je l'ai rencontré juste après que je sois parti du cirque. Il s'est occupé de moi quand j'étais petite, il est comme mon père. Un petit peu comme James, dont je t'avais parler. Et vous alors ? Elsa, Ma Petite et Dandy ?

Le visage de Jimmy s'assombrit. Il recula et soupira :

- On a passé une année très difficile. Je vais tout t'expliquer, mais venez donc dire bonjour au reste du groupe. Je vais aller aider ton ami, dit-il en reprenant ses esprits.

Il accourut vers Oliver mais il recula aussitôt. Gabriel observait autour de lui calmement blotti dans les bras du psychiatre.
Jimmy revint vers moi, les yeux froncés.

- Le bébé, qu'est-ce qu'il fait là ?
- C'est le mien, j'ai beaucoup de choses a t'expliquer également.
- Tu aurais dû me le dire tout de suite, dit-il en commençant à partir, totalement paniqué.
- Jimmy, qu'est-ce qu'il y a ?
- Cachez le bébé ! cria-t-il.

Je pris Gabriel des bras d'Oliver et l'enveloppa dans sa couverture.

- Où est Dandy ? demanda Jimmy en passant la tête dans une tente.

Il se tourna alors vers nous, le visage décomposé :

- Restez dans cette tente pour l'instant, et surtout, cachez le bébé.









Je m'apprêtais à sortir de la tente quand Oliver m'attrapa par le bras :

- Où tu vas ? Le jeune homme a dit de rester dans la tente.
- J'ai confiance en toi, garde Gabriel s'il-te-plaît, lui dis-je.
- Ça sera notre tente ? Parce qu'il n'y a qu'un lit, là et...
- Oliver, je reviens dans dix minutes, ne bouges pas.

Je sortis précipitamment de la tente. Au loin, je vis Ma petite et Amazone qui étendaient le linge. Je courrus vers elles. Lorsqu'elles me virent, elles me sautèrent dans les bras. J'étais vraiment heureuse de les revoir mais le temps pressait :

- Vous savez où est Jimmy ? demandais-je rapidement.
- Il était au champs tout à l'heure, avec Jeffrey et Andrew, répondit Amazone.
- Qui ça ? demandais-je, soudainement intriguée.

Elle sourit.

- C'est des nouveaux. Jimmy t'expliquera.

Je m'empressais d'arriver au champs, mais aucune trace de Jimmy.
Je me tournais sans même regarder devant moi et tomba nez à nez avec le torse d'un homme. C'est en relevant la tête que je vis de qui il s'agissait.
Dandy.

- Manon ? Fit-il avec de grands yeux. J'y crois pas, t'es de retour !

Je lui fis un grand sourire. Dandy avait dit adieu aux polos et aux cravates. Ses cheveux n'étaient plus peignés finement. Il avait opter pour un simple jean et un t-shirt blanc.
Sa frange rebelle, à présent trop longue, lui tombait dans les yeux. Il avait du sang sur le t-shirt.

- Waouh, tu as...
- Changé, je sais, dit-il, sûr de lui.
- Tu t'es blessé ?
- Oh, ça, dit-il en montrant la tâche de sang. Non, je reviens de la chasse.

Il me présenta son butin. J'eus un haut de coeur.

- Désolé, je viens de faire un long voyage.
- Bien sûr, dit-il en souriant. Je te raccompagne à ta tente.
- Non, non, dis-je rapidement. Je cherchais Jimmy.
- Oui, il ne doit pas être très loin. Viens.

Nous avons marcher jusqu'au camp. Dandy n'a pas lâcher un seul autre mot. Il avait tellement changer. Où étais passer le jeune garçon enthousiaste et dynamique que j'avais connu ?
Dandy observait l'horizon sans parler.
C'est lorsque nous arrivèrent que Jimmy accouru vers nous.

- Ça va ? demanda Jim.
- Pourquoi ça n'irai pas ? questionna Dandy. Manon est de retour, c'est une bénédiction.

Jimmy aquiesça, en essayant de reprendre sa respiration, puis lui dit :

- Tom attendait que tu rentres pour dépecer les trouvailles d'hier, fit-il à Dandy. Il a encore un peu de mal.
- J'y vais, répondit le jeune homme en souriant.

À nouveau tout les deux, Jimmy souffla.

- On va dans ta tente. Je vais t'expliquer.

Angelorum resonareTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang