Des amours amnésiques

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En me réveillant, je vis Dandy m'observer avec un regard doux. Il était encore couché, les cheveux en bataille et les lèvres violacés. Il avait du prendre froid hier soir.

- Bonjour, dis-je en me blotissant contre lui.
- Bien dormi ? me demanda le jeune homme en me serrant contre lui.

J'hochais la tête en refermant les yeux.

- Tu es sublime, me dit-il dans un sourire.
- Arrête, je viens de me réveiller, répondais-je en riant.

Il se leva et commença à se rhabiller.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? demandais-je, déçue.
- Avec toute cette pluie, il y a dû y
avoir des inondations. Je vais aller les aider.
- Oh, non, reste un peu, dis-je en lui tendant les bras.
- Il faut que...
- S'il-te-plaît, dis-je en fesant la mou.

Il me fit un grand sourire avant de revenir rapidement au chaud.

- Ils peuvent bien se débrouiller sans moi, ajouta-t-il en m'embrassant.
- Je suis tout à fait d'accord !

C'est le moment qu'à choisi Oliver pour entrer dans la tente, Gabriel dans les bras :

- Bonjour ma puce, j'ai oublié le... commença Oliver avant de s'arrêter en plein milieu de sa phrase en nous voyant tout les deux dans le lit. Je ... Je repasserai !

Oliver sortit le plus rapidement possible de la tente, les joues écarlates.
Ce moment légèrement cocasse nous fit éclater de dire, Dandy et moi.

- Le pauvre, me dit-il. Voir sa petite fille avec un homme plus vieux. Comme ça doit être dérangeant, dit-il dans un sourire narquois.
- Laisse-le, il est protecteur, c'est tout. D'ailleurs, comment tu savais que j'avais peur de l'orage ? Je ne l'ai jamais dit à personne.

Dandy passa sa main dans ses cheveux. Cette question l'embarassait.

- Je t'écoute ?
- Bon, surtout, ne t'énerve pas, me dit le jeune homme.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Ça fait un mois que j'avais retrouvé Oliver, finit-il par lâcher.
- Attends, quoi ?
- C'est lui qui m'a dit que tu avais peur de l'orage. Quand tu étais petite, il allait dans un hôtel ou je ne sais pas trop quoi et c'est là qu'il t'a rencontrer. C'est ce qu'il m'a raconté. Et un soir, il y a eu de l'orage et il dormait là-bas. L'homme qui s'occupait de toi s'est mis en colère parce que tu étais sortie de ton lit, tu avais peur à cause du tonnerre, et tu pleurais.

Je commençais à me relever et m'habiller.

- Et, continua Dandy, tu pleurais tellement que tu n'arrivais plus à respirer. Tu as fait une crise d'asthme. L'homme t'avait dit que tu devais grandir à présent. C'est Oliver qui t'a retrouver dans ta chambre, tu étais toute violette. Tu étais en pleine asphyxie. Je crois qu'il a dit que tu avais quatre ans. Après ça, dès qu'il y avait de l'orage, tu courrais dans sa chambre et tu te cachais sous les draps. Tu tremblais tellement. Alors il te prenait dans les bras et te racontait des histoires qu'il inventait sur le tonnerre et...
- Et pourquoi il gronde, dis-je alors. Le tonnerre gronde parce qu'il s'est disputé avec le soleil.

Dandy me regarda avec étonnement :

- Oui, c'est ce qu'il m'a dit.
- Je me souviens de cette histoire, dis-je en réfléchissant. Mais les disputes ne durent jamais et... Et après la pluie vient le beau temps. Pour se réconcilier, ils forment un arc-en-ciel.
- T'es pas en colère alors ?
- Bien sûr que si, tu m'as menti !
- Alors, non, dit-il en se redressant. Je ne t'ai pas menti. La preuve, je t'evitais tout le temps.
- C'est pour ça !
- Désolé, dit-il d'un air adorable.

Je soupirais.

- Bon, et qu'est-ce que vous fesiez pendant un mois ?
- En vérité, c'est maintenant que tu vas te mettre en colère, me dit le jeune homme.

Au visage de Dandy, je me doutais qu'il s'agissait de quelque chose de grave.

- Dis-moi, dis-je en finissant de me rhabiller.
- On ferait mieux d'aller voir Oliver.









En entrant dans sa tente, Oliver se douta qu'il se tramait quelque chose.
Je le regardais avec un air inquiet.

- Tu as quelque chose à me dire, Oliver ? demandais-je doucement.

Celui-ci lança un regard noir à Dandy, qui se tourna vers Gabriel. Le petit garçon dormait.

- Qu'est-ce que tu lui as dit ? demanda froidement le psychiatre au jeune homme.
- Rien du tout. C'est à toi de le dire !
- Je n'ai rien à dire, fit Oliver d'un ton excédé.
- Alors tu joues au père parfait qui est totalement honnête avec sa fille, mais tu lui ments ouvertement ? lança Dandy.

C'est drôle, ils avaient l'air de très bien se connaître tout les deux.

- Cesse d'être si arrogant, coupa Oliver d'un ton glacial.
- Qu'est-ce qu'il y a à la fin ? demandais-je soudainement. Je suis là, je vous rappelle.

Dandy gardait la mâchoire serrée sans baisser les yeux devant Oliver.
Finalement, tout en continuant à le regarder dans les yeux, il dit :

- Très bien. J'ai aider Oliver à cacher quelques choses.
- À cacher quoi ? demandais-je, étonnée.
- À toi, fit le jeune homme en relevant ses sourcils.

Oliver soupira.

- Des corps, dit-il d'une traite.

J'étais abasourdi.

- Quoi ? Tu te moques de moi, n'est-ce pas ?
- Ma puce...
- Tu as recommencé ! Oliver, enfin ! Qu'est-ce qui t'est passé par la tête !
- J'étais mal, d'accord ? Et...
- C'est pas une excuse pour tuer des gens !
- Et tu pouvais pas te taire, toi ? cria Oliver en direction de Dandy.
- Il faut être honnête !

J'étais totalement sous le choc et extrêmement en colère. Je voulus sortir de la tente quand une question me revint :

- Et il y en avait combien ? Des corps, il y en avait combien ?

Les deux hommes parurent confus et mal à l'aise.

- Combien ? m'impatientais-je.
- Deux ou trois, tenta Oliver.

Dandy ouvrit la bouche d'étonnement, avec de lui lancer un sourire ironique.

- Bon d'accord, fit Oliver. Six corps.

Angelorum resonareWhere stories live. Discover now