L'influence de Murder house

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Michael enleva sa veste en jean et la déposa sur le lit. Il s'approcha alors et me montra la tâche de sang.

- J'ai tuer quelqu'un, lâcha enfin le jeune homme.

Mon souffle se coupa et je reculais inconsciemment.

- Non, écoute...
- Il ressemble à son père.

Un homme venait d'apparaître dans le coin de la pièce. Il était grand et brun, environ la quarantaine, et nous observait avec un air détendu. Il s'accouda au mur et croisa les bras en souriant.
Il s'approcha alors de moi en me tendant la main.

- Ben Harmon. Je crois que tu as croiser ma fille tout à l'heure.
- Vous êtes...
- Mort, oui, dit-il en regardant à présent Michael. Comme je disais, il ressemble à son père. Et pas seulement physiquement. D'ailleurs, dit Ben en se tournant vers moi, tu le croiseras sûrement aussi.

Michael gardait le silence.

- Qu'est-ce que vous voulez dire par '' pas seulement physiquement '' ? demandais-je à Ben.

Ben esquissa un sourire et dit à Michael :

- À toi l'honneur. Dis-lui.

Michael soupira.

- Mon père. Il a tuer plusieurs étudiants de son lycée avant de se faire tuer lui aussi.







Je me levais rapidement et sortis de la pièce. Michael me rattrapa.

- Je suis pas comme ça.
- Ah et tu es comment, au juste ? lui demandais-je.
- Il m'avait poussé à bout. Ce prêtre, il a abusé...
- Tu as tuer un prêtre ? Mais tu es malade !
- Oh mais écoute-moi ! dis Michael en m'attrapant par les épaules.

Un long silence s'installa. Alors que nous nous regardions dans les yeux sans rien dire, je crus percevoir une ombre dans son regard.

- Je ne voulais pas faire ça. Reste. Au moins cette nuit.

J'acquiescais en silence. Je remis mon sac sur mes épaules et choisis une chambre à l'étage. Après quelques minutes, Ben me rejoignit.

- C'est pas un méchant garçon, dit-il en s'asseyant sur le lit. Sa grand-mère, par contre, c'est une vraie peste.

Je sortais les affaires de mon sac en silence.

- Michael est un gamin perdu. Il aurait aimé avoir des rapports avec ses parents mais sa mère, qui est aussi ma femme soit dit en passant, ne veut pas lui parler. Et son père refuse de croire que c'est son fils.

Oui, sur le coup, ça a été le choc. Je me tournais alors vers Ben :

- Quoi ?

Ben soupira.

- C'est une longue histoire, dit Ben. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il a toujours été rejeté. Et je pense qu'il l'est aussi de sa grand-mère. Il a sûrement été poussé à bout, je ne sais pas ce qui s'est passé. Mais, laisse-lui une chance, ok ?

Je levais les yeux au ciel.

- Ok.






Impossible de trouver le sommeil. En m'asseyant sur le lit, je crus mourir de peur en voyant que je n'étais pas seule dans ma chambre. Quelqu'un m'épiais de l'autre côté de la pièce. Cette personne sortit alors de l'ombre et je pu découvrir qu'il s'agissait d'un jeune homme. Celui-ci ressemblait en tout point à Michael. Sauf les yeux. Alors que Michael avait hérité d'yeux turquoise comme un ciel d'été, cet homme, lui, avait des yeux noirs comme la nuit.

- Hey, dit-il en s'approchant.
- T'es qui, toi ?!
- Du calme, dit-il en riant. T'es magnifique quand tu dors. Moi, c'est Tate. Et j'adorerai faire connaissance avec toi.
- Manon, ça va ?!

Michael venait de faire irruption dans la chambre. À la vue de Tate, il pâlit et recula.

- Encore toi ? dit Tate sur un ton provocateur. T'es pas chez toi ici. Alors casse-toi et sors de ma chambre.
- Mais papa...

Mon sang se glaça. Non seulement j'avais face à moi deux meurtriers, mais ceux-ci fesaient parti de la même famille. Tate attrapa Michael par le col et le poussa contre le mur. Je me levais rapidement, mais tout se passa si vite que je ne pu rien faire d'autre que regarder la scène.
Le visage de Michael changea tout à coup, ses yeux devinrent noirs et ses veines ressortirent. Il poussa un hurlement et repoussa son père à travers la pièce.

- Plus personne ne lèvera la main sur moi ! Plus jamais, criait Michael.

Ben accoura. Il m'interrogea du regard.
Michael se tourna alors vers moi. Il respirait bruyamment et avait les larmes aux yeux.
Je m'approchais alors de lui et lui mis la main sur l'épaule.

- Eh ...

Il baissa alors le regard et Tate disparu.

- Et toi, ça va ? me demanda-t-il en relevant le regard vers moi.

Son regard m'attendrit.

- Évidemment que ça va, lui dis-je en le prenant dans les bras.
- C'est mon père. Mais j'oublie pas ce qu'il a fait. Maman ne veut pas me parler ni me voir, elle me hait. Pourtant, c'est lui qui l'a violer. Tu imagines ? Je suis le fruit d'un viol, dit-il en se reculant brusquement. J'ai ce que je mérite, personne ne pourra jamais m'aimer, comme si l'histoire de cette maison était écrite sur mon front. On me fuit. Mais, ce n'est pas moi qui ai commencer. C'est papa. Il a tuer des gens innocents, il a violer maman et il a pousser Violet à se suicider. Et Violet a toujours été gentille avec moi, tu sais. Et Monsieur Harmon aussi, dit-il en se tournant vers Ben.

Ben le prit à son tour dans les bras, puis me regarda.

- Manon, vous ne devez pas rester ici. Tout les deux.

Angelorum resonareWhere stories live. Discover now