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𝐦𝐞𝐫𝐜𝐫𝐞𝐝𝐢𝟐𝟔𝐬𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝟐𝟎𝟏𝟖, 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐯𝐢𝐥𝐥𝐞
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- Ma puce, m'interrompt doucement maman en arrivant derrière moi, on va devoir aller voir tes grands parents, elle m'explique en grimaçant avant de s'asseoir sur le sable à côté de moi.
Je me contente d'hocher la tête en souriant furtivement avant de regarder à nouveau l'horizon.
Ça fait quelques heures que je suis sur la plage à regarder le soleil qui se lève refléter sur la mer. Enfin, ça fait déjà pas mal de temps qu'il est levé, alors je me berce juste en écoutant le bruit des vagues. C'est devenu une vraie habitude de venir ici pour me réveiller...
Avant tout ça, avant lui et tout ce qu'il a apporté (et arraché) dans ma vie, je ne venais que lorsque j'avais besoin d'un peu d'air, de me calmer, d'aller mieux. Maintenant, quand je suis en Normandie chez papi et mamie, je viens tous les matins. Je regarde chaque nuance d'orange du soleil recouvrir la lune qui s'estompe alors peu à peu dans le ciel.
Elle disparaît, comme moi, chaque matin. Je trouve ça passionnant.
- El, soupire désespérément maman, je sais que c'est dur en ce moment pour toi, elle m'explique doucement, mais, elle inspire un bon coup en regardant face à elle à mesure où des larmes viennent se loger dans le creux de ses yeux, ça me fait un mal de chien de te voir dans cet état, elle ajoute sincèrement. Je suis ta maman, elle affirme en souriant tout en déplaçant une mèche de mes cheveux, t'es ma plus grande fierté avec ton frère, tu le sais ça ? Elle s'assure.
J'hoche la tête doucement en souriant sincèrement face à ses mots.
- Tant mieux ma chérie, elle rigole nerveusement. Je voudrais juste que tu ailles mieux, elle affirme en me regardant tristement. Tu sais, elle inspire fortement en levant les yeux vers le ciel, pour une maman c'est la pire des tortures d'échouer dans le bonheur de son enfant, elle m'explique.
Pic au cœur.
- Maman, j'essaie de la supplier d'arrêter pour ne pas entendre ce qu'elle s'apprête à dire.
- Non Eléana, elle me coupe, laisse-moi finir, elle me demande gentiment. Je ne sais pas ce que tu peux ressentir, elle m'explique sincèrement, j'en suis incapable puisque tu as vécu des choses que je n'aurais jamais été capable d'endurer et bordel que ça me tue de ne rien avoir vu, elle enchaine en luttant contre ses larmes, d'avoir été incapable de protéger ma propre chaire, elle souffle pour se redonner du courage, mais maintenant je ne peux qu'essayer de me rattraper, elle affirme, même si c'est bien trop tard... Elle se rend compte. Eléana, elle m'interpelle en me suppliant de bien la regarder après avoir attrapé mes mains, je peux qu'imaginer à quel point la relation que tu as avec ce garçon est intense, elle sourit tristement en essuyant les gouttes d'eau sur mes joues qui ont coulées, mais je sais que je ne t'ai jamais vue aussi sincèrement heureuse que lorsqu'il est dans les parages, elle affirme en souriant mélancoliquement, que ce soit à 17 ou à 24 ans,c'est toujours lui qui se loge ici, elle tapote sur ma tempe droite, et le petit cœur qui était ici, elle pose sa main sur mon ventre avant que je ne pose la mienne sur la sienne, c'était aussi son petit cœur à lui, elle hoche la tête. Alors pourquoi tu ne le laisse pas t'aider ? Elle me demande désespérément.
