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« 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑖 𝑖𝑛𝑜𝑓𝑓𝑒𝑛𝑠𝑖𝑓 𝑑𝑒𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙'𝑢𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡𝑠 𝑐ℎ𝑖𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 »

« 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑖 𝑖𝑛𝑜𝑓𝑓𝑒𝑛𝑠𝑖𝑓 𝑑𝑒𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙'𝑢𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡𝑠 𝑐ℎ𝑖𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 »

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𝐦𝐚𝐫𝐝𝐢 𝟏𝟒 𝐚𝐨𝐮̂𝐭 𝟐𝟎𝟏𝟖,
𝐥𝐨𝐧𝐝𝐫𝐞𝐬, 𝐮𝐤 🇬🇧




🕊




J'étais persuadée qu'un coup de poignard dans le dos et qu'un coeur brisé n'étaient que des métaphores, des mots puissants pour représenter un sentiment si intense qu'on ne pourrait le décrire autrement. Je me disais que les gens exagéraient, qu'ils racontaient n'importe quoi, que personne n'était capable de nous faire aussi mal avec des actes et des paroles au point que ça en résulte à recevoir des blessures physiques.





Quelle naïveté, punaise.





Finalement, c'est en expérimentant ces douleurs que je me suis rendu compte qu'elles n'étaient rien d'autre que des euphémismes. Les blessures sont si profondes qu'elles donnent l'impression d'interdire l'air de faire son petit chemin jusqu'à nos poumons, elles ralentissent nos battements de coeur ou peuvent même les accélérer, elles nous coupent les jambes, elles nous brisent.





Des euphémismes, encore et encore.





C'est si facile de faire mal et d'arracher jusqu'au moindre soupçon d'innocence qui se baladait encore dans une âme qui luttait pour rester aussi pure qu'elle le pouvait.





L'amour, l'amitié... des putains de conneries inventées pour faire rêver. La terre est rigide, mais les nuages sont doux, c'est normal que l'on s'y perde. La réalité c'est une tout autre chose, on s'y écrase sans même s'en rendre compte, sans même le prévoir. Ici, la confiance est coupée à l'ammoniaque. Quelque chose de si inoffensif devient alors l'un des pires composants chimiques.





Il devait être quatre heure et demie du matin quand c'est arrivé. Je me souviens encore de l'air marin qui se baladait dans mes narines, du vent qui empêchait mes cheveux de rester disciplinés et du sel qui brulait ma rétine tant j'essayais de garder les yeux ouverts. Je voulais me balader, comme j'ai l'habitude de le faire. Alors, je suis sortie de ma chambre et j'en ai profité pour marcher jusqu'à la plage.





À Brighton, ce n'est pas du sable mais des galets, c'est pour ça que j'ai gardé mes chaussures en faisant bien attention de ne pas me tordre la cheville. J'étais concentrée par ce qu'il se passait autour de moi, je voyais les vagues s'écraser contre les rochers, je les entendais, ça me faisait du bien. Au bout d'un petit moment, j'étais tellement épuisée que je me suis assise sur les galets. Ça n'était pas confortable, mais ça me permettait de stopper toutes mes interrogations qui me bousillaient l'esprit.





ıı | 𝐥'𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐬'𝐢𝐥𝐥𝐮𝐦𝐢𝐧𝐞𝐫𝐚Where stories live. Discover now