𝟑𝟗

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« 𝑗𝑒 𝑣𝑒𝑢𝑥 𝑎𝑑𝑜𝑝𝑡𝑒𝑟 »

𝐯𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞𝐝𝐢 𝟏𝟕 𝐣𝐚𝐧𝐯𝐢𝐞𝐫 𝟐𝟎𝟏𝟖, 𝐜𝐚𝐩𝐞 𝐭𝐨𝐰𝐧

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𝐯𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞𝐝𝐢 𝟏𝟕 𝐣𝐚𝐧𝐯𝐢𝐞𝐫 𝟐𝟎𝟏𝟖,
𝐜𝐚𝐩𝐞 𝐭𝐨𝐰𝐧






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Cette nuit j'ai rêvé de lui, enfin surtout de nous. Je ne sais pas si c'était réellement un rêve ou plutôt un souvenir beaucoup trop joyeux pour être oublié, mais lorsque j'ai ouvert les yeux, les clignant délicatement pour m'adapter à la lumière que les premiers rayons du soleil envoyaient sur la terre, j'ai caressé mes lèvres avec le bout de mes doigts et, sans m'en rendre compte, un sourire venait de les sublimer.






J'avais sûrement l'air ridiculement idiote, seule, le regard vers le plafond et le sourire débordant de niaiserie collé sur mon visage encore endormi, mais, je crois que si une centaine de personnes m'avaient surprise à cet instant, je ne me serais pas cachée. J'aurais peut-être même fièrement aiguisé mon rictus devant elles, sans leur laisser en perdre une miette.






Je venais d'atteindre mon record personnel, cela faisait officiellement un peu plus d'un mois que chaque matin, je m'étais levée avec ce même sourire. Punaise, je ne me serais jamais doutée à quel point le bonheur manquait à ma vie, jamais, pas avant d'y avoir finalement goûté.






Deux jours se sont écoulés depuis que nous sommes arrivés à Cape Town et ça me fait toujours aussi bizarre de tout redécouvrir, avec Nabil et ma famille cette fois. La maison que l'on avait partagée avec une dizaine de garçons tous aussi excités les uns que les autres s'est transformée en un endroit parfaitement reposant où seuls les deux plus jeunes nous donnaient du fil à retorde. C'est sûrement dû au fait qu'ils veulent constamment prouver qu'ils ont grandi, seulement, c'est compliqué quand on sait qu'ils nous tannent pour faire des activités qui nous briseraient à tous le dos... C'est les garçons qui ont cédé. Ils ont fait comme si tout ça n'était plus de leur âge, monter sur une bouée je veux dire, pourtant, je pense qu'on pouvait les entendre crier jusqu'à la plage la plus proche.






On ne grandit jamais vraiment et, c'est tant mieux au fond.






L'année dernière, j'avais pris l'habitude de me contenter de croiser les deux frères le matin et le soir, parce que je savais qu'ils étaient occupés par le clip qu'ils devaient tourner. En conséquence, je passais le plus clair de mon temps avec ma meilleure amie et les autres garçons. Cette année, pas de Tarik sur qui crier parce qu'il n'a pas vidé le cendrier, ni même d'Ana sur qui reposer ma tête pour m'apaiser, et ça, ça continue de me faire mal.






Je devrais me rassurer en me disant qu'au moins maintenant, j'ai toute l'attention de Nabil. Seulement, parfois il disparaît d'un coup, sans prévenir qui que ce soit de ce qu'il fait, ni même préciser qu'il est parti. Ça ne dure jamais plus de deux heures, alors je ne m'en affole pas. Je présume qu'il doit aller courir le matin ou, certainement fumer en toute discrétion pour ne pas avoir à le faire devant ma famille... si c'est le cas, je lui en suis réellement reconnaissante.






ıı | 𝐥'𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐬'𝐢𝐥𝐥𝐮𝐦𝐢𝐧𝐞𝐫𝐚Where stories live. Discover now