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« 𝑏𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑙𝑒𝑥𝑎𝑛𝑑𝑟𝑒 »

𝐯𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞𝐝𝐢 𝟐𝟒 𝐚𝐨𝐮̂𝐭 𝟐𝟎𝟏𝟖,𝐬𝐚𝐢𝐧𝐭-𝐜𝐥𝐨𝐮𝐝

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𝐯𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞𝐝𝐢 𝟐𝟒 𝐚𝐨𝐮̂𝐭 𝟐𝟎𝟏𝟖,
𝐬𝐚𝐢𝐧𝐭-𝐜𝐥𝐨𝐮𝐝






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Mon cerveau a fusé toute la nuit, je n'ai pas eu une seule seconde de répit. Je regardais Louise battre des cils sous les caresses que je lui faisais au visage pendant que je réfléchissais à ce que je devais faire.






Je souffrais violemment de l'annonce du docteur concernant mon enfant, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à celui d'Ana. Elle va avoir un petit garçon... Punaise que ça fait du bien d'avoir de bonnes nouvelles.






Après le rendez-vous on était déjà en train parler prénoms autour d'un thé sur la terrasse d'un restaurant. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien, je la voyais rire aux éclats et ça suffisait à me réchauffer le cœur. Ça allait, je veux dire que je souriais vraiment, ce n'était pas une de ces comédies ridicules où l'on ment sur ce que l'on ressent. J'étais heureuse pour elle, parce que je n'avais pas besoin de penser à moi... jusqu'à ce que je rentre.






De nouveau seule dans une maison remplie de monde.






On s'était réjouies toute l'après-midi du sexe du bébé d'Ana alors que je ne pourrais jamais connaître celui du mien. La culpabilité a fait son retour, elle m'a frappée en plein visage, j'ai senti le coup me mettre presque à terre.






Pour ne pas sombrer cette nuit, j'ai demandé à prendre Louise dans ma chambre. Ça permet de reposer un peu mon frère et Marie d'alterner les nuits de garde... Je devais l'avoir demain, finalement j'ai pris la nuit dernière.






Je l'écoutais respirer pour m'endormir moi aussi, mais sans surprise, j'ai fait une crise de panique doublée d'une migraine. Elle dormait déjà alors ça n'a pas posé de problème. C'est à moi que ça en a posé ; je ruminais trop.






Je pensais au fait que j'avais osé regarder dans les yeux Nabil sans rien lui dire. Je me suis persuadée de le détester de m'obliger à lui mentir parce que s'il n'était pas allé voir ailleurs et que la situation aurait été totalement différente à laquelle elle ressemble maintenant, on aurait été deux à surmonter cette épreuve. J'aurais pu me reposer contre lui et pleurer sur son épaule, j'aurais pu apaiser ma douleur en me réconfortant dans son amour pour moi.






La vérité est toute autre ; je passe mon temps à pleurer dans un oreiller, c'est si régulier que mes larmes ne sortent même plus parfois.






ıı | 𝐥'𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐬'𝐢𝐥𝐥𝐮𝐦𝐢𝐧𝐞𝐫𝐚Where stories live. Discover now