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« 𝑝𝑎𝑠 𝑡𝑜𝑖 𝑒𝑙, 𝑝𝑢𝑡𝑎𝑖𝑛... »


𝐬𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢 𝟒 𝐚𝐨𝐮̂𝐭 𝟐𝟎𝟏𝟖,𝐞𝐯𝐫𝐲

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𝐬𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢 𝟒 𝐚𝐨𝐮̂𝐭 𝟐𝟎𝟏𝟖,
𝐞𝐯𝐫𝐲




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- Parlez-moi de vous, s'intrigue la femme face à moi.




- Hum, je regarde un peu partout dans la pièce pour éviter son regard avant de poser le mien sur mes mains qui gesticulent entre elles. Je m'appelle Eléana, je commence timidement, j'ai fini mes études l'année dernière, il y a un an tout pile, je précise fièrement, maintenant je travaille, j'ajoute, et-




- Je ne vous demande pas votre expérience professionnelle Eléana, elle me coupe gentiment, c'est un peu ce que vous avez passé l'heure à m'expliquer, la femme blonde me sourit avec compassion, vous avez raconté des choses futiles pour m'empêcher de vous poser la fameuse question, elle affirme en grimaçant. Je vous demande de me parler de vous, elle hoche la tête doucement, qui est la vraie Eléana ?




Ma respiration se coupe et mes membres se tendent ; en fait, j'appréhendais cette question.




Lorsque je n'avais pas plus de seize ans, maman m'obligeait à aller voir un psychologue. Elle voyait bien que ça ne changeait rien à toute la souffrance que j'éprouvais, alors, elle m'a emmené voir un autre spécialiste, puis un autre et encore un autre. Jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul dans la périphérie de ma ville que je ne sois pas allée voir. Des femmes, des hommes, jeunes ou un peu plus âgé, avec de l'expérience ou sans. Aucun n'a pu me soulager. Pas un seul.




À force de devoir me présenter, une chose m'a frappée. Ils m'ont tous posé la même question : « qui es-tu réellement ? ».




Je trouvais ça ironique de m'interroger de cette manière ; c'était beaucoup trop difficile de répondre à l'époque puisque je n'en savais rien et ils étaient parfaitement au courant de ça. Je n'avais pas eu assez de temps pour me construire depuis que les derniers coups m'avaient été attribués et qu'une de mes meilleures amies était décédée.




J'y allais une fois par semaine parce que maman pensait que ça pouvait m'aider à aller mieux, mais sans savoir le vrai fond du problème, elle ne pouvait pas m'aider. Ce qu'elle aurait dû faire, c'est quitter ce malade avec lequel elle était, celui qui continuait les barbaries que la femme de mon père avait commencées. Elle ne l'a pas fait parce que je ne lui ai jamais raconté. Je n'aurais pas pu.




Il ne lui faisait rien à elle, il était manipulateur, mais il ne lui aurait jamais fait de mal, pas physiquement en tous cas. Frapper une jeune adolescente, ça c'était ce qui le faisait jouir de bonheur.




ıı | 𝐥'𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐬'𝐢𝐥𝐥𝐮𝐦𝐢𝐧𝐞𝐫𝐚Onde histórias criam vida. Descubra agora