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𝐣𝐞𝐮𝐝𝐢𝟏𝐞𝐫𝐧𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝟐𝟎𝟏𝟖, 𝐩𝐚𝐫𝐢𝐬, 𝐈𝐗𝐞̀
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- Tu restes ici je n'rigole même pas, je préviens Nabil en lui faisant les gros yeux.
On est le lendemain d'Halloween, nos têtes sont en feu et je pense sincèrement qu'il a encore beaucoup trop d'alcool dans le sang pour croire que se pointer dans le IXème arrondissement aux bureaux d'un des plus grands créateurs de sa génération est une bonne idée.
Ce matin, lors du petit-déjeuner, mon téléphone s'est allumé sur la table pour laisser s'afficher un message de Simon qui m'informait que les sacs étaient prêts à être choisis et récupérés. Forcément, Nabil était à côté de moi alors ses yeux ont déviés. C'est là qu'il a proposé de m'emmener en prétextant qu'il devait aller aux studios et que c'était sa route, ce qui est d'ailleurs complètement faux. Enfin, le fait est que j'ai naïvement accepté, simplement parce que je pensais qu'il ne ferait que me déposer.
Ce qu'il aurait dû faire punaise, depuis quand il prend la confiance en public comme ça ?
Quand j'ai entendu la portière de sa voiture claquer une fois garée, j'ai su qu'il y aurait un problème. Le voilà maintenant, capuche mise, joint à la bouche et sourire aux lèvres en train d'attendre que je l'autorise à rentrer dans les locaux avec moi. Complètement malade votre copain.
- J'monte wesh, il grogne comme un enfant capricieux.
- Nabil c'est mort, je refuse catégoriquement, t'es idiot ou quoi ? J'essaie de le faire réagir en tentant de ne pas rire face à son comportement.
Il essaie de négocier depuis vingt minutes !
- Dis pourquoi j'ai pas l'droit, il fronce les sourcils avant de tirer sur son joint.
- Parce qu'il n'y a pas si longtemps tu n'voulais même pas qu'on soit vus à moins de cinq mètres d'écart, je lui explique gentiment pour ne pas qu'il le prenne mal.
- Il pleut, il me fait remarquer en regardant tout autour de nous la pluie s'abattre dans les rues.
