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𝐝𝐢𝐦𝐚𝐧𝐜𝐡𝐞𝟑𝐟𝐞́𝐯𝐫𝐢𝐞𝐫𝟐𝟎𝟏𝟗, 𝐦𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞𝐚𝐥, 𝐜𝐚
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L'air du Canada paraît bien plus froid que ce que j'avais pu imaginer, mais je soupçonne que l'absence du soleil en soit la raison. Et puis, mon manteau est beaucoup trop léger pour un temps aussi excessivement gelé... Mon excuse est valable ; j'ai eu trop peu de temps pour me soucier de ma valise avant qu'elle n'atterrisse en soute.
Je me suis réveillée hier avec comme seul objectif de traverser ce fichu océan. Alors, j'ai pris ma journée et je me suis mise en télétravail pour un temps encore indéterminé, après avoir prévenu les marques avec lesquelles nous travaillons que je ne serais joignable que par mail ou téléphone. En fin de journée, Lucas et Yanis me rejoignaient à l'aéroport pour s'envoler dans la soirée vers le Canada. Après huit heures d'avion, il n'y a que depuis une bonne heure et demie que nos pieds peuvent enfin toucher la neige.
J'étais si fatiguée que je me suis endormie la moitié du voyage, tandis que Yaya lui, a dormi les trois quarts du voyage. Ça faisait rire Lucas qui, d'ailleurs, a parfois oublié d'enlever le flash quand il nous prenait en photo pour enrichir sa galerie... Quel idiot.
Après avoir récupéré nos valises, nous sommes sortis dans le but de trouver un taxi et, c'est là que la fraîcheur nous a frappés en plein visage. Je n'avais jamais perdu l'usage de mes mains aussi rapidement que cette fois-ci. Je ne m'en plains pas parce que j'adore ce temps, la neige à perte de vue et la plénitude que ça engendre me fascinent, seulement, du côté des garçons, je crois qu'ils n'étaient pas réellement prêts à ça. Et puis, aucun de nous ne pouvait voir le vrai bon côté des choses puisqu'il faisait nuit, il n'y avait rien à dix mètres...
Je me suis empressée de commander un taxi et Lucas lui a donné l'adresse du studio, ça nous a permis de nous réchauffer pendant quelques dizaines de minutes avant d'être à nouveau relâchés dans le froid polaire.
- Wesh j'vais aller acheter une combi de ski moi demain, a assuré Lucas.
- Wallah j'comprends pas comment c'est possible, a grelotté Yanis en claquant des dents.
- C'est ici ? J'ai demandé en essayant de distinguer le bloc de béton à peine illuminé face à moi.
- T'es pas prête pour l'intérieur ma reuss, m'a assuré la girafe, ça paye pas d'mine c'est normal faut pas s'faire remarquer dans l'showbizz, m'a expliqué Lulu avec un clin d'oeil après avoir encore une fois grogné à cause du froid qui devait sûrement contracter tous ses muscles.
