𝟐𝟑

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« 𝑙𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒-𝑚𝑜𝑖 𝑡'𝑎𝑖𝑚𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑎𝑟𝑑𝑠 𝑑𝑒 𝑓𝑜𝑖𝑠
𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑞𝑢'𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 »

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𝐝𝐢𝐦𝐚𝐧𝐜𝐡𝐞 𝟐𝟏 𝐨𝐜𝐭𝐨𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟏𝟖,
𝐩𝐚𝐫𝐢𝐬, 𝐗𝐈𝐕𝐞̀𝐦𝐞






🕊







J'ai été rongée par une culpabilité qui transperçait mes rêves cette nuit, le visage imprégné de douleur de Nabil apparaissait sans cesse, comme pour me rappeler que j'avais été une vraie garce la veille. C'est mon coeur qui voulait que je ressente ça, mon cerveau, lui, il n'a pas arrêté de me convaincre que j'avais eu raison d'être sincère.






Alors, pourquoi ça continue de me tuer de le voir souffrir ? Elle me manque parfois, cette petite rousse au regard vide.






Je repense à tous ces instants où je n'étais plus que l'ombre de moi-même avec, souvent, une nostalgie qui s'infiltre dans mes tripes. En fait, je suis nostalgique de ces semaines où je criais à l'aide en silence.






Extérioriser ça rend tout plus réel, hurler à l'intérieur et sourire à l'extérieur, c'est une sorte de cape d'invisibilité qui te donne la possibilité de devenir quelqu'un d'autre pour éviter d'inquiéter tes proches. Mais une fois qu'elle est tombée et que tu te mets à ressentir tous les sentiments qui se cachaient pour ne ressortir que quand toi tu le souhaitais, ces mêmes sentiments qui, à présent, te broient dix fois plus qu'avant et continuellement, je ne pense pas que ce soit possible de garder un semblant de contrôle sur ta personne. C'est impossible. Trop de choses viennent se coller à toi comme des sangsues se colleraient à leur proie, elles te volent tout ton sang, lentement, douloureusement et finissent par te laisser pour morte sans même ressentir un seul putain de remord. Rien.






Voilà où j'en suis. Je commence à en parler avec autant de pudeur qu'en compte ma personnalité. Mes proches savent à quel point j'ai mal et s'essaient à m'aider... Comme si ça pouvait changer quoi que ce soit. Moi, je les laisse m'aider pour les rassurer. Parfois, je peux leur faire croire que ça marche, simplement pour leur retirer toute culpabilité qu'ils auraient pu construire par peur de ne pas avoir fait assez pendant ces semaines où je m'étais enfermée.






Punaise, je ne pensais pas que faire croire à sa famille que tout allait bien, ça pourrait rentrer sur le podium des pires tortures.






ıı | 𝐥'𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐬'𝐢𝐥𝐥𝐮𝐦𝐢𝐧𝐞𝐫𝐚Where stories live. Discover now