Chapitre 33 : En chute libre

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Bonne lecture !

Petit warning, j'ai fait un saut dans le temps par rapport au dernier chapitre, nous sommes au mois de mai 1954 désormais !

Chapitre 33 : En chute libre

Minerva commençait à prendre la mauvaise habitude de se ronger les ongles. Elle voyait les ASPICS arriver sur elle aussi vite qu'un Cognard énervé sur le terrain. Si seulement les ASPICS étaient ses seuls soucis. Mais à cela s'ajoutaient les devoirs réguliers donnés par les enseignants qui n'avaient pas eu l'air de réaliser que les septièmes années étaient au bord de l'implosion. Le Quidditch ne lui permettait même pas de se détendre car la finale approchait et avec elle, son lot d'angoisses. D'autant plus que Gryffondor affronterait Serpentard, et Minerva n'était pas sûre de vouloir serrer la main du capitaine, lui aussi en septième année. Les demis-finales ne s'étaient pas déroulées comme prévu, et bien que les rouges aient attrapé le Vif d'Or, Minerva avait reçu un Cognard -envoyé par Eli Dawson, le copain de Beth- sur son poignet qui s'était cassé sous le choc. C'était vaseuse qu'elle avait été envoyée à l'infirmerie, entourée de ses coéquipiers inquiets. La seule personne heureuse de son état avait été Malcolm, parce qu'apparemment Beth avait été furieuse contre son copain qui avait blessé la "sœur de son ami". Bref, en dépit des soins promulgués par Madame Pomfresh, Minerva avait eu le poignet raide et n'avait pas pu écrire ses cours, qu'elle rattrapait désormais grâce aux notes soignées d'Alan. En voilà un qui l'angoissait aussi : il était parvenu à rentrer en contact avec un employé de Sainte-Mangouste qui lui avait promis de glisser un mot sur lui au chef du département des laboratoires médicaux. Alan se voyait déjà avec une offre de stage, et disait qu'il était prêt à tout, même à servir le jus de citrouille. Cora s'esclaffait beaucoup sur cette idée, mais Minerva se disait que lui au moins avait un projet pour après Poudlard. Minerva se torturait l'esprit le soir en se demandant dans quel domaine elle pourrait s'épanouir. Ou en tout cas, dans un domaine qu'elle maîtrisait assez pour ne pas se sentir comme une moins-que-rien. Parce que c'était de ça dont elle avait peur aussi : si dans la bulle réconfortante de Poudlard elle était douée en cours, talentueuse au Quidditch et appréciée par suffisamment de personnes, qu'en serait-il dans la vie professionnelle ? Elle ne savait même pas écrire des lettres officielles, n'avait jamais fait d'entretiens d'embauche, ne savait pas comment se comporter dans un cadre extra-scolaire mais régi par des règles de bienséance... Parfois, elle avait l'impression d'être la seule qui s'endormait avec la boule au ventre le soir. Même Pomona se prenait mieux en main qu'elle ne le faisait et pourtant, elle avait deux ans de moins. A la rentrée prochaine, la Poufsouffle s'envolait pour le Brésil pour y faire un échange scolaire avec l'école de Castelobruxo. Et dire que Minerva n'avait jamais quitté son patelin écossais... Filius lui, avait la compétition de duel en France cet été, qui lui ouvrirait forcément des portes pour après. Finalement, la seule qui n'avait pas réellement de projet, c'était Cora, mais Minerva doutait du sérieux de se rassurer en se comparant à une fille qui se considérait comme presque morte. Même ses parents avaient commencé à lui demander ce qu'elle comptait faire après son diplôme, comme en écho de ses professeurs qui semblaient pressés de jeter la promotion de cette année dans le bassin du monde adulte. La dernière fois que son père lui avait demandé ce qu'elle prévoyait de faire plus tard, c'était à Noël. Minerva qui s'angoissait déjà toute seule, lui avait répondu si sèchement qu'il en avait été vexé. Isobel n'avait rien dit, un simple sourire compréhensif sur les lèvres. Sûrement parce qu'elle avait dû être dans une situation similaire quand elle avait son âge. Car il était là le problème également : Minerva ne se voyait pas effectuer un emploi dans le monde moldu, mais elle avait le sentiment qu'elle devrait au moins faire semblant d'hésiter, rien que par égard pour son père. Difficile de simuler lorsqu'on ne savait même pas ce qu'on voulait faire. Elle avait beau réfléchir aux paroles de Dumbledore puis aux mots de cet Urquart (Urquartz ? Urquen ?) lors du forum des métiers, elle restait indécise sur le chemin à prendre. C'était bien beau de vouloir travailler dans le Ministère, mais pour y faire quoi ? Avait-elle un projet à long terme ? Bien sûr que non, et c'était là le souci.

Minerva McGonagallWhere stories live. Discover now