Chapitre 57 : Le cerisier en pleurs

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Bonjour ! Comment allez-vous ?

Un grand merci pour vos retour sur le dernier chapitre, très sincèrement ! Je sais qu'il n'était pas drôle, et je suis désolée mais celui-ci ne l'est pas non plus. Tellement que je me sens obligée de vous faire un disclaimer chapitre sensible

Peut-être que j'exagère, surtout que j'écoutais de la musique triste en même temps que l'écriture donc je ressentais 2x plus d'émotions, mais je pense que ce chapitre peut toucher la sensibilité de certain.es d'entre vous, alors je préfère prévenir.

Ceci étant fait je vous souhaite une bonne lecture, mais vraiment, si jamais vous ressentez un mal-être, n'hésitez pas à stopper votre lecture. Et n'hésitez pas à venir en DM également, safe place <3


Chapitre 57 : Le cerisier en pleurs

Que faisait-elle allongée dans son lit ainsi ?

C'était le milieu de l'après-midi, dans un mois d'août particulièrement chaud. Minerva aurait dû être au travail mais elle venait de poser plusieurs jours de congé. Tous ceux qu'il lui restait avant la fin de l'année. Elphinston avait hésité mais avait fini par les lui accorder. Elle n'aurait rien à Noël, mais Minerva n'en n'avait plus rien à faire. Elle passerait son Noël en solitaire. A quoi bon. Elle n'avait plus envie de rien. Encore une fois, elle s'était attiré les reproches de Reckter et elle ne parvenait pas à comprendre quelle en était la raison. Qu'elle aille travailler ou pas, cela ne semblait pas faire grande différence. La même routine de dossiers empilés dans un bureau silencieux d'un Ministère impitoyable, où tempêtaient les pensées mortes et ternes de Minerva. Elle se sentait dispensable parmi ses collègues. Si elle leur prouvait qu'ils avaient raison de penser ainsi, peut-être qu'elle se ferait plus vite renvoyer. Étrangement, ce n'était pas encore dans les plans d'Urquart et elle lui en voulait pour cela, tout en lui étant reconnaissante. En ne mettant pas fin à ses souffrances, il laissait tout de même Minerva dans son illusion rassurante. Quitter le Ministère lui faisait autant peur qu'y rester. Ce poste, elle en avait rêvé. Elle ne saurait pas quoi faire à la place. Tout le monde autour d'elle avait un rêve, le réalisait. Elle deviendrait pathétique aux yeux des autres de n'avoir plus aucune envie, plus aucun but ou projet. Et son sacrifice de l'année dernière la hantait encore. Par Merlin, elle ne survivrait pas si elle retournait chez ses parents, ayant perdu son travail après avoir perdu Dougal. Comment pourrait-elle revenir à ses côtés tout en continuant de garder son lourd secret ? Ce serait revenir à dire que son choix, irrémédiable, avait peut-être été le mauvais.

Alors, elle passait ses journées dans son appartement. Elle dormait beaucoup, à des heures souvent où le monde s'activait et se réveillait le cœur serré quand la lune prenait son tour de garde. Parfois, elle guettait si Satya n'avait pas décidé de revenir, par miracle. Mais le mur de l'autre côté renfermait toujours le silence de l'injustice que son amie avait subi. Minerva retournait donc s'asseoir sur son lit.

Parfois, elle mangeait.

Souvent, elle regardait sans réellement voir les derniers journaux qu'elle avait reçu, les dernières lettres. Récemment, une riche héritière et descendante d'Helga Poufsouffle, Hepzibah Smith, était décédée. A une époque, Minerva aurait longuement lu les articles, y aurait trouvé un réel intérêt. Là, elle n'avait fait que lire les gros titres. La Minerva d'aujourd'hui était même fatiguée de lire. Elle n'y trouvait plus le goût. À plus rien. Elle n'osait pas encore ignorer les lettres d'Alan, mais elle repoussait ses rencontres avec lui ; il s'en plaignait. Mais comment pouvait-elle songer à le voir ? Elle était en échec complet. Dans sa vie personnelle, dans sa vie professionnelle. Dans son comportement, dans son mode de vie. Elle ne se reconnaissait plus. Alors qui pouvait la comprendre désormais ?

Minerva McGonagallWhere stories live. Discover now