Chapitre 72 : En blanc ou noir

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Bonjour ! Me voilà enfin...!

J'ai l'impression de ne pas avoir posté pendant des mois ><

Comment allez-vous ?

Bon comme d'habitude quand je suis en retard, c'est une question de galère de chapitre ; je suis désolée d'avoir mis du temps ainsi, et pour la énième fois je vous remercie de votre attente <3

Merci également pour vos retours, comme toujours, ma source de plaisir !

J'espère que vous vous préparez bien à l'automne, moi je suis tombée malade et ma voix s'est quasiment éteinte, j'ai l'air trop maligne maintenant hahaha

Je vous souhaite une bonne lecture !

Chapitre 72 : En blanc ou noir

Tout comme les tables des volontaires avaient été différenciées des autres, les dortoirs l'étaient également. S'ils disposaient d'une salle commune, chacun des volontaires avait droit à une chambre privée, certes petite et frugale, mais qui avait le mérite d'être présente. Minerva n'avait pas eu accès aux dortoirs, mais elle avait entendu que chacun était séparé en fonction de leur tranche d'âge. Tous les dortoirs étaient rassemblés au cinquième étage, ce qui était encore une nouveauté pour Minerva, qui s'était habituée aux quatre dortoirs dispatchés à travers les étages. S'il y avait bien un aspect négatif au rassemblement des élèves comme ainsi à Uagadou, c'était les bouchons. Heureusement que les étudiants paraissaient patients et bien disciplinés. Minerva parvenait juste à faire preuve de compréhension : il devait être difficile de construire une école dans une montagne. Les six alcôves suffisaient pour l'instant à contenir tout le monde mais elle ne voyait pas de place supplémentaire. Pour une fois peut-être, devront-ils utiliser la magie pour agrandir magiquement l'espace, au lieu de tout laisser à la Nature. Elle qui avait étudié dans un château sensiblement bien lumineux avec du moins de grands espaces verts, l'aspect montagneux et caverneux de Uagadou la laissait avec une impression d'étouffement par moments.

Sa chambre avait la forme circulaire d'une grotte : le mobilier était constitué d'un lit aux draps crème, d'une bureau et d'une penderie. Simple, mais efficace. Elle n'y ferait que dormir de toute façon. Et elle était d'ailleurs si épuisée qu'elle prit à peine le temps de prendre une douche avant de s'effondrer dans son lit. Le soleil, le monde, la chaleur, l'humidité, la pression et ce tourbillon de nouveauté avaient été durs sur son corps et esprit, et s'allonger lui fit le plus grand bien avant qu'elle ne disparaisse dans les limbes du sommeil.

Sentiment très étrange mais au réveil, même sans fenêtre, elle sentit que c'était le matin. Peut-être grâce aux remous des étudiants à l'extérieur qui se préparaient doucement pour leurs cours. L'espace à l'extérieur des chambres était vaste mais divisé en plusieurs sections, chacune séparée par des plantes, en pots, grimpantes, suspendues... Des tables de travail étaient disposées au fond, au calme et à l'abri des distractions extérieures, coupées du regard des autres par des lianes tombantes qui formaient un rideau de verdure. Le reste constituait en un espace repos, combiné par une zone de jeux bien plus bruyante que partout ailleurs. Les étudiants semblaient avoir le droit de grignoter dans la salle commune, mais Minerva ne trouva que de l'eau et quelques biscuits secs. Les chargés de ménage devaient avoir trop peur de retrouver du couscous sur les canapés.

Saleh apparut, semblant venir de l'extérieur. Minerva le salua.

- Tu as déjà déjeuné ?

Saleh secoua la tête.

- Pas encore. Je suis allé voir le lever de soleil. Je t'y emmènerai un jour, cela vaut le coup.

De la façon dont il en parlait, il paraissait régulièrement sortir à l'aube avant tout le monde. Pour l'instant, il lui montrait une face de lui posée, solitaire et très apaisée. Il n'avait pas l'air d'avoir beaucoup d'amis proches, son statut de volontaire devant probablement mettre une distance avec les élèves, mais semblait s'entendre avec tout le monde. Avec ses années à l'école, il devait connaître tous les recoins, tous les endroits secrets, calmes, à l'écart des gens. Sa proximité avec les enseignants et la directrice, maintenant qu'il avait dépassé le statut de simple élève, devait faire de Uagadou sa deuxième maison, habitée par sa deuxième famille.

Minerva McGonagallOù les histoires vivent. Découvrez maintenant