Chapitre 66 : Clôture d'un chapitre

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Coucou !

J'ai un peu de retard j'en suis désolée, je vous le poste maintenant comme ça -en Europe du moins- vous aurez le chapitre pour le réveil !

Je vous souhaite une très bonne lecture ! C'est la suite directe du chapitre dernier, où vous avez été nombreux.ses à réagir, je vous en remercie infiniment *-*

Et bonne fête des mamans !!

Chapitre 66 : Clôture d'un chapitre

Entre ses bras, le corps de Lewis était lourd. Entre ses bras, se trouvaient la peine, la douleur de Minerva, sa culpabilité et sa peur. Il bougeait à peine, sa blessure drainant ses forces. Peut-être, lui qui avait été si désireux de mourir seul au milieu de nulle part, faisait tout ce qu'il pouvait pour ne pas survivre.

Elle vit des secouristes de Sainte-Mangouste accourir vers eux, leur longue robe flottant à leurs chevilles.

- De l'aide..., supplia Minerva entre ses larmes.

De l'aide pour qui ? Pour Lewis, cette âme trahie par son frère et qui souhaitait abandonner à tout jamais son corps déchiqueté ? Pour elle, qui voyait le premier garçon qu'elle avait aimé perdre la vie ? Ce garçon qui avait été le premier à voir clair en elle, à la pousser à chercher qui elle était, qui elle voulait être. Le premier à avoir aimé ses insécurités, ses défauts. Qui l'avait fait grandir, lui déjà si mature à Poudlard, si sûr de ses décisions et du Lewis qu'il cherchait à atteindre.

Mais ce soir, dans la lumière des lampadaires brouillée par ses larmes, Minerva tenait un corps recroquevillé et si petit, si brisé.

- Aidez-nous, balbutia-t-elle alors qu'un médecin allongeait Lewis sur un brancard.

Il sembla lui parler, mais elle ne parvenait pas à l'entendre. Les sanglots de Lewis, la panique dans sa voix résonnaient dans sa tête, dans une litanie qui ne paraissait jamais vouloir s'arrêter, et qu'elle n'oublierait probablement jamais. Jamais elle ne l'avait vu pleurer, se plaindre. Son seul instant d'apparente détresse, il l'avait offerte lorsqu'il lui avait montré la photo de son frère. Aujourd'hui, Albert était à nouveau responsable.

- Si vous voulez le sauver, il faut nous dire ce qu'il s'est passé.

La voix du médecin perça dans son brouillard de détresse.

- Dites-nous ce qu'il s'est passé, répéta-t-il.

Minerva renifla, laissa échapper un sanglot étranglé. Elle songea à mentir, terrifiée des conséquences que la vérité pouvait avoir.

- Un loup-garou, finit-elle par lâcher, craignant finalement que la blessure soit mal soignée si elle donnait une autre raison.

L'air du médecin prit en gravité. Il donna plusieurs ordres autour de lui et les infirmiers et infirmières attrapèrent le brancard en un seul mouvement. D'un pas rapide, tous prirent la direction du service des urgences, Minerva titubant dans leur sillage, percutée et percutant les autres patients et visiteurs. Tout ce qu'elle voyait était la forme allongée de son ami, poupée inerte sur le drap blanc immaculé.

Les mains du médecin l'arrêtèrent à l'entrée du sas pour les urgences.

- Vous ne pouvez pas aller plus loin.

- Mais mon ami...

Le médecin secoua la tête.

- C'est nous qui avons votre ami en charge, désormais.

Il lui tourna le dos mais ses doigts faibles étreignirent un pan de sa tunique. Lorsqu'il la regarda, elle savait ses yeux suppliants, brillants de larmes qu'elle ne parvenait plus à contenir.

Minerva McGonagallWhere stories live. Discover now