# Partie 36 #

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# Partie 36 #

J'avais l'impression d'avoir ma grand-mère en face de moi, une personne simple, sincère, qui est présente et à l'écoute pour les autres. Je pensais que cela n'allait jamais arriver mais si! Et pour la première fois de ma vie, j'avais envie.

J'avais envie de partager un bout de moi avec cette personne. Du coup je lui dis:

Moi : Tu sais, je n'étais pas comme ça avant. Je ne rejette pas les gens mais je ne me mélangeais pas non plus par peur.

Zahra : Par peur de ?

Moi : Je n'en sais rien, de mal faire les choses, je ne trouvais pas ma place. Tu sais, je n'ai pas grandi dans l'aisance que certaines personnes ont. Je n'ai pas de parents, ni de frère et sœur ; la seule personne que j'avais c'était ma grand-mère et un cousin pas tellement cousin. Je me contentais du peu que j'avais, le plus important pour c'était les études, ne pas décevoir ma grand-mère, ne pas déranger les gens et de bien me comporter. Mais parfois, même quand tu restes dans ton coin à cause de ton apparence, les gens te méprisent.

Zahra : On s'en est pris à toi à cause de ton physique ?

Moi : Oui souvent. On m'a beaucoup jugée, sorti un tas de rumeurs et j'en passe. Je ne me suis jamais défendue, j'avais peur, je n'avais pas cette force de caractère que certaines personnes ont. Et puis un jour, des gens qui ont cette habitude d'écraser les plus faibles, ils s'en sont pris à moi et n'ont pas été tendre. Ce jour là, beaucoup de choses ont suivi. Je me suis détestée, j'ai détesté la vie que je menais mais aujourd'hui, je réalise encore qu'il n'y a rien de plus beau que d'être fidèle à soi même. Suite à ça, j'ai fait une mauvaise rencontre. Je voulais à tout prix changer mon mode de vie et en étant gourmande et insouciante, j'ai commis l'erreur qui m'a conduit à être cette personne renfermée, qui rejette le monde et surtout les hommes.

Zahra : Ça n'a pas dû être facile.

Moi : C'est clair! J'ai fait 2 ans de prison, ça fait bizarre hein.

Zahra : 😳.

Moi : 😂 T'es choquée !

Zahra : Je ne peux pas y croire! Toi, prison? C'est impossible, t'es tellement douce.

Moi : C'est pourtant bel et bien le cas.

J'étais gênée après ça !

Et aussi peinée. Ça m'a fait beaucoup souffrir et quand je réalise que pour la première fois, j'arrive à en parler, c'est comme si j'acceptais vraiment ce qui m'est arrivée encore plus qu'avant. Que j'accepte que le monde est rempli de pourries et de bonnes personnes aussi également.

Ça m'a fait bizarre de voir Zahra me regarder avec autant de tendresse et de bienveillance. Et beaucoup de choc aussi😂.

Je préférais ce regard à la pitié pour cette pauvre petite Sabah ! 

Et elle me dit:

Zahra : Je suis vraiment sous le choc, t'es une battante ! Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

Moi : On m'a piégée !

Quand je pense que c'est Nûr, je suis tellement en colère. Mais je ne sais pas, ça me rend dingue, je n'arrive aussi pas à être en colère, je ne me comprends plus.

Zahra : Tu avais quel âge ?

Moi : Je venais d'avoir 18 ans.

Zahra : Mais laisse tomber, ce monde est vraiment méchant. Tu m'étonnes que tu ne fasses pas confiance aux gens ! Et depuis ?

Moi : Depuis je me suis concentrée sur moi et rien que moi. Et aussi ma grand-mère mais je l'ai perdue il y'a quelques mois.

Zahra : Du coup t'es toute seule ?

Sabah « La lumière de mon obscurité »  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant