# Partie 131 #

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# Partie 131 #

J'étais dans la voiture et ma grand-mère était toujours au téléphone; je la trouvais bizarre.

Et sa réaction avec la femme d'Alioune, tout était bizarre !

Elle a l'air d'être traumatisée. Qui ne le serait pas après 20 ans de kidnapping !

Je l'attendais mais j'étais complètement ailleurs; je pensais encore au corps de Sabah sans vie à l'hôpital.

Ça me brisait le cœur, mes larmes coulaient toutes seules; je n'arrive pas à réaliser et m'en remettre. Comment elle a pu nous quitter si facilement ?

Comment elle a pu nous quitter de cette manière ?

Je n'arrivais pas à l'accepter, j'avais trop mal.

Son visage souriant n'arrêtait pas d'apparaître devant moi; une si gentille fille !

Et sa mère, elle était complètement dévastée.

Elle nous a à peine parler.

Après quelques minutes, ma grand-mère monte en voiture et j'essuie vite mes larmes. Elle le remarque et me dit:

Mamie : Ali, cesse de pleurer de cette manière, tu vas te rendre malade. Certes, c'est difficile; mais, c'est le destin qu'est-ce qu'on peut y faire !

Moi : Je le sais mamie.

Mamie : Ne pleure pas, mon enfant.

Moi : Oui 😢.

Elle me disait ça mais je n'y arrivais pas.

Et elle me prend dans ses bras et me serre fort !

Au début, je pensais qu'elle allait juste me réconforter mais je vois qu'elle me serre et ne me lâche plus du coup, j'ai essayé de me détacher de ses bras mais elle me bloquait.

J'ai direct arrêté de pleurer et je lui demande:

Moi : Mamie, pourquoi tu me serres comme ça, qu'est-ce qui se passe ? Pardonne moi, je vais arrêter de pleurer, je ne veux pas t'inquiéter.

Mamie : Je te serre parce que je t'aime et que ça me fait mal de voir la peine de mon petit fils. Et puis, ça aurait pu être toi !

Moi : Mamie, tu me dis de ne pas pleurer mais tu pleures.

Mamie : Je le sais Ali 😢, je le sais.

Et elle se détache de mes bras et me caresse le visage, elle me regarde en me souriant et me fait un bisou.

Je la trouvais vraiment trop trop bizarre.

Elle me dit que c'est parce que ça pourrait être moi et parce qu'elle m'aime mais je n'y crois pas. Quelque chose cloche ! J'étais trop bouleversé quand on était chez Alioune mais quelque chose clochait.

Après ça, je l'ai pris dans mes bras et je l'ai rassurée.

On a tous les deux arrêté de pleurer et on a pris la route.

Pendant tout le trajet, je pensais à Sabah et Nûr.

C'est fini, je ne les verrai plus, l'un comme l'autre. C'est terminé !

J'étais à fond dans mes pensées quand je dis à ma grand-mère:

Moi : Mamie.

Mamie : Oui.

Moi : Dis moi, t'as essayé de parler à sa mère pour qu'on assiste au moins à l'enterrement ?

Mamie : Ali, elle ne veut pas, malheureusement. On a eu la chance de pouvoir y aller; elle nous a laissés parce que j'étais une amie d'Amina mais dans le cas contraire, elle nous aurait jamais laissés ! Son mari se bat pour vivre et elle a perdu sa fille; cette femme ne veut être approchée et aidée par personne, elle ne veut pas et ne voudra pas. Chacun gère son chagrin où son deuil à sa manière. Nous n'allons pas nous imposer, cela pourrait dégénérer !

Sabah « La lumière de mon obscurité »  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant