# Partie 54 #
Une fois en bas, je croise Maria; je lui dis bye et je m'en vais.
Je monte en voiture et je me dis:
Ça y'est Sabah, c'est fini, tu t'es assez laissée faire. Comme Maria me l'a dit, je suis maître de ma vie.
Je dois prendre les choses en mains et arrêter d'avoir peur !
Sinon, qui le fera à ma place ?
Sur ce, je démarre et rentre.
Je n'étais même plus stressée de le voir ou quoi, après ce que j'ai entendu au téléphone.
Je voulais juste en finir.
Une fois arrivée, je me gare dans le parking et monte.
J'arrive devant ma porte, souffle, et j'ouvre.
Je rentre et le vois poser dans le canapé sur son téléphone.
Je claque la porte, il me voit, se retourne puis se lève aussitôt et vient vers moi avec un sourire.
Il avance et se penche comme pour me faire un bisou et je le stoppe direct.
Il me regarde bizarrement et je lui dis:
Moi : Tu fais quoi ?
Nûr : Toi, tu fais quoi ? Pourquoi tu me stoppes comme ça ? Qu'est-ce qui se passe ?
Moi : C'est normal que je te stoppe, il n'y a rien entre nous.
Nûr : Ok, comme tu veux. On peut discuter alors, je suis là pour ça.
Moi : Non !!
Nûr : Non 🤨? Tu m'as dit oui ! Qu'est-ce qui ne va pas ?
Moi : C'est toi qui ne vas pas. Déjà, tu penses que c'est normal ce que tu as fait ?
Nûr : De quoi parles-tu ?
Moi : C'est normal ce que tu as fait chez Alioune ? Tu m'embrasses devant tout le monde comme ça ?
Nûr : Je ne regrette pas ce que j'ai fait et ce que j'ai dit. Et quand tu dis devant tout le monde, tu parile de qui? Cet homme ? Il fallait bien lui faire comprendre où est sa place.
Moi : Sa place ? Et la tienne ? Où est ta place ? T'es qui pour moi ? Rien ni personne ! Tu te prends pour qui pour interférer dans ma vie ? Je fréquente et parle à qui je veux ! Avant de parler de la place des autres, il faut que tu comprennes aussi où est ta place. Si j'ai répondu à ton bisou, c'était juste pour ne pas me taper la honte ! Oublie le bisou, oublie tout ce qui s'est passé. Je ne te fais pas confiance et ça n'a pas changé donc essayer de faire ça en public pour m'avoir, ne le refais plus jamais. C'est clair?
Et il baisse la tête.
Recule et rigole nerveusement puis me dit:
Nûr : Tu viens de dire quoi là ?
Moi : T'as bien entendu !!!
Nur : Attends, t'as entendu quelque chose ou quoi ? Pourquoi tu changes de comportement d'un coup comme ça ? Et pourquoi tu affiches cette mine énervée ?
Moi : Pourquoi je ne l'afficherai pas? Tu crois que j'ai oublié tout ce que tu m'as fait ?
Nûr : Je sais que tu n'as pas oublié tout ce que j'ai fait mais là, il s'agit d'autre chose.
Moi : T'es bien drôle, il s'agit d'autre chose 😂 ! Attends, tu penses me connaître mieux que moi même ? Et si tu sais que je n'ai pas oublié, pour qui te prends-tu pour m'embrasser ? Je t'ai dit de ne pas m'approcher, c'est français! Et puis tu t'attends à quoi ? Que je crois ce que tu m'as dit ? Laisse moi rire, tu disais quoi déjà « ne me crois jamais » , je ne fais qu'appliquer tes mots.
