𝔻𝔸𝕐𝕃𝕀𝔾ℍ𝕋 | Acte I : 𝓣𝓻𝓮𝓪𝓬𝓱𝓮𝓻𝓸𝓾𝓼

Chapitre 3 : Grand nettoyage

La jeune soldate prit une grande bouffée d'air, son sac à la main et poussa la porte de ce qu'elle pensait être sa nouvelle chambre mais découvrit, à sa grande surprise, que celle-ci était déjà prise. Couverte de honte elle referma la porte d'un coup, et s'en allait vers une autre des cinq entrées présentes à l'étage de cette aile du quartier général, exclusivement réservée aux escouades et à leurs chefs.

-Excusez moi ! S'excusa-t-elle rapidement dans le bruit de claquement de la porte.

-...C'était quoi ça ? Se demanda le caporal-chef Livaï qui venait de surprendre sa nouvelle subordonnée entrer sans retenu dans sa chambre pour repartir aussitôt.

« Mon dieu, j'espère qu'il ne m'a pas reconnu ! La honte ! » pensait intensément Petra qui ne cesser de maudire sa maladresse de jours en jours.
Elle repartait rouge pivoine et poussa enfin la porte d'une chambre libre où elle put commencer à s'installer. Elle déballait calmement ses affaires, rangeant sa veste dans l'armoire ainsi que tout ses autres vêtements. La pièce ne comportait que quelques meubles tels qu'un lit, une armoire, une commode avec un miroir et un petit bureau au fond contre le mur. La nouvelle résidente se rendit rapidement compte que conserver autant de cadres photos n'était peut-être pas la meilleure des idées étant donné le peu d'espace disponible.

En rangeant au fur et à mesure la totalité de ses affaires, elle retrouva ces petites boîtes en tout point similaires à celles qu'elle portait à ses professeurs étant enfant. Elle préparait des gâteaux avec sa mère qu'elle conservait à l'intérieur de celles-ci pour chaque rentrée des classes. Son père avait souvent aimer en plaisanter, répétant qu'elles voulaient toute deux faire bonne impression, mais la femme rousse répliquait toujours que c'était par pure politesse, et affirmait avec assurance que tous les camarades de sa fille devaient en faire autant. Ce qui était faux bien entendu, Petra était la seule à avoir ce petit rituel. Cependant ces sablés lui avaient valu de nombreux compliments, et même après la mort de sa chère mère elle n'avait jamais arrêté d'en préparer, même pour ses camarades dans le bataillon. Son père lui-même l'y encourageait aimant se remémorer les bons moments qu'ils avaient pu passer ensemble en cuisine quand son épouse était encore de ce monde.

Elle avait préparé plusieurs boîtes dans le même genre, ayant reçu la lettre le matin même, elle pensait les apporter à Auruo ou encore à ses camarades de chambre. Mais elle décida que son intégration de l'escouade Livaï valait bien qu'elle les partage avec ses nouveaux compagnons d'arme. Elle en déposa une grande dans le réfectoire, à la disposition des autres soldats, mais en remontant dans la partie du bâtiment qu'elle n'avait jamais explorée depuis qu'elle était au bataillon, elle se perdit au fil des couloirs. Elle cherchait les bureau des supérieurs et tentait désespérément de revenir à sa chambre, mais croisa soudain quelqu'un qui la fit sortir de ses pensées. Les boîtes tombèrent dans un vacarme métallique sur le sol carrelé. La personne l'ayant bousculé involontairement portait de grandes lunettes et arborait des cheveux bruns tendant vers le bordeaux. Petra reconnut la scientifique et cheffe d'escouade Hanji Zoé.

-Oups ! Mon dieu je suis désolée, je ne t'avais pas vue ! S'exclamait la plus âgée toujours aussi souriante.

-Ce n'est rien, ne vous en faites pas. Dit-elle voulant pas paraître désagréable.

-Attends, je te reconnais ! Tu es la nouvelle subordonnée de Livaï ! Tu peux me tutoyer tu sais ! Oh des biscuits !

La scientifique était bien plus amicale que le caporal-chef Livaï avec les membres des escouades et semblait tout de même quelques peu tête en l'air.

-Vous pouvez en prendre si vous voulez. Proposa la cadette en lui tendant une des petites boîtes.

-Merci beaucoup ! Si tu les cherches Livaï d'ailleurs il te suffit d'aller en haut puis sur ta gauche, il y a le bureau du Major et le sien. Ne te vexes pas mais tu semblais un peu perdue, alors !
-Merci beaucoup ! Dit-elle en la remerciant du regard pour ses indications.