Chapitre 7 : Discussions nocturnes

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La soirée avait été assez spéciale, durant le repas elle sentit des regards pesants tout autour d'elle et ceci la mise vraiment mal à l'aise. Le caporal n'était pas descendu manger du tout étant donné son état, alors elle décida de lui préparer un plateau repas accompagné d'un thé, pour commencer dès lors à respecter les engagements qu'elle avait pris auprès d'Hanji.

Elle monta les marches, toujours avec une douleur assez vive, et toqua avec précaution à la porte de la chambre de son supérieur. Elle l'entendit l'autoriser à entrer et s'exécuta en peinant à ouvrir la porte à cause du plateau qu'elle portait.

Elle l'aperçut dans son lit, il n'était vêtu que d'un simple haut informel laissant deviner la sculpture parfaite de ses muscles. Elle remarqua également des bandages tout autour de sa taille et manqua de lâcher le repas qu'elle lui avait apporté à la vue de son torse svelte et magnifiquement bien dessiné.

« Quel crime d'envoyer ça au titan ! » Pensait-elle intimement malgré le fait que n'importe qui aurait deviner la lueur d'admiration dans ses yeux exprimant plus d'émotions que des comédiens jouant sur scène.

Un long blanc s'installait dans la pièce alors que la soldate émerveillée restait statique devant le lit sur lequel reposait son supérieur. Lui ne semblait même pas l'avoir vu entrer, conservant ses yeux baissés sur des rapports d'anciennes missions à analyser. La rousse reprit prestement ses esprits, embarrassée de s'être laissée emporter par cette vision si agréable. Elle se redressa et se décida à rompre ce silence qui durait depuis quelques minutes.

-Bonsoir caporal, je vous ai apporté une part du repas de ce soir et un thé au cas où vous auriez faim.

-Hum, merci pose ça là.

Il désigna une petite table basse en bois vernis qui semblait assez ancienne. Elle disposa le plateau dessus et voulut quitter la pièce au plus vite. Elle le salua, le point sur le cœur comme à son habitude d'une manière solennelle et respectueuse.

-Je ne vous dérange pas plus longtemps caporal. Passez une bonne nuit.

Alors qu'elle se dirigeait vers la porte, elle entendit la voix n'exprimant aucune émotion de son supérieur.

-Tu ne me déranges pas.

Elle se demanda si elle avait bien compris, et se retourna doucement, perplexe et surprise de ce soudain « compliment » de la part de l'homme si froid à qui elle s'adressait. Elle sentit son regard se déplacer de ses épaules tremblantes jusqu'à ses joues pâles et couvertes de tâches de rousseur. Elle avait un visage en tout points ravissant, même lorsqu'il exprimait ses moindres ressentis qui n'échappaient jamais aux yeux avisés du caporal.

Elle s'assit alors sur une chaise à côté du lit, comme une mère veillant son fils en bas âge.
Il mangea quelques cuillères du plat fumant apporté par la jeune femme à son chevet. Elle lisait par dessus l'épaule de son supérieur ébahie des explications rapportées par d'autres sur les explorations auxquelles elle avait également participé. Mais, voyant son regard baladeur, il rangea aussitôt le document et se mît à la distraire comme il le pouvait.

-Du thé noir ? Demanda-t-il étonné qu'elle lui ait préparé sa boisson favorite sans lui avoir jamais demandé ce qu'il désirait.

Parfois, il ne se souvenait que de certains souvenirs plus ou moins importants. Il ne se rappelait pas de sa naissance, ni de son enfance et n'avait que très peu de souvenirs de sa mère. Mais pourtant, il se rappelait de cette serveuse, angélique à la voix cristalline qui avait rendu sa nuit d'insomnie mille fois plus agréable. Il avait une centaine de questions à lui poser. Mais c'était la seule qui avait franchit ses lèvres.

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